11 avr. 2017

'Ultra-gauche' : Squarcini, Alliot Marie, au centre de toutes les investigations : Sarkozy cherche a declarer l'etat d'urgence en France

DERNIERE MINUTE :
Nous venons d’apprendre que des neuf personnes mises en examen dans ce dossier, seuls Julien Coupat et sa compagne ont été maintenus en détention par la chambre de l’instruction de la cour d’appel.

On doit s’interroger sur l’incohérence révélée par ce traitement inégal. On voit mal pourquoi Julien Coupat et sa compagne n’ont pas eux aussi bénéficié d’une mesure de libération.
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Par Karel Vereycken

31 novembre 2008 (Nouvelle Solidarité) — A l’aube du 11 novembre, quelque 150 policiers, opérant sur l’ensemble du territoire français, procèdent à l’arrestation de neuf personnes soupçonnées d’être à l’origine du sabotage des lignes TGV, en particulier lors du week-end du 8-9 novembre 2008, provoquant le retard d’une bonne centaine de trains.

La « cellule invisible » avait installé son quartier général dans une ferme à Tarnac (Corrèze), servant de lieu de vie, de passage et de réunion. On affirme que « le cerveau » bicéphale du groupe était le « philosophe » illuminé Julien Coupat (34 ans) et son ami Benjamin Rosoux (30 ans), ancien président de la Fédération des jeunes écolos européens (FJEE).

S’agit-il réellement de « jeunes élèves brillants, dégoûtés par notre société de surconsommation et cherchant à fonder une société nouvelle », de simples militants égarés de la mouvance « anarcho autonome ultra gauche » ayant pété un câble, ou d’un véritable « groupuscule à vocation terroriste » visant à renverser l’Etat ?

Personne ne le sait actuellement. L’anarchisme violent et le terrorisme ont toujours été des instruments de la guerre sournoise menée par l’oligarchie financière internationale contre les Républiques et les Etats-nations. Il est établi aujourd’hui que le terrorisme des années 1970 faisait partie de la « stratégie de la tension » manipulée par certains réseaux de l’OTAN (Gladio) pour imposer des régimes fascistes en Europe. S’agit-il alors des derniers rejetons de ceux qui cherchent à provoquer le retour des « années de plomb » ? Rien ne serait plus dangereux dans cette période de crise globale du système.

Né en 1974, Julien Coupat est le fils unique d’un médecin, dont l’épouse occupe un poste élevé dans un grand groupe pharmaceutique français. Si la presse l’a idéalisé comme un jeune élève brillant, d’abord d’une école huppée de commerce, puis d’une école de sciences sociales non moins prestigieuse, Coupat mène plusieurs vies.

Selon Le Figaro du 21 novembre, « J.C. » est à la tête d’une SARL, domiciliée chez son père, qui s’occupe de la « location de terrains et autres biens immobiliers », une activité qui « lui a rapporté plus de 60000 euros en 2007 ». Son « bras droit », Benjamin Rosoux, en est le gérant. De quoi faire tourner, par ailleurs, même à perte, la ferme-épicerie de Tarnac qui leur a permis de se rendre populaires auprès des élus locaux convaincus d’accueillir des jeunes sympathiques, désireux d’apporter un peu d’animation dans la vie locale. Si papa annonce aujourd’hui au Figaro qu’il « aimerait comprendre ce qu’il y a dans la tête de cette génération », c’est, d’après Le Monde, ce même papa « qui a découvert Tarnac il y a un an, a acheté la maison jouxtant l’épicerie. Il a également acquis pour son fils, dans le 20e arrondissement de Paris, un ancien atelier d’artisan de 50m2 qui devait héberger un futur projet de journal militant ».

D’autres soutiens bien plus troublants apparaissent dans cette histoire. Car avant de s’installer à Tarnac, Julien Coupat fréquente les milieux intellectuels parisiens, ceux qu’Erasme appelait de son temps, avec raison, les « folie-sophes ». A Paris, Coupat tisse de « vrais liens avec le philosophe italien Giorgio Agamben, rencontré lors d’un séminaire. Ils jouent de temps à autre au football, le philosophe l’a aidé au moment du lancement de la revue Tiqqun en lui trouvant un imprimeur [la prestigieuse maison Einaudi de Turin] en Italie. » Coupat sera le principal rédacteur de cette revue d’inspiration post-situationniste dont le premier numéro sort en 1999 à Venise, où Agamben enseigne. Tiqqun se définit comme « l’organe conscient du parti imaginaire » et Coupat y écrit que « la période historique dans laquelle nous entrons doit être un temps d’une extrême violence et des grands désordres ».

Qui est Giorgio Agamben ?

Mentor et véritable maître à penser de Julien, Giorgio Agamben est un « philosophe-mutin » italien de 66 ans, réputé grand expert d’Aristote, de Marx, de Walter Benjamin (un proche d’Adorno, de l’Ecole de Francfort) et du philosophe Martin Heidegger, un ancien membre du parti nazi, dont il a suivi, en 1968, les séminaires sur Héraclite et Hégel. En 1974, il est un « fellow » de l’Institut Warburg de Londres, sur invitation de Mme Francis Yates, une spécialiste de l’occultisme néo-platonicien et membre de l’ordre de l’Empire britannique. Agamben enseigne dans plusieurs grandes universités américaines, allemandes, suisses et au Collège international de Philosophie de Paris.

D’après Wikipedia, il noue alors des relations avec des « figures importantes » de son époque, parmi lesquelles Pier Paolo Pasolini en Italie, mais aussi Guy Debord, Jean-Luc Nancy, Jacques Derrida, Jean-François Lyotard et l’idéologue proche des Brigades Rouges, Antonio Negri, enseignant en France.

Il serait prétentieux et malhonnête de résumer ici sa pensée en quelques lignes, surtout vu l’emprise qu’elle a pu prendre sur l’esprit et la vitalité de ceux qui, sous le charme « magique » de ce maître, se sont agglomérés dans la mouvance de la « cellule invisible ». Il est cependant permis d’en décrire les traits saillants qui ont inspiré les révoltés.

Contre le « bio-pouvoir » de l’Etat-nation

Agamben se sert des dangers bien réels qu’un contexte de crise systémique financière, économique et politique fait courir à la démocratie, pour attirer des jeunes ahuris par l’état de la société. Dans ce contexte, dit-il, certains Etats seront tentés de faire appel à l’état d’exception décrit par le juriste nazi Carl Schmitt. Agamben dénonce aussi, à juste titre, la politique de guerre permanente de Dick Cheney conduisant à la « suspension » de l’Etat de droit, comme on le voit avec le traitement scandaleux administré aux prisonniers à Guantanamo.

Cependant, différentes acrobaties nominalistes permettent à Agamben de conclure qu’en pratique, très peu de différence existe entre la gouvernance dite « démocratique » de nos Etats et les dictatures ouvertement fascistes. La souveraineté n’est alors pour lui rien d’autre que le droit du souverain à déclarer l’Etat d’exception. L’Etat-nation, « état d’exception devenu la règle », apparaît alors comme l’ennemi de tout être humain.

Le flicage croissant de notre société, ahurissant il est vrai, devient prétexte à la lutte violente. Dans la lignée de Michel Foucault, Agamben dénonce la « biopolitique » pratiquée par le « biopouvoir » des Etats, qui réduit l’homme à ce que les Grecs appelaient la « vie nue » (zôè), une existence réduite au simple « fait de vivre ». La souveraineté, selon Agamben, devient ainsi l’instrument non pas pour défendre la vie du citoyen bavard et bardé de droits, mais pour imposer la vie nue et réduite au silence des réfugiés, des déportés ou des bannis. Agamben dénonce le flicage croissant de nos sociétés « modernes », incapables de vraies relations entre hommes, mais suréquipées de caméras de surveillance, de passeports biométriques, de téléphones cellulaires géolocalisables et de fichiers d’ADN.

Cependant, au lieu de prôner l’avènement de véritables républiques et d’engager l’action non violente permettant de les fonder politiquement, il se prononce en faveur d’une « autre politique » qui doit s’abstraire de toute souveraineté, et plutôt l’affronter ou la subvertir. D’où l’attrait qu’il exerce sur les autonomistes de tout poil. Pour résister, les victimes du biopouvoir doivent pratiquer un « biopouvoir mineur » en contrepoint à celui de l’adversaire. Cela peut être la grève de la faim, mais aussi le refus de la biométrie. Agamben a refusé, par exemple, de retourner aux Etats-Unis depuis que le passeport biométrique conditionne l’entrée sur ce territoire. En revendiquant de quoi vivre, des traitements anti-rétroviraux, un revenu minimum garanti, des drogues légales et sûres, etc., les victimes doivent affronter le pouvoir là où il s’exerce : au guichet des administrations, dans les bureaucraties sanitaires, dans les tribunaux ordinaires, etc. Mais son message appelle plus à la révolte qu’à la révolution. Pour lui il ne faut plus affronter l’Etat car « il va se détruire lui-même. Il suffit donc de se soustraire ».

Lors de sa garde à vue, confirmant sa fidélité à Agamben, Coupat refuse tout élément permettant de dresser son profil génétique (le biopouvoir), notamment les prélèvements de sang. Il lave par exemple ses sous-vêtements avant saisie et mange sans porter à sa bouche les couverts afin d’éviter tout dépôt de trace biologique sur ceux-ci, qu’il jetait d’ailleurs dans les toilettes de sa cellule…

Intéressons-nous maintenant un instant à son « bras droit », Benjamin Rosoux, dont le cas est probablement plus révélateur.

Rosoux arrive à Rennes vers 2001 après avoir étudié la sociologie du développement et la responsabilité environnementale à l’université d’Edimbourg, en Angleterre. Comme nous l’avons dit, il sera pour une brève période président des Jeunes Verts européens, ce qui lui permet de se constituer un carnet d’adresses international. Après 2005, il deviendra le gérant de la Société civile immobilière de Coupat, qui est propriétaire de la ferme-épicerie de Tarnac où vivait le noyau dur du groupe.

D’après Ouest-France, Rosoux est connu pour avoir participé à la création de deux squats rennais. Deux expériences initiées par des étudiants de l’Institut d’études politiques (IEP), école dont il est diplômé. « Le premier, La Marmite, était un squat artistique », raconte un ancien résident. Après l’expulsion, il fonde un autre squat, plus politique, l’Ekluserie. « Ils vivaient du RMI et de la récupération de nourriture à la sortie des supermarchés ou des fins de marchés », dit un ancien. Jusqu’au sommet du G8 à Gênes, « temps fort qui a marqué toute une génération ». Plusieurs membres de L’Ekluserie font alors le voyage en Italie, où ils assistent aux affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. « Ils en sont revenus choqués, persuadés d’avoir été confrontés au fascisme moderne. L’action des Black Blocks, adeptes de la confrontation violente avec la police, les a fascinés. »

Le phénomène du « bloc noir » est apparu dans les années 1980 avec le mouvement autonome allemand Swarzer Block, notamment à travers la lutte contre la centrale nucléaire de Brokdorf, la défense des Freiräume (lieux autogérés) et les manifestations de solidarité avec la Bande à Baader (RAF).

Les blocs noirs se forment généralement en marge de manifestations normales dont ils se servent comme bouclier. A un moment donné, les Black Block, vêtus de noir et masqués, entrent en action. D’après Wikipedia, « ils procèdent de la doctrine d’action directe : destructions de banques, de bâtiments d’institutions officielles ou de sociétés multinationales, magasins, caméras de vidéo-surveillance, etc. Ces actions ne visent pas à s’attaquer aux personnes mais aux biens du capital. Le but est de faire perdre un maximum d’argent aux entreprises visées. Les activistes n’hésitent pas à affronter directement les forces de l’ordre qu’ils considèrent comme le bras armé du capitalisme ». Après une longue absence, les Black Blocks réapparaissent surtout lors de la guerre d’Irak en 1991. S’ils n’étaient que 200 à protester contre l’OMC à Seattle en 1999, où ils avaient créé une « zone autonome temporaire », leur mouvance s’élevait à 5000 lors du G8 à Heiligendamm, début juin 2007.

Un ami de Rosoux confesse : « Non-violent, altermondialiste, je l’ai vu s’éloigner progressivement vers l’écologie libertaire et l’action radicale. Vers la fin, je me souviens même de militants allemands venus au squat pour expliquer comment ils bloquaient les trains de transport de déchets nucléaires... »

La piste allemande trouve toute sa cohérence lorsque l’on constate que la date du 8 novembre, date des actions contre les lignes TGV en France, correspond à la date d’un convoi « Castor » transportant des déchets nucléaires de Cherbourg au centre nucléaire de Gorleben en Allemagne. Il fallut à ce convoi 80 heures pour parvenir à destination, où un bon millier de manifestations bloquaient l’accès au site.

Le 10 novembre, une revendication parvenait au quotidien allemand Berliner Zeitung, précisant que les actions visant à perturber le trafic ferroviaire en France et en Allemagne visaient l’ordre capitaliste et qu’ils « ont agi cette nuit au moyen de crochets métalliques ». La revendication était signée « en souvenir de Sébastien », en référence à Sébastien Briat, activiste mort lors du passage d’un train Castor en 2004. La police allemande a fait savoir que l’emploi de crochets métalliques identiques à ceux trouvés en France est pratique courante parmi certains verts ultras et que le dernier incident de ce type avait eu lieu le 12 octobre 2008 à Bischoffsheim. Une amie allemande de Julien Coupat apparaît d’ailleurs dans une procédure judiciaire pour des faits similaires commis en 1996.

On peut donc penser que la conjonction entre l’agembeniste Coupat et l’écolo radical Rosoux a pu fournir la matière intellectuelle d’un cocktail explosif, la matrice situationniste initiale tendant, avec l’aggravation de la crise financière mondiale, à muter en « violence régénératrice » et « déshumanisante » à la Georges Sorel.

Les provocations, de Gênes à Vichy

C’est lors du sommet du G8 en juillet 2001 à Gênes que Coupat et Rosoux, les deux meneurs de la « cellule invisible » soupçonnés d’avoir commis les actes de sabotage contre les lignes TGV lors du week-end du 8 novembre 2008, feront l’expérience directe des techniques du Black Block.

Dans l’Appel, un pamphlet des autonomes qui circule dans les squats et vante les qualités de cette « action directe » par rapport au militantisme ou au bougisme impuissant, on peut lire l’anecdote suivante : « Nous nous souvenons de cette scène, à Gênes : une cinquantaine de militants de la LCR brandissent leurs drapeaux rouges labellisés « 100% à gauche ». Ils sont immobiles, intemporels. Ils vocifèrent leurs slogans calibrés, entourés d’un service d’ordre. Pendant ce temps, à quelques mètres de là, certains d’entre nous affrontent les lignes de carabiniers, renvoyant les lacrymos, défonçant le dallage des trottoirs pour en faire des projectiles, préparant des cocktails Molotov à partir de bouteilles trouvées dans les poubelles et d’essence tirée des Vespa renversées. A ce propos, les militants parlent d’aventurisme, d’inconscience. Ils prétextent que les conditions ne sont pas réunies. Nous disons que rien ne manquait, que tout était là, sauf eux. »

À partir de là, l’Ekluzerie, le squat rennais animé par Rosoux lorsqu’il étudiait à Science-Po, serait devenu « le rendez-vous de toutes les radicalités ». Ceux qui le fréquentent y rejettent « les citoyennistes », terme désignant « tous ceux qui acceptent la démocratie, José Bové ou LCR compris ». L’expérience a pris fin le 24février 2005, avec la démolition des bâtiments qui l’abritaient. Ses fondateurs se seraient dispersés, quittant Rennes « pour aller fonder d’autres squats, urbains ou ruraux », comme celui de Tarnac.

En France, ce sont les manifestations contre le CPE de 2006 qui furent le laboratoire pour expérimenter les nouvelles techniques de guérilla urbaine. Dans L’insurrection qui vient, le livre écrit par Coupat et Rosoux, on peut lire : « Le mouvement contre le CPE n’a pas hésité à bloquer gares, périphériques, usines, autoroutes, supermarchés et même aéroports. Il ne fallait pas plus de trois cents personnes, à Rennes, pour immobiliser la rocade pendant des heures et provoquer quarante kilomètres de bouchons. Tout bloquer, voilà désormais le premier réflexe de tout ce qui se dresse contre l’ordre présent. Dans une économie délocalisée, où les entreprises fonctionnent à flux tendu, où la valeur dérive de la connexion au réseau, où les autoroutes sont des maillons de la chaîne de production dématérialisée qui va de sous-traitant en sous-traitant et de là, à l’usine de montage, bloquer la production, c’est aussi bien bloquer la circulation. »

Plus récemment, du 2 au 4 novembre, lors du sommet de l’UE sur l’immigration à Vichy, Coupat et son groupe se déploient pour transformer en émeute violente le contre-sommet pacifique, contestation juste et légitime de la politique anti-immigration. Rosoux y était et on y voyait Coupat, à la tête d’une cinquantaine d’individus masqués, ordonnant à ses troupes l’assaut d’une barrière de CRS. Une jeune adepte de Coupat à Vichy a reconnu son activisme au sein des Black Blocks en Allemagne et sa participation aux blocages des gares SNCF lors des manifestations contre le CPE en France.

Dans l’Appel, on lit également : « Nous ne contestons rien, nous ne revendiquons rien. Nous nous constituons en force matérielle autonome au sein de la guerre civile mondiale. L’urgence de la situation nous libère de toute considération de légalité ou de légitimité. La perspective de former des gangs n’est pas pour nous effrayer ; celle de passer pour une mafia nous amuse plutôt. D’un côté, nous voulons vivre le communisme, de l’autre, nous voulons répandre l’anarchie. »

Néanmoins, si le document appelle à l’action, il précise que ses partisans ne veulent tuer ni blesser personne. Non pour des raisons morales, mais pour une question de stratégie : « Il paraîtra judicieux de s’attaquer plutôt aux dispositifs matériels qu’aux hommes qui leur donnent un visage. C’est vers les formes d’opérations propres à toutes les guérillas qu’il nous faut nous tourner : sabotages anonymes, actions non revendiquées. »

Qui soutient Coupat ?

A peine quelques jours après leur arrestation, dans la rubrique Rebonds de Libération, Agamben monte au créneau pour défendre ses adeptes : « Il s’agit de Julien Coupat, un jeune philosophe qui a animé naguère, avec quelques-uns de ses amis, Tiqqun, une revue responsable d’analyses politiques sans doute discutables, mais qui compte aujourd’hui encore parmi les plus intelligentes de cette période. J’ai connu Julien Coupat à cette époque et je lui garde, d’un point de vue intellectuel, une estime durable. Passons donc à l’examen du seul fait concret de toute cette histoire. L’activité des interpellés serait à mettre en liaison avec les actes de malveillance contre la SNCF qui ont causé le 8 novembre le retard de certains TGV sur la ligne Paris-Lille. Ces dispositifs, si l’on en croit les déclarations de la police et des agents de la SNCF eux-mêmes, ne peuvent en aucun cas provoquer des dommages aux personnes : ils peuvent tout au plus, en entravant l’alimentation des pantographes des trains, causer le retard de ces derniers. En Italie, les trains sont souvent en retard, mais personne n’a encore songé à accuser de terrorisme la société nationale des chemins de fer. Il s’agit de délits mineurs même si personne n’entend les cautionner… »

Interrogé par Le Monde, il a également déclaré : « On ne va pas les traiter comme les Brigades rouges, ça n’a rien à voir ! On cherche le terrorisme et on finit par le construire, tout ça pour répandre la peur chez les jeunes gens ».

Autre appui étonnant en faveur de Julien Coupat, celui de Guillaume Dasquié, proche de certains services de renseignements et sévissant actuellement Libération. Dans un article publié le 24 novembre dans ce journal, il dénonce un vaste complot contre l’ultra-gauche animé par la ministre de l’Intérieur, Michelle Alliot-Marie.

La DST, « allumée » par l’ultra sécuritaire Alain Bauer, se serait fortement intéressée, dès sa parution, au livre L’insurrection qui vient, écrit par Julien Coupat et Benjamin Rosoux et publié aux Editions La Fabrique par Eric Hazan, lui-même auteur de Changement de propriétaire, la guerre civile continue.

Or les auteurs du livre signent non pas en leur nom mais au nom d’un « Comité invisible » et s’expriment dans un langage politico-poético-dépressif inspiré de Guy Debord. Ils y décrivent avec délectation leurs tentations de se livrer à des actes de sabotage contre des lignes du TGV et d’autres « flux » capables d’accélérer la fin d’une « civilisation en état de mort clinique ».

Ancien rédacteur en chef d’Intelligence Online, lettre professionnelle consacrée à l’actualité du risque politique et de l’intelligence économique, Dasquié est le co-auteur de L’effoyable mensonge (La Découverte, 2002, avec Jean Guisnel), un livre qui prétend que les interrogations de Thierry Meyssan sur le 11 septembre sont inspirées par les « élucubrations » de Lyndon LaRouche et de Jacques Cheminade. Son imagination paraît donc tout aussi délirante qu’opportunément orientée. Bien accueilli par le New York Times et le Financial Times de Londres, ses écrits sont fortement appréciés par les néo-conservateurs américains outre-Atlantique, toujours prêts à traiter de conspirationnistes ceux qui ne se soumettent pas à leur pouvoir.

Que conclure de cette affaire ? Quelles que soient les responsabilités et les intentions des uns et des autres, elle manifeste un climat de révolte impuissante dégénérant en provocation à la violence. Ceux qui créent le climat intellectuel pour qu’elle se produise visent à déstabiliser l’Etat-nation et servent ainsi, volontairement ou pas, les desseins de cette « nouvelle gouvernance mondiale » que souhaitent les banquiers de la City et le directeur général du FMI. Les « autonomistes » qui portent atteinte aux équipements publics ne sont sans doute qu’un maillon inconscient dans la chaîne, victimes, plus que responsables, des actes qu’on leur impute, en vue de desseins qui leur échappent. Il est, en tout cas, aujourd’hui reconnu, si l’on se penche sur un passé récent, que les Brigades Rouges étaient manipulées par un « Ordre noir » cherchant à provoquer un coup d’état fasciste en Italie.

Pour creuser le sujet : Manipulation par la terreur : non à la mise en place de régimes d’exception (mars 2004)





Mercredi 03 Décembre 2008


http://www.solidariteetprogres.org/


Erdogan executes arch-terrorist Peres at Davos

Warning 30 January 2009: Major False Flag Terrorist Operation In South of Europe, Yisrael to launch a deadly terrorist false flag operation, 'dirty bomb', as explained in this blog in November 2008, operation in coordination with western services from France, Great Britain and Germany, operation will be launch exactly 5 days after zionist elections according to our sources.
Wa Allah swt 'alam
Abu Suleyman


Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a été accueilli en héros par des milliers de turques, à Istanbul dans la nuit de jeudi à vendredi de retour de Davos (Suisse). Il avait quitté la salle du Forum économique mondial, après avoir été empêché par l'organisateur de répondre, aux justifications du président israélien de la guerre contre Gaza, sous prétexte que la séance était terminée.

Trois mille personnes, selon les chaînes de télévisions, étaient venues aux abords de l'aéroport international Atatürk d'Istanbul, arborant des drapeaux
turcs, pour acclamer M. Erdogan.

Les manifestants ont scandé des slogans dénonçant "Israël" pour son agression contre la bande de Gaza et chanté en coeur "Nous sommes fiers de toi".

"Peres ne s'adresse pas à un chef de tribu. Il doit apprendre comment parler à un Premier ministre de la République de Turquie", a-t-il dit a-t-il dit à la presse avant de saluer les gens venus l'accueillir, selon l'agence Anatolie.

"Je ne peux rester impassible devant ce genre de choses, mon tempérament m'en empêche. Mon devoir est de faire respecter l'honneur de mon pays", a encore souligné M. Erdogan. "Je ne suis pas issu de la diplomatie, je suis un homme politique", a-t-il ajouté.

M. Erdogan, a fustigé quasi-quotidiennement l'agression de 22 jours d'"Israël" contre la bande de Gaza.

http://www.alterinfo.net/De-retour-de-Davos-Erdogan-accueilli-en-heros_a29210.html

La septième guerre : les préambules, les causes et les conséquence

La défaite sioniste prendra de l'ampleur dans les heures et jours a venir, Israel ne sait pas combattre sur un front unique pourquoi resisterait-elle a quatre ou cinq fronts permanents... La Victoire ou le Martyr insha Allah


Palestine - CPI


Depuis le samedi 27 décembre 2008, la bande de Gaza est le sujet d’une agression des plus affreuses. Toutes ses institutions civiles et sécuritaires, ses mosquées, ses universités, les maisons résidentielles et mêmes les écoles de l’UNRWA, tous sont pris en cible. De réels carnages ont été effectués par les forces israéliennes d'occupation. Le nombre de martyrs a dépassé les mille personnes, de loin. Le nombre de blessés a dépassé les cinq mille dont la moitié sont des femmes et des enfants. Auparavant, la Bande a vécu sous un blocus hermétique, depuis un an et demi.

Quelques notes

- La bande de Gaza est d’une superficie très limitée.

- Elle connaît la densité de population la plus forte du monde.

- Elle ne profite d’aucune ressource naturelle.

- Les anciens accords font d’elle un territoire dépendant d’"Israël" pour l’eau, l’électricité, le carburant et les produits commerciaux.

- Elle constitue une zone ouverte, militairement indéfendable.

- Elle ne possède aucune profondeur, ni géographique ni militaire.

- Elle est isolée, de la terre, de la mer et du ciel.

- Elle ne possède de forces, ni aérienne, ni maritime pour se défendre. Elle ne possède non plus d’armes lourdes.

- La résistance, dans la bande de Gaza, n’a aucun allié militaire ou politique.

- Tous les sièges et les bureaux qui soutiennent la résistance ont été détruits.

- La victoire pour la résistance palestinienne consiste en sa seule survie. Elle est pour les Israéliens liée à la réalisation des objectifs déclarés.

Préambule

Premièrement : Les efforts avaient connu l’échec pour prolonger l’accalmie, avant qu’elle ne prenne fin. Une accalmie qui a duré six mois. Le Caire voulait pousser le Hamas à accepter cette prolongation sans que l’occupation israélienne ne soit obligée d’appliquer les conditions de cette prolongation. En effet, les occupants israéliens a continué pendant les six mois d’accalmie à fermer les points de passage devant le passage des gens, des produits commerciaux et du carburant… De plus, les Israéliens continuent leur agression sporadique contre les civils de la bande de Gaza, ne respectant ainsi aucunes conditions de l’accalmie. Les Israéliens voulaient imposer à la résistance palestinienne des conditions : l’accalmie pour l’accalmie, la résistance pour la nourriture. On voulait geler la résistance afin que les occupants israéliens s’occupent de la Cisjordanie et de la ville d’Al-Quds, afin de confisquer plus de terrains, afin d’agrandir les colonies, afin d’arrêter plus de résistants, en collaboration avec l’autorité palestinienne. Cette dernière veut vendre la cause palestinienne dans des négociations qui ne font que donner à l’occupant la couverture qui lui est tant chère pour continuer son occupation et ses agressions contre tous les Palestiniens aussi bien de la Cisjordanie que de la bande de Gaza.

L’échec de l’accalmie avec ces conditions humiliantes signifiait le retour à la résistance, sur la scène palestinienne, qui signifiait à son tour une gêne pour ceux qui avaient choisi ces négociations inutiles avec les Israéliens. La fin de l’accalmie dans son ancienne forme a contrarié la volonté des Israéliens qui voulaient se débarrasser de la résistance ou l’isoler, et jouer avec les négociations pour que leurs projets coloniaux aillent bon train.

Deuxièmement : Les dirigeants égyptiens étaient en colère auprès du Hamas et de la résistance palestinienne, pour leur refus d’accepter la prolongation du mandat du président Abbas, mandat qui a normalement pris fin le 9 janvier 2009. Les mouvements ont également refusé de se présenter au Caire pour un dialogue organisé par l’Egypte. Ils ne voulaient pas y être présents avant que les dossiers du conflit soient résolus. Ces dossiers étaient la cause de la division sur la scène palestinienne, comme par exemple le dossier du mandat du président Abbas.

Troisièmement : Le mouvement du Hamas et les factions palestiniennes ont refusé une accalmie humiliante. Ils se sont attachés au choix de la résistance. Une fermeté dans la décision qui gêne la continuation de ces négociations inutiles. Par ailleurs, la politique de certains régimes arabes dont l’Egypte est pour le blocus mené contre Gaza. Cette politique a tendance à mettre aux enchères la cause palestinienne pour avoir l’approbation de l’Administration américaine.

Quatrièmement : Le mouvement du Hamas reste fidèle à sa position politique et aux droits du peuple palestinien. Les Palestiniens de la Cisjordanie et de Gaza continuent à montrer une résistance historique. Cela a énormément contrarié certains régimes arabes et certaines forces internationales. L’opinion publique a commencé à réagir pour lever le blocus imposé sur la bande de Gaza. Plus de gêne alors pour les participants au blocus.

Cinquièmement : La scène politique de l’Entité sioniste est dans une période préélectorale. Alors les politiciens israéliens ont fait de l’agression contre la bande de Gaza un outil pour gagner des voix, surtout que la concurrence est des plus fortes depuis la guerre de juillet 2006 menée contre le Liban.

Ces éléments et quelques autres ont poussé les Israéliens, en collaboration avec certains Arabes et Palestiniens, à décider de lancer un coup fort au mouvement du Hamas et aux factions palestiniennes et à la volonté populaire palestinienne. Un coup pour se débarrasser de la résistance de Gaza qui gêne pas mal de monde. Il y a ceux qui donnent la raison aux Israéliens pour leur agression contre Gaza. Ils vont jusqu’à porter au Hamas la responsabilité de la guerre, pour avoir refusé l’accalmie, avec ses conditions humiliantes. Ces conditions voulaient arrêter la résistance contre une bouchée de pain.

Le 25 décembre 2008, le monde entier a entendu les déclarations de Tsipi Livni, la ministre israélienne des affaires étrangères, accompagnée de l’Egyptien Ahmed Abou Al-Ghayd, au Caire. Elle a dit que la situation à Gaza allait changer en exterminant le mouvement du Hamas. Du côté des Egyptiens, ni Abou Al-Ghayd, ni Omar Solayman n’a posé d’objection (comme si ses propos leur convenaient).

La guerre contre la Bande : les causes réelles, apparentes et dissimulées

Les occupants israéliens avaient tiré des leçons de la guerre du Liban en 2006. Ils n’ont donc pas déclaré les objectifs de leur guerre contre la bande de Gaza. Ils ont compris qu’il ne faut pas se donner de grands objectifs, sinon leur machine de guerre connaîtrait un grand échec, si un de ces objectifs n’est pas réalisé.

Du premier jour de la guerre, l’Entité sioniste a tenu une position ambiguë devant les médias. Cependant, plus d’un de ses dirigeants en ont parlé. Déjà, un peu avant, Tzipi Livni a dit, au Caire, le 25 décembre 2008, que les Israéliens voulaient changer la situation dans la bande de Gaza et mettre fin au pouvoir du Hamas. Plus tard, les Israéliens ont dit qu’ils voulaient affaiblir le Hamas. Le ministre de la sécurité intérieur israélien Dikhter a informé la chaîne satellitaire Al-Jazeera, le 4 janvier 2009, qu’ils voulaient stopper définitivement les tirs de roquettes de la résistance et arrêter la contrebande d’armes et réaliser une accalmie différente de la précédente.

La guerre a des objectifs stratégiques et tactiques. Des objectifs principaux et d’autres secondaires. Toutefois, il y a toujours un but stratégique.

Les objectifs israéliens peuvent être résumés et classés en quelques points.

Anéantir le Hamas reste une première priorité. Pour les Israéliens et pour leurs alliés, le mouvement constitue un élément principal de la résistance palestinienne et de tout le front d’opposition. Les Israéliens et leurs alliés veulent liquider le Hamas pour liquider la cause palestinienne, de façon définitive ou presque. On parle de ramener la région à l’état d’avant l’an 1967.

Ils veulent achever le Hamas, en le prenant comme le principal obstacle à un accord de paix, version israélienne, une version acceptée par l’autorité palestinienne.

Le rapport israélien Finograd publié après la guerre du Liban de l’an 2006 est une cause de cette guerre menée contre la bande de Gaza. L’armée de l’occupation israélienne voulait retoucher sa réputation, après le flagrant échec de leur guerre avec le Hezbollah libanais. L’armée est alors partie à Gaza, le point faible à son avis.

Puis les occupants israéliens essaient de réaliser un paquet d’objectifs sur le terrain :

- Empêcher le tir de roquettes de la résistance palestinienne venant de Gaza reste un autre objectif de cette guerre.

- Obliger le mouvement du Hamas à accepter une accalmie sous des conditions israéliennes en est un autre.

- Finalement, les Israéliens voulaient amener des forces internationales pour protéger leur Entité et pour empêcher la résistance palestinienne de la bande de Gaza de se ravitailler en armes. Ils croient que ces deux points permettraient d’ouvrir la voie aux autorités palestiniennes d’Abbas pour qu’elles reprennent le contrôle de Gaza.

La position de la l’autorité palestinienne

Regard sur la scène politique palestinienne

Les échanges médiatiques entre les Palestiniens ont un peu cessé, pendant la guerre. Toutefois, l’atmosphère négative règne toujours sur la scène politique palestinienne.

Aucune initiative pour restaurer la maison intérieure palestinienne n’a été prise.

En Cisjordanie, la population n’a pu manifester contre la guerre, à cause des services de sécurité de l’autorité palestinienne de Ramallah.

Des positions par rapport à la résistance ont été exprimées.

Un soutien populaire à la résistance palestinienne pourra certainement affaiblir la présidence palestinienne. Cette présidence a montré une position très faible dans cette guerre. Pas seulement. Elle a été accusée d’y avoir participé. Elle n’a pas appelé à l’ouverture du point de passage de Rafah. Elle a soutenu avec force les positions égyptiennes.

La position de Ramallah s’est alignée sur celle de l’Egypte et de l’Europe pour garantir l’arrivée de Mahmoud Abbas à Gaza sous un accord qui suivrait les combats.

L’autorité palestinienne a protégé les arrières d’"Israël". Elle a réprimé toute manifestation en Cisjordanie et tout aspect de résistance. Elle a protégé l’Entité sioniste du risque d’ouverture d’un autre front en Cisjordanie.

Les actions politiques de cette autorité étaient pour des intérêts partisans, dit-on. Ses positions politiques riment avec ses intérêts venant à l’encontre de la résistance.

Les positions arabes

Regard sur la scène politique arabe

Les Arabes connaissent une faiblesse qui fait tort à la résistance palestinienne. Les Egyptiens ont refusé de traiter la cause palestinienne de façon positive.

Le camp des Arabes dits modérés a été accusé d’être avec les ennemis israéliens et américains. Cela a affaibli la politique américano-israélienne dans les pays arabes.

Le vide laissé par la déficience des pays arabes a été rempli par d’autres forces régionales, surtout par les Turcs.

Le refus populaire des systèmes arabes s’est renforcé. Les peuples commencent à pratiquer des pressions sur leurs dirigeants pour qu’ils viennent en aide aux Palestiniens et pour reprendre la position nationale de la Palestine.

L’Egypte a pour sa part montré son incapacité à faire quelque chose concernant le dossier palestinien. Elle a exprimé son besoin de la Turquie. Elle a voulu reprendre son rôle en invitant le Hamas au Caire.

Le point de passage de Rafah a été pris comme excuse pour faire des pressions sur le Hamas afin qu’il accepte une accalmie permanente et qu’il libère Chalit. Mais la direction égyptienne peut se retirer d’un moment à l’autre. L’opposition intérieure ne cesse de s’agrandir, au moment où les Israéliens poussent les Egyptiens à adopter des positions plus agressives avec le Hamas.

Grandes divergences, l’Egypte la plus perdante

En énumérant les causes et les objectifs de la guerre (israélienne menée contre la bande de Gaza), on remarque que cette guerre est dans l’intérêt de l’Egypte actuelle, se prenant pour une représentante de la tendance modérée dans la région.

En effet, la victoire du Hamas représente toujours un élément nouveau pour la position égyptienne face à la cause palestinienne. Les politiciens du Caire croient qu’il y a un lien entre le Hamas et l’opposition égyptienne d’une façon ou d’une autre.

Durant longtemps, le gouvernement égyptien a pu se retenir, se croyant capable de contenir le Hamas, même si c’est un peu difficile et fatiguant. Mais la position du Hamas fait face à l’initiative égyptienne par rapport à la réconciliation palestinienne interne.

Frapper le Hamas devient une nécessité pour les Egyptiens. Il faut éliminer toute chose qui prend une telle nomination, tel était leur vœu.

Le journal hébreu Haaretz dit, le 6 janvier 2009, que le président égyptien Mobarak avait déclaré, la veille, aux ministres des affaires étrangères européens, qu’il faut empêcher une sortie victorieuse du Hamas de ces affrontements.

Dans le même contexte, le vice-ministre de la guerre israélien Mtan Filnaaï, dans une interview donnée à la télévision israélienne, le 30 décembre 2008, a dit que plusieurs partis arabes comprennent "Israël" qui voulait frapper le Hamas. Cette compréhension arabe était un élément encourageant pour "Israël" pour qu’elle entame sa campagne militaire. Beaucoup de gouvernements arabes croient qu’ils ont un point commun avec "Israël" dans leur guerre contre l’Islam extrémiste, dit le magazine égyptien Al-Distour, le 5 janvier 2009. Il y a également le refus du système égyptien d’ouvrir le point de passage de Rafah, en dépit de la grave agression israélienne et du grand besoin de la bande de Gaza.

L’Egypte a beaucoup fait de mal à son rôle historique dans la région, par ses positions négatives envers le mouvement du Hamas.

L’Egypte est la grande perdante dans cette guerre. Elle perd de sa capacité d’influence. Elle perd aussi sa sécurité nationale, en se prenant comme une protégée américaine, laissant à "Israël" le rôle de force régionale unique.

La Syrie considère cependant l’agression israélienne contre la bande de Gaza comme une agression contre sa sécurité, dans la même mesure où frapper le Hezbollah est pris comme une menace à l’Iran. On veut faire comprendre à la Syrie qu’elle n’a aucune porte de sortie de ce que les Américains veulent pour la région, ni elle ni personne, ni tout pays ni toute organisation.

Pour ce qui est du Qatar, il traite le sujet avec une sorte d’équilibre. Il accorde au peuple palestinien son droit. Et il appelle à l’organisation d’un sommet arabe d’urgence.

La situation libyenne était claire. Son représentant au Conseil de sécurité et son ministre des affaires étrangères ont fait des déclarations positives.

L’Algérie a pour sa part reçu une personnalité du mouvement du Hamas : Sami Abou Zahra.

Le Soudan a pris une position positive contre la guerre. Son président Al-Bachir a rencontré la direction du Hamas, à Damas.

La scène arabe s’est montrée déchirée. Les dirigeants n’ont pas réussi à se rencontrer dans un sommet, malgré tous les efforts donnés par un parti ou par un autre. L’objection égyptienne était pour quelque chose dans cet échec.

La scène mondiale

Les Européens montrent une compréhension envers la guerre israélienne contre Gaza. Ils condamnent cependant le fait de prendre en cible les civils.

Ils proposent une initiative pour un cessez-le-feu permanent sans vouloir que le Hamas en profite.

Le rôle français sous la présidence de Sarkozy est actif.

En ce qui concerne l’administration américaine, Bush suivait de près la guerre, Obama ne montrait qu’une position floue.

Les Turcs se montrent très actifs, en coordination avec la Syrie et l’Iran.

Les Russes se détachent un peu de la position américano-européenne.

L’occupation israélienne n’a pas réussi à accomplir ses objectifs. Elle s’est alors retrouvée obligée de baisser un peu la barre de ses objectifs. Toutefois, elle a refusé toute initiative internationale pour se montrer forte et pour trouver une issue lui permettant de quitter Gaza sans perdre la face.

L’initiative européenne donne aux Egyptiens le droit de réagir, exclusivement.

Et les Egyptiens veulent en profiter pour ramener le Hamas sous leur égide. Ils veulent que ce dernier comprenne qu’il ne peut rien faire sans l’Egypte.

La septième guerre : les résultats

La scène israélienne

Les israéliens ne parlent pas tous sur la même longueur d’onde, ni au niveau politique, ni au niveau sécuritaire, en ce qui concerne les objectifs finaux de la guerre.

En tout cas, ils ont mené une politique destructrice à Gaza.

Ils mettaient du temps pour mettre à exécution leurs opérations, malgré le petit temps qui leur reste avant les élections et avant l’investiture du président Barack Obama.

La majorité de l’opinion publique israélienne soutient la continuation de l’opération militaire. Les chefs politiques ne voulaient rater cette opportunité pour renforcer leur popularité. L’axe Livni-Barak contre Netanyahu.

Les Israéliens ont plusieurs positions face à l’accalmie, face au déploiement des forces internationales, contrôleur d’un cessez-le-feu. Ils veulent mondialiser l’affaire comme cela s’est qui passé au sud du Liban. Un accord de cessez-le-feu non écrit laissant à "Israël" la possibilité de répliquer violemment à tout tir de roquette.

Mais sur la perte psychologique, les Israéliens en ont beaucoup. Leur image positive en occident s’est lourdement entamée, par la tombée de beaucoup de civils palestiniens.

La scène à Gaza

Le mouvement du Hamas a totalement mis la main sur la bande de Gaza après l’opération de 2006. Depuis, il contrôle les infrastructures de la résistance.

Il a pu profiter de l’ancienne accalmie pour renforcer la résistance : entraînement, matériels et planification.

La résistance palestinienne s’est préparée pour cette guerre depuis pas mal de temps.

La population abrite la résistance et la protège.

Le Hamas a fait de la coordination avec les factions palestiniennes une priorité. Elles participent et dans la résistance et dans la décision politique.

Il y a eu, pendant la guerre, une réaction palestinienne populaire forte à l’extérieur comme dans les territoires palestiniens occupés en 1948.

Un système de guerre urbaine a été adopté par les factions palestiniennes.

La résistance palestinienne a beaucoup profité de l’expérience de la résistance libanaise. Il y a une grande ressemblance entre les deux réalités de terrain.

La solidarité arabe et musulmane ne s’est jamais arrêtée.

Les médias arabes ont soutenu la résistance avec force. Ce soutien a épuisé la propagande israélienne.

Les médias de la résistance palestinienne étaient également très actifs et efficaces.

Le Hamas a tenu une position défensive, après que la banque d’objectifs israéliens a été épuisée.

Il faut noter que la victoire et la défaite ne seront pas chiffrés par les résultats sur le terrain, mais surtout par l’accomplissement des objectifs délimités.

En fait, l’armée israélienne a entamé la guerre pour reprendre sa notoriété perdue pendant sa dernière guerre avec le Hezbollah, et pour d’autres raisons, déjà évoquées plus haut. Pour sa part, la résistance palestinienne travaille pour sa survie. Donc ce que donne la résistance ne compte pas comme une perte.

La résistance a fait la surprise de ne pas dévoiler ses dispositions. Elle a pu tirer ses roquettes vers des portées assez éloignées, ce à quoi l’ennemi ne voulait même pas penser. Cela a constitué un élément supplémentaire capable de dessiner le parcours de la guerre. La résistance a pu résister et lancer des roquettes de façon constante, malgré tous ces tanks qui l’entouraient. Des données qui ne viennent pas au goût de l’armée israélienne.

Après la guerre : les gagnants et les perdants

C’est après la guerre qu’on fait le tri entre les gagnants et les perdants. Les grands perdants sont tout d’abord l’autorité palestinienne et le mouvement du Fatah. Et puis le régime égyptien. Le système arabe en général. Les grands gagnants sont les résistants, palestiniens en particulier, et arabes en général.

Conclusion

L’occupation israélienne a refusé la décision 1860 du Conseil de sécurité des Nations Unies publiée le 9 janvier 2009. Néanmoins, ce refus ne signifie guère qu’elle ne cherche pas une issue politique la sauvant du bourbier dans lequel elle s’est mise. Par ailleurs, la décision était au profit de l’occupation israélienne. Elle l’a refusée parce qu’elle n’avait pu accomplir ses objectifs. Elle a eu peur que le Hamas et la résistance palestinienne ne soient sortis victorieux de cette guerre après cette résistance héroïque devant l’armée israélienne, la plus forte de la région. Elle a essayé de travailler, couverte par les Américains, pour réaliser un de ses objectifs qu’elle avait échoué pendant deux semaines durant. Surtout stopper les roquettes de la résistance palestinienne qui entachent toujours sa réputation.

A la fin, les occupants israéliens essayent de pratiquer plus d’opérations militaires et de mettre les bouchées doubles, sur le niveau diplomatique, pour trouver une issue à son bourbier. Ils veulent accomplir un cessez-le-feu à leurs conditions pour sauver la face complètement souillée par le sang de civils palestiniens.

Ils veulent que les combats continuent sur le terrain au moment où les efforts diplomatiques frappent de plein fouet. Il est clair que le Hamas garde toujours la main haute pour tout accord possible, grâce à sa résistance et à la résistance du peuple palestinien. Cette résistance obligera tout le monde à stopper en fin de compte cette affreuse agression et à lever le blocus imposé sur le peuple palestinien.

Rapport stratégique réalisé par le Centre Palestinien d’Information (CPI), pendant la guerre israélienne menée par les occupants israéliens contre la bande de Gaza, à partir du 27 décembre 2008. Ont participé à sa préparation Bachar Saïd, Nahed Abou Khaled, Osama Achqar et Ahmed Al-Hila.

Résumé et traduit de l’arabe par le département français.



Quand le Sheykh Ali Benhadj sabote le terrorisme de la France-Israel a Alger...


Ali Benhadj à Racines d’Outre-Med’

« Bouteflika fait comme Olmert en protégeant ses généraux des poursuites judiciaires pour crimes contre l’humanité »


Le cheikh Ali Benhadj est véritable cauchemar pour le régime d’Alger. Il promet de se porter candidat à la présidence de la république. Voilà de quoi inquiéter sérieusement Bouteflika et ses mentors. Car, au cas où celui qui souhaite succéder à lui-même au palais d’El-Mouradia oserait permettre à Ali Benhadj de jouir de son droit constitutionnel en acceptant de se mesurer à lui, il y a fort à parier que Bouteflika risque fort de laisser des plumes. Il suffit que tous ceux qui se disent contre Bouteflika soutiennent la candidature de Benhadj en faisant du « tout sauf Bouteflika » leur sacerdoce, l’Algérie connaîtra alors un véritable bouleversement par la chute d’un régime agonisant.



A une des questions posée par les lecteurs de d’Outre-Med’, dont nous publierons l’intégralité des réponses, prochainement, Ali Benhadj a assuré qu’il ira au ministère de l’intérieur retirer le dossier de candidature à la magistrature suprême. « C’est un droit constitutionnel dont jouissent tous les citoyens et il n’y a aucune décision de justice qui m’empêche d’en user »

Invité de livrer son opinion sur la candidature de Bouteflika, le numéro 2 du FIS rappelle que « jusqu’à l’heure actuelle l’actuel président de la république n’a pas annoncé son intention de se porter candidat pour un troisième mandat. Plutôt c’est la coalition gouvernementale qui tente par tous les moyens de l’inviter à présenter sa candidature.



Cette coalition, pourtant, ne représente rien pour le peuple algérien. Les dernières élections locales et législatives prouvent de manière indéniable qu’elle n’a aucun enracinement populaire. Même si les médias et particulièrement la chaîne unique de la télévision cherchent à donner à cette coalition une ampleur qu’elle ne possède pas.



D’autre part, ajoute Ali Benhadj, l’actuel président n’a pas honoré, au cours des deux mandats, les promesses faites au peuple. Il n’a pas non plus résolu la crise politiquement. Il a plutôt donné une immunité aux généraux qui s’étaient retournés contre la volonté du peuple. Il leur a assuré une protection qui les met à l’abri des poursuites judiciaires. Ces actes sont considérés comme des crimes passibles des tribunaux. C’est peut être pour cette raison que lors du dernier amendement de la constitution, il n’a pas jugé utile d’actionner la cour suprême qui est habilitée constitutionnellement de juger le président de la république et les hauts responsables de l’état.



Nous ne sommes pas d’accord pour que l’actuel président brigue un troisième mandat pour différentes raisons. D’abord, pour avoir non seulement mis sur le même pied d’égalité le bourreau et la victime mais il a été plus loin en octroyant aux putschistes une immunité comme l’a fait Ehud Olmert pour ses généraux qui ont commis des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre.



S’il avait du courage, il aurait imposé la solution politique équitable à cette crise qui dure encore et dont nous vivons à ce jours ses effets à travers les disparus, les personnes enlevées de force, les orphelins, les veuves et les problèmes sociaux que vivent les milliers de personnes qui ont accepté de déposer les armes dans le cadre de la politique de la concorde et de la réconciliation nationale. Ces gens s’aperçoivent qu’ils ont été trahis et trompés.



Ensuite, ce président a monopolisé pour lui et ses alliés le plus grand média alors qu’il devait laisser ceux qui boycottent les élections le droit d’intervenir à la télévision afin que le peuple puisse entendre l’autre son de cloche. Comme cela se passe dans les pays qui respectent le pluralisme politique, médiatique et syndical.

D’autres aspects concernant cette présidentielle que nous ne manquerons pas d’aborder en temps opportun si Dieu nous prête vie. »



Nous reviendrons prochainement sur cet entretien que nous a accordé le cheikh Ali Benhadj en répondant aux lecteurs de Racines d’Outre-Med’ et qui a duré cinq heures et demie. Un entretien dans lequel le cheikh Ali Benhadj fait beaucoup de révélations fort intéressantes.





Hichem ABOUD

Le 28/01/2009


2 comments:

salim said...
Hichem Aboud est et à toujours été un agent de la DST française.
cheickh ben hadj lui aussi c'est qu'il été ta victime il ne te fréquentera jamais il est allergique aux traitre que tu es!!!
wah fkir said...
Devant la complexité de la nébuleuse qui s'acharne inutilement contre l'Algérie il est bon d'énoncer quelques critères d'évaluation des missions assignées à ces dissidents-démocrates que les média
juifs-sionistes français supportent avec enthousiasme mais jamais sans arrière pensée.

1- On leurs déroule le tapis rouge et on leurs fournie tout les moyens matériels permettant la promotion de leurs supposées "révélations" contre l'Algérie, leur faisant assumer le rôle d'idiots utiles que les harkis remplissaient il y a 50 ans.

2-Leurs associations avec les mouvements "Démoncratiques" affiliés
aux ONG gérées par la haute hiérarchie sioniste, chapeautée par les Kissinger-Soros-Breizjensky.
A leur tête (2 exemples):
-la presse "indépendante", (El Watan) et,
-"Human Watch" (l'outil des sionistes-juifs utilisé pour cibler les pays qui veulent assumer leur indépendance face au diktat judéo-sioniste installé aux USA).

3-Leur soutien aux criminels et psychopathes du FIS, Ali Belhadj et consorts qui dévoile leur entêtement à détruire l'Algérie en opposition à la main tendue de la concorde nationale qu'ils rejettent sournoisement prétextant des arguments imaginaires qui contredisent leurs déclarations d'adhésion au dogme de la "Sunna et du Coran" préférant celui de la "vengeance et de la rancune" propre aux mœurs des ignorants et hypocrites de la "jahilia" et du rite wahabiste sectaire.

Comparez leurs comportements à celui
digne et honorable de Bouteflika qui n'a jamais fait de déclaration préjudiciable contre son pays lors de son exil politique forcé !

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