2 nov. 2016

Que sais-tu du noble Livre ?

Au Nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Certes, la Louange est à Allah. Nous Le remercions, nous Lui implorons secours, nous Lui demandons le pardon et nous nous repentons auprès de Lui. Nous Lui demandons de nous protéger contre le mal qui existe en nous et contre les mauvaises actions que nous commettons. Celui qu’Allah guide (vers le droit chemin), nul ne pourra l’égarer, et celui qu’Il égare, nul ne pourra le guider. Et j’atteste (je témoigne) qu’il n’y a de divinité digne d’être adorée qu’Allah l’Unique, nul associé à Lui. Et j’atteste que Mohammed est Son adorateur et Son messager, que la Paix et le Salut d’Allah soient sur lui, sa famille, ses compagnons et ceux qui les ont parfaitement suivis. Assurément, la science de l'unicité d’Allah est la plus noble, celle qui a le plus de valeur et que l’on doit le plus rechercher ; elle est aussi la plus fondamentale de toutes les sciences, car c'est celle qui nous permet de connaître Allah, Ses Noms et Ses Caractères et ainsi que les droits qu’Il a sur Ses serviteurs.



Al Quran
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Au Nom d'Allah le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux
As-Salamou 'Alaykoum wa rahmatoullahi wa barakatouhou Que la Paix d'Allah Le Tout Miséricordieux et Sa Miséricorde vous accompagne
Au Nom d'Allah, Aidons nos frères et soeurs qui souffrent, par nos invocations et nos biens « Tout ce que vous dépensez au service de Dieu, II vous le remplace » [ Sourate 34 - verset 39 ] Seigneur, Tu entends nos prières, Tu connais nos secrets, et ce que cachent nos coeurs ne peut T’être dissimulé. Nous T’adressons la supplique de ceux qui sont dans le besoin et affaiblis; nous n’avons d'autre Dieu que Toi auquel nous nous adressons, ni d’autre Miséricordieux duquel nous espérons Sa Miséricorde Seigneur, Embellis-nous par la beauté de la foi, et Fais de nous des guides bien guidés. Seigneur, Ouvre nos coeurs à l’Islam et à la foi. Seigneur, Fais dans nos oeuvres une facilité, Fais qu'après la diffculté vienne la facilité et facilite nous toutes nos affaires. Jazakoum Allahou kheyr - Qu'Allah vous récompense grandement


Tawhid
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Pasqua, Sarkosy, Bruguiere, la DST, Lamari S., Tewfik et les moines de Tibherines


Quand est-ce que Armand Veilleux deposera plainte contre Tewfik, Smain Lamari, leurs maitres de la DST dont Nicolas Sarkosy pour obstruction faite au deroulement de l'enquete ? Quand est-ce que le cinema de Sarkosy et Bruguiere prendra fin ? Pourquoi les moines trappistes ne demandent-ils pas l'audition de monseigneur Luciano Guerrato du Vatican ? A quoi jouez-vous Monsieur Armand Veilleux ? Quelle difference faites-vous entre le DRS et la DST ? Vous savez qu'il n'y en a pas ....

Les intentions de prière du ministre Sarkozy et du cardinal Barbarin

État de l’enquête sur l’assassinat des moines de Tibhirine


Armand Veilleux, 23 mars 2007


Dans la France républicaine, fière de sa laïcité, il arrive que des circonstances se présentent où franchir la ligne rouge entre l’État et l’Église semble servir les intérêts de tout le monde. C’est ainsi qu’un ministre de la République et un cardinal de l’Église de France, très proches l’un de l’autre, se sont rendus récemment en Algérie, l’un après l’autre. En novembre 2006, le ministre n’a pas manqué de donner à l’étape de sa campagne électorale en France qu’était cette visite en Algérie une dimension religieuse par une visite hautement médiatisée à Tibhirine. Et en février 2007, la visite du cardinal de Lyon, bien qu’ayant très clairement une intention œcuménique et religieuse, n’a pas manqué de revêtir une dimension politique hautement désirée par le pouvoir algérien.

Crainte, en Algérie, d’une enquête internationale sur les années de violence
Le cycle infernal de violence dans lequel l’Algérie a été engouffrée durant une bonne dizaine d’années s’est très heureusement fortement calmé ces dernières années. Il ne reste plus que ce que le régime appelle une « violence résiduelle » – à peine quelques dizaines de victimes par-ci par-là – et qui, d’ailleurs, servent à convaincre la communauté internationale de l’importance de poursuivre la lutte contre le terrorisme avec les mêmes armes que par le passé. Mais de nombreux organismes internationaux de défense des droits de l’homme, à commencer par Amnistie Internationale, ont demandé à plusieurs reprises par le passé que soit ouverte une enquête internationale sur les crimes contre l’humanité commis durant cette longue guerre civile (car c’en était bien une, même si le régime interdit de le dire), aussi bien par les islamistes que par les forces de sécurité. Le régime algérien s’est donné une loi d’amnistie fort bien cadenassée ; mais les responsables savent bien qu’il n’y a pas de prescription concernant les crimes contre l’humanité. Aussi est-il d’une extrême importance pour eux de « tourner la page » sur cette douloureuse période, de faire rentrer l’Algérie dans la communauté des nations « démocratiques », se montrant d’ailleurs à la tête du peloton de la grande coalition internationale contre le « terrorisme ». Et la France, qui n’a jamais surmonté son sentiment (d’ailleurs bien fondé) de culpabilité concernant l’Algérie, voudrait aussi que cette page soit tournée, et surtout avant qu’elle ne soit lue jusqu’au bout.

Instruction de la justice française en cours

Dans ce contexte, une chose ennuie terriblement aussi bien le régime algérien que les politiciens français. C’est que l’État français s’est trouvé en quelque sorte piégé par l’indépendance de sa Justice, lorsqu’une plainte avec constitution de partie civile ayant été déposée, une instruction a été ouverte il y a plus de trois ans sur la mort des moines de Tibhirine. Que presque aucune des quelque 200 000 victimes algériennes n’ait bénéficié d’une enquête sur les conditions de sa mort, cela ne trouble pas le régime algérien. D’ailleurs, la récente loi d’amnistie et surtout ses décrets d’application interdisent – sous peine d’amendes et de prison – aux familles des quelques dizaines de milliers de disparus de mentionner l’enlèvement des leurs par les forces de sécurité. Mais l’Algérie ne pouvait empêcher qu’une enquête soit ouverte en France sur la mort des moines de Tibhirine. Et pour la France, une fois que cette enquête a été ouverte, il faut bien jouer le jeu ; et ce jeu est quand même soumis à certaines normes qu’un État de droit se doit de respecter.

C’est pourquoi, pour le moment, la grande préoccupation des autorités algériennes est d’enfoncer le clou de la « version officielle » et non seulement de répéter mais de faire répéter par des autorités étrangères, civiles et ecclésiastiques, que ces admirables moines chrétiens ont été éliminés par de fanatiques islamistes. Plus cette affirmation sera répétée, plus on oubliera qu’elle n’est qu’une partie de la vérité et moins on jugera nécessaire de se demander par qui étaient téléguidés les islamistes en question.

Même la presse catholique française semble désormais préférer que cette question soit classée une fois pour toutes. Consciemment ou inconsciemment, certains de ses plus importants médias font en tout cas aujourd’hui objectivement le jeu des généraux algériens. C’est ainsi que, le 8 mars 2007, à la grande stupeur de ceux qui connaissent un peu de l’intérieur la situation algérienne, le quotidien La Croix – jusque-là pourtant beaucoup plus circonspect et prudent sur les affaires algériennes, et notamment l’assassinat des moines – donnait l’hospitalité à une interview de Mounir Boudjemâa (sur le thème « La violence terroriste est-elle en train de renaître en Algérie ? »), présenté comme un « spécialiste des questions de sécurité » en Algérie, mais considéré dans les milieux de la presse comme un journaliste très lié au DRS, dans la grande tradition d’une presse algérienne « indépendante » relayant complaisamment la désinformation des « services ».

Visite du ministre Sarkozy à Tibhirine

Monsieur Sarkozy a bien joué le jeu. Tout en se rendant à Tibhirine pour y lire le Testament de Christian de Chergé, il a bien précisé qu’il ne le faisait pas en tant que chrétien, mais en tant que responsable de la France républicaine (« ce n’est pas la démarche d’un Français ou d’un chrétien, mais celle d’un homme de paix, de rencontre, entre l’Algérie, la France, des musulmans et des chrétiens »). Dans le discours qu’il prononça le 14 janvier 2007 lors de son auto-sacre comme candidat de l’UMP à la présidence de la République française, il instrumentalisa Christian (en même temps que Pascal, Voltaire, Jaurès, l’abbé Pierre et bien d’autres) allant jusqu’à présenter Christian de Chergé comme faisant « honneur à la France laïque et républicaine ». Monsieur Sarkozy prétend avoir beaucoup appris de Christian. On se demande quoi. Car que peut-il y avoir de commun entre la préoccupation brûlante qu’avait Christian du respect de la « différence » et la froide cruauté aussi bien des propos que de l’attitude de Nicolas Sarkozy à l’égard ceux qu’il appelle de la « racaille » et qu’il traite en conséquence ?
D’ailleurs, il est de tradition chez certains politiciens français de récompenser les autorités algériennes pour leurs largesses à leur égard. Ainsi, après le faux enlèvement, parfaitement bien réussi, des trois fonctionnaires du consulat français à Alger (Jean-Claude et Michèle Thévenot et Alain Fressier), le 24 octobre 1993, et l’arrivée de sommes importantes dans les caisses électorales du RPR, Charles Pasqua s’empressa de faire rafler une centaine d’Algériens dissidents présents en France (sur la liste de six cents réclamés par la Sécurité militaire algérienne). De même, depuis son retour d’Alger, Monsieur Sarkozy s’est mis au travail et, le 22 février 2007, par un décret ministériel, ignorant totalement l’avis de la justice, il expulsait Lahouari Mohamedi, un Algérien de trente-cinq ans, vivant en France depuis près de quinze ans, marié à une Française et père de trois enfants.

Tout de suite après la tragédie de Tibhirine, l’Ordre cistercien forma le désir de retourner à Tibhirine même. Une petite communauté s’établit à Alger, dans la résidence du cardinal Duval, attendant que le retour à Tibhirine soit possible. Devant la volonté constante des autorités algériennes de les instrumentaliser, en ne leur permettant de visiter Tibhirine que sous une protection militaire tellement élaborée et dramatique qu’elle relevait plus du folklore et du vaudeville que de la sécurité, l’Ordre renonça à ce retour à Tibhirine au moins aussi longtemps que les circonstances ne seraient pas radicalement différentes. On savait qu’en se pliant à cette prétendue protection, qu’avaient toujours refusée les moines de Tibhirine, on s’aliénerait la population locale.

Lors du dixième anniversaire de la mort des moines de Tibhirine, plusieurs membres de l’Ordre cistercien et des familles des moines assassinés avaient prévu un pèlerinage à Tibhirine. Ce pèlerinage fut annulé à cause de la volonté du gouvernement de ne laisser aucun de ces « pèlerins » circuler en Algérie sans protection militaire et aussi à cause de la loi sur l’amnistie qui pouvait facilement être utilisée contre quiconque aurait eu une parole déplaisant au régime. Lors de la visite du ministre Sarkozy et à l’approche de la visite du cardinal Barbarin, des journalistes algériens téléguidés par le pouvoir eurent la malhonnêteté de comparer le courage de ces « pèlerins » d’aujourd’hui à la crainte qui aurait empêché les moines et les familles d’aller à Tibhirine l’an dernier. La différence est plutôt dans le fait que, l’an dernier, les moines et les membres des familles refusèrent de se laisser instrumentaliser.

Pèlerinage du cardinal Barbarin à Tibhirine

Le pèlerinage conjoint d’un groupe de Musulmans de France, sous la direction d’Azzedine Gaci, président du Conseil régional du culte musulman (CRCM) de Rhône-Alpes, et d’un groupe de Chrétiens sous la direction du cardinal Barbarin est certes un geste œcuménique dont on doit se réjouir. Mais l’empressement du gouvernement à les accueillir, prenant à sa charge leur voyage, et à leur faciliter l’accès aux lieux à visiter, n’était peut-être pas totalement désintéressé. D’ailleurs, les autorités algériennes n’ont pas hésité à souligner plus d’une fois dans leurs discours l’importance que revêtait ce voyage pour « restaurer l’image de l’Algérie » ternie par des années de violences. D’autres auraient aimé mieux faire la distinction entre restaurer l’image de l’Algérie et légitimer un régime qui a beaucoup de sang sur les mains. Et puis, quoi de plus touchant que de voir des Musulmans et des Chrétiens prier ensemble sur la tombe de Chrétiens assassinés par des islamistes ! Une fois de plus on enfonce le clou de la version officielle.

Une chose dans ce pèlerinage reste fort troublante. À Rome, depuis l’incident de Ratisbonne en septembre 2006, on s’est remis à parler à qui mieux mieux de « dialogue avec l’Islam », mais en situant ce dialogue essentiellement sur les plans culturel et humanitaire. D’ailleurs, le jésuite Samir Khalil Samir, à qui l’on attribue l’introduction de la malencontreuse citation dans le discours du pape à Ratisbonne, ne manque plus sa chance d’écrire que le dialogue avec l’Islam « a commencé à Ratisbonne », balayant d’un revers de main tout ce qui a existé auparavant et qui se considérait comme « dialogue ». Or, dans ce récent pèlerinage à Tibhirine, l’occasion en or se présentait de souligner le fait que si le dialogue au niveau des idées théologiques et philosophiques est difficile et peut-être impossible, comme on le croit à Rome actuellement, le dialogue au niveau de l’expérience spirituelle est fort possible, comme nos frères de Tibhirine l’ont démontré par de longues années de communion avec la population musulmane qui les entourait. Célébrer nos frères de Tibhirine comme des martyrs en ne soulignant que leur mort aux mains d’extrémistes, c’est oublier leur véritable témoignage, leur véritable martyre. Malheureusement, aussi bien le ministre Sarkozy que le cardinal Barbarin et tous ceux qui les accompagnaient, y compris les journalistes, ont été soigneusement et hermétiquement protégés de tout contact avec la population locale, donc de tout contact avec ceux avec qui nos frères avaient vécu le dialogue durant de nombreuses années. Les rangées de soldats le long de la route à l’approche du monastère, au cours de ces deux récents pèlerinages, rappelaient tristement le folklore qui accompagna notre voyage à Tibhirine, il y a onze ans, pour l’enterrement des restes de nos frères. Déjà alors, nous étions bien conscients que nous n’avions à être protégés de personne sinon de nos protecteurs.

État de l’instruction du juge Bruguière

Rien de cela n’est étranger à l’enquête judiciaire confiée prudemment par la Justice française au juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière. L’étape algérienne de cette enquête est terminée depuis plusieurs mois. Le juge Bruguière avait transmis aux autorités algériennes une liste très détaillée de questions touchant tous les aspects de l’affaire ; et les autorités algériennes ont répondu très consciencieusement. En lisant les centaines de pages que constituent ces dépositions, on en retire comme principal constat que désormais on a des preuves de ce qu’on savait. On savait depuis le début qu’on nous mentait. On en a maintenant des preuves. Ces preuves résident dans les contradictions que comportent ces dépositions.

Ainsi, dans une des dépositions faites par les services algériens, l’armée algérienne, lors d’une opération de ratissage et de fouille menée dans les monts de Bougara, aurait découvert, le 24 novembre 2004, dans une casemate qui était utilisée par le GIA des documents appartenant aux sept moines, et qu’on nous décrit en détail. Or, beaucoup plus loin, dans le même dossier, une autre déposition nous décrit comment ces mêmes objets (avec description détaillée identique) ont été découverts à Médéa en mai 1996, dans une pochette en plastique, accrochée à une clôture, avec les têtes des frères.

On nous dit aussi de Mohamed Ben Ali, le gardien du monastère, que « s’agissant d’un témoin des faits, aucune procédure judiciaire ne l’a concerné, ni ne le concerne à présent ». C’est faux, car nous savons que Mohamed a été arrêté quelque temps après l’événement, gardé prisonnier durant plusieurs mois, avant d’être soumis à un procès au terme duquel il fut relâché comme innocent. On a vraiment l’impression que le but de ce procès était de faire apparaître tout à coup un « témoin », Larbi Benmiloud, qui aurait été enlevé avec les frères, et aurait ensuite réussi à s’enfuir. Il a donc pu, à ce procès, décrire en détail les divers endroits où les frères auraient été conduits. Sa mémoire, qui semble beaucoup trop précise pour être vraie, le trahit cependant parfois. Ainsi, dans une déposition, il dit que les frères ont été emportés dans une voiture de marque Daewoo ; et dans une autre déposition, il affirme n’avoir pu identifier la voiture à cause de l’obscurité.

On nous donne à quelques reprises les noms des islamistes venus enlever les moines. Évidemment, ils sont tous morts depuis et ne pourraient donc pas témoigner ! On connaît les circonstances dans lesquelles chacun d’eux a été éliminé, sauf un. De l’un d’entre eux en effet, un certain « Maïzi Mohamed », toujours placé en tête de la liste, on dit, avec une ingénuité incroyable, que « les circonstances de sa neutralisation sont indéterminées ». On peut probablement traduire qu’il a réintégré les rangs des services secrets.

La figure obscure de Djamel Zitouni

L’opération de l’enlèvement des moines, selon ce qu’on a toujours dit, a été dirigée par Djamel Zitouni, l’« émir national » des GIA. Il n’y a probablement pas de raison d’en douter. Mais des témoignages nombreux et concordants apportés depuis plus de dix ans, dans des enquêtes et des procès divers, affirment que Djamel Zitouni était utilisé et manipulé par les services secrets de l’armée algérienne (le DRS, ex-Sécurité militaire). C’est là le point principal sur lequel devrait se concentrer l’enquête judiciaire. La question à laquelle l’enquête devrait trouver une réponse est celle-ci : dans l’enlèvement des moines, Djamel Zitouni a-t-il travaillé en son nom propre, par fanatisme religieux, ou agissait-il sous les ordres d’autres personnes pour des motifs plus politiques que religieux ? Tout au long des dépositions faites en Algérie, dans le cadre de l’enquête Bruguière, un malaise se perçoit autour de ce personnage. D’ailleurs, un certain nombre des personnes qui font leur déposition, comme par exemple Ali Benhadjar, ne peuvent s’empêcher de répéter ce qu’ils avaient dit auparavant, tout en mesurant un peu plus leurs mots (vu les dangers qu’ils courent en parlant ainsi depuis la promulgation de la loi d’amnistie), à savoir que les services secrets étaient impliqués et que Zitouni avait des liens avec eux.

Le témoin Abdelkader Tigha

Le rôle – qui n’est contesté par personne – de Zitouni dans l’enlèvement des moines et ses liens avec les services secrets algériens demeurent l’élément central de l’enquête. Mais il y a aussi en cette affaire un témoignage additionnel de grande importance. C’est celui de Abdelkader Tigha, un ex-sous-officier du DRS, posté à Blida à l’époque du drame de Tibhirine et qui a choisi l’exil fin 1999 : tout au long d’un périple souvent dramatique d’un pays à l’autre, il n’a cessé d’affirmer sa volonté de témoigner sur les terribles exactions du DRS dont il a été témoin, et notamment sur le rôle de ses agents dans l’enlèvement des moines (ce qu’il a fait notamment dans une déclaration circonstanciée donnée au quotidien français Libération en décembre 2002). Dans les dépositions faites en Algérie pour l’enquête du juge Bruguière, on est surpris de l’acharnement avec lequel on s’efforce de décrédibiliser ce témoin – utilisant d’ailleurs les mêmes arguments employés pour décrédibiliser quiconque a fait défection des services secrets : c’était un voleur, etc. Depuis 2000, les autorités algériennes poursuivent ce témoin qu’elles disent sans valeur, à travers tous les pays où son odyssée l’a conduit, essayant par tous les moyens d’empêcher quelque pays que ce soit de lui attribuer l’asile politique et essayant de le faire rapatrier en Algérie, pour lui faire subir un sort que l’on peut facilement deviner. On voit difficilement comment expliquer cet acharnement – plus grand à son égard qu’à l’égard de tout autre dissident – s’il n’avait pas des choses inquiétantes à révéler. De même, on comprend un peu pourquoi le juge Bruguière ne s’est pas précipité pour l’interroger ou le faire interroger, même si l’on sait les difficultés liées à une audition dans un autre pays. Au moment où j’écris ces lignes, Tigha est en France depuis quelques semaines, ayant fui les Pays-Bas tout juste avant de se faire expulser. Tigha ayant demandé l’asile en France, on tremble à la pensée que son sort – et sans doute, en définitive, sa vie – dépende du ministre Sarkozy.

Le mystère du journaliste Didier Contant

Peu après le dépôt de la plainte (en décembre 2003) demandant l’ouverture d’une enquête judiciaire, un journaliste français indépendant, Didier Contant, avait enquêté en Algérie sur les circonstances de l’enlèvement et l’assassinat des moines et sur Abdelkader Tigha. Sans que l’on en connaisse les raisons (et les éventuels commanditaires), de nombreux éléments indiquent que la mission qu’il s’était donnée était de décrédibiliser Tigha. Après avoir enquêté essentiellement dans les milieux des services secrets et avoir effrayé la famille de Tigha en la visitant avec un journaliste algérien notoirement proche du DRS, Contant revint à Paris, où il se suicida quelques jours plus tard en se défenestrant, le 15 février 2004. L’enquête de la Brigade criminelle (qui ignorait tout de l’« affaire Tibhirine ») attesta, témoignages incontestables à l’appui, la réalité du suicide, lequel avait très vraisemblablement des motifs personnels sans rapport direct avec l’enquête menée en Algérie. Pourtant, curieusement, les autorités algériennes et toute la presse téléguidée par le régime n’ont cessé depuis lors de faire de Didier Contant une victime de ceux qui n’acceptent pas comme du bon pain la version officielle concernant l’assassinat des moines de Tibhirine. On a même parlé de la « huitième victime de Tibhirine » : cette expression – quelque peu choquante pour les proches des sept moines de Tibhirine -- est devenue le titre d’un livre publié par une amie de Didier Contant en février 2007, simultanément en France et en Algérie – circonstance parfaitement exceptionnelle au regard de l’extrême faiblesse de l’édition algérienne, et qui suppose nécessairement l’implication directe des « décideurs » des services secrets. Sans nécessairement avoir à mettre en cause la sincérité des motivations de son auteure, force est de constater que ce livre arrive en tout état de cause à point nommé dans les efforts concertés pour enterrer l’enquête du juge Bruguière.

Qu’attendre de l’instruction du juge Bruguière (ndlr: Franchement rien, il couvre les criminels de guerre qui ont cree le GIA, deposez plainte contre lui...)

Que faut-il attendre de l’enquête judiciaire en cours ? Il est à craindre qu’à plus ou moins brève échéance elle soit close par le juge d’instruction avec un verdict de « non-lieu », tous les coupables officiels connus étant morts et le juge Jean-Louis Bruguière ayant annoncé le 16 mars 2007 sa décision de se présenter aux élections législatives sous l’étiquette de l’UMP, le parti de Nicolas Sarkozy, et de « se mettre en disponibilité afin de pouvoir mener sa campagne électorale dans le respect de la loi ». Et d’ailleurs, comment ce juge, qui expliquait récemment à Christophe Lucet du journal Sud Ouest Dimanche (édition du 7 janvier 2007) son étroite collaboration avec les services secrets du Maghreb aussi bien qu’avec la DST, pourrait-il mettre en accusation ses amis ? Comment le général Philippe Rondot – haut responsable de la DST française quand il tenta vainement, en 1996, d’obtenir la libération des moines – pourrait-il soupçonner de quoi que ce soit le général Smaïn Lamari (le numéro deux du DRS, soupçonné d’avoir joué un rôle central dans l’enlèvement des moines), à qui il doit en 1994 de lui avoir mis entre les mains le tueur Illich Ramirez Sanchez, alias « Carlos », recherché mondialement, et d’avoir ainsi sauvé sa carrière ? Comment la DGSE et la DST, les deux services secrets français, accepteraient-ils de décrire comment ils se sont court-circuités en cette affaire (ce dont ils s’accusent depuis mutuellement de façon ouverte) ? Mais lorsque le juge Bruguière aura publié ses conclusions, si celles-ci n’aboutissent pas à une mise en accusation, il y aura lieu de faire appel. Alors on peut espérer qu’une deuxième étape, toute différente, de l’enquête commencera.

http://www.algeria-watch.org/fr/article/news/etat_enquete.htm

La fin des croises sionistes au Moyen Orient


L’ascension et le déclin des Néo-conservateurs



Voici le deuxième volet de la série de Jim Lobe sur les néoconservateurs, couvrant la période allant du « Clean Break », un mémo s’opposant au processus d’Oslo adressé à Bibi Netanyahou, jusqu’au 11 septembre qui leur a permis de mettre en oeuvre leur programme.



Par Jim Lobe & Michael Flynn


Une rupture nette : Nouvelle stratégie pour sécuriser le royaume
[A Clean Break : A New Strategy for Securing the Realm]

A peu prés au même moment ou Kristol et Kagan développaient leurs idées et créaient une structure institutionnelle (le PNAC) pour les faucons partageant leurs idées, un groupe de travail de néoconservateurs pro-Likoud mené par Perle à l’AEI et organisé par l’Institut pour les Etudes Stratégiques et Politiques Avancées- Institute for Advanced Strategic and Political Studies basé en Israel travaillait sur une stratégie pour affranchir Israel du processus de paix d’Oslo et de la formule de « la terre en échange de la paix » qui avaient présidé à la politique des États-Unis depuis la guerre Israelo-Arabe de 1967. Rédigé par David Wurmservec l’appui d’un ensemble de conseillers néoconservateurs, y compris le protégé de Perle (et plus tard sous-secrétaire pour la politique de défense) Douglas Feith, le document intitulé “Clean Break” cherchait essentiellement a persuader le premier ministre israélien nouvellement élu Netanyahou de « déstabiliser et faire reculer » le gouvernement Baasiste en Syrie afin de transformer l’équilibre des forces régionales.


Le document soulignait que le but serait atteint plus facilement si Saddam était remplacé par un gouvernement pro-Occidental : « [chasser] Saddam Hussein du pouvoir en Irak [est] un objectif stratégique israélien important en soi. » Wurmser, qui sous Bush a occupé des postes essentiels au Pentagone, au Département d’Etat, et qui depuis la fin 2003 a servi comme un de conseillers principaux de Cheney sur le Moyen-Orient, a plus tard longuement développé ce thème dans des publications ultérieures.


Le PNAC a efficacement incorporé la stratégie régionale Moyen-Orientale « Clean Break » du groupe dans ses premiers rapports publics. En 1998, le PNAC publiait deux lettres ouvertes concernant l’Irak : une au Président Bill Clinton en janvier, et plusieurs mois après, une autre au leadership républicain du congrès. Ces missives affirmaient que la stratégie de retenue contre l’Irak n’était ni efficace ni soutenable. « La seule manière de protéger les Etats-Unis et ses alliés contre la menace des armes de destruction massive [est] de mettre en place des politiques qui mèneraient à chasser Saddam et son régime du pouvoir, » notait la deuxième lettre. Parmi les signataires de ces lettres se trouvaient Rumsfeld, Wolfowitz, Rodman, Abrams, Khalilzad, Bennett, Perle, Bolton, Woolsey, et deux personnes faisant partie de l’élite de la tendance réaliste en politique étrangère, Richard Armitage et Robert Zoellick, qui plus tard regretteront leur association avec les néoconservateurs. Les deux lettres ouvertes sur l’Irak devenaient une partie de l’effort de lobbying intense mené par les néoconservateurs pour un changement en la matière - Perle et Wolfowitz ont joué un rôle majeur dans cet effort- qui a eu comme conséquence le passage au Congrès plus tard dans la même année du Iraq Liberation Act, faisant du « changement de régime » en Irak la politique officielle des États-Unis.


Pendant les années ayant précédé l’élection de George W. Bush, le PNAC a publié un certain nombre de lettres ouvertes et d’ouvrages supplémentaires sur un éventail de sujets, touchant à tout, de la défense de Taiwan à la nécessité de renverser Slobodan Milosevic, qui semblent en partie avoir servi de tremplin pour atteindre d’autres horizons du paysage politique des États-Unis. Comme les premières lettres ouvertes du PNAC, elles ont été soutenues par une brochette variée de l’élite politique. Ces alliances ont aidé à légitimer les objectifs définis dans l’agenda du PNAC et se sont révélées critiques quant au soutien de l’agenda néoconservateur à la suite du 11 septembre.

Bush et le 11 septembre


Dans la course aux élections de 2000, le PNAC publiait “Rebuilding America’s Defenses” [Reconstruire les défenses de l’Amérique] et Present Dangers [les dangers actuels], un mémorandum et un livre conçus pour créer une plateforme de politique étrangère pour le candidat présidentiel républicain. Quand George W. Bush a gagné les primaires républicaines, cependant, le PNAC et ses leaders néoconservateurs ont été déçus : Bush avait fait campagne sur l’idée que les Etats-Unis devraient être une puissance globale « humble ». Cette vue du candidat Bush est le fait de Condoleezza Rice, une protégée de l’ancien conseiller de sécurité nationale et réaliste notoire, Brent Scowcroft. Dans un article de 2000 dans le Foreign Affairs, Rice écrivait : « La réalité est que peu de grandes puissances peuvent radicalement affecter la paix, la stabilité, et la prospérité internationales. » Cette perspective était en désaccord flagrant avec l’agenda néoconservateur. Comme William Kristol l’a indiqué : « Nous n’avions pas de grands espoirs concernant Bush en tant que président de politique étrangère. »

Mais comme les premiers rendez-vous du Président Bush l’ont montré clairement, les néoconservateurs avaient peu de raison de désespérer. Sa déférence évidente pour Cheney a offert aux faucons un biais exceptionnellement influent pour agir, en particulier après que Cheney choisisse Libby comme chef d’un personnel exceptionnellement grand de sécurité nationale. C’était sous la suggestion de Cheney qu’un deuxième membre fondateur du PNAC, Rumsfeld, a été choisi comme secrétaire de la défense. De même, ce fut à la demande de Cheney que Wolfowitz- plutôt que Armitage, le candidat du secrétaire d’état Colin Powell- a été nommé député du secrétaire de la défense. Grâce a un lobbying appuyé de Perle, Feith a obtenu d’être le porte-parole de la politique du Pentagone- un poste exceptionnellement influent dans l’optique de la Guerre d’Irak - tandis que Rodman se voyait propulsé secrétaire adjoint pour les affaires de sécurité internationale. Pendant les premiers mois de la nouvelle présidence, la question-clé était : qui donc Bush qui est un débutant en politique étrangère, écoutait-il finalement ? Les réalistes, vraisemblablement menés par les favoris de son père, Rice et Powell, ou les faucons, Rumsfeld, Cheney, et leurs conseillers essentiellement néoconservateurs ?

Le fait qu’il existait une profonde scission au sein de l’administration est bientôt devenu absolument clair. Ce fossé est peut-être apparu de la façon la plus ouverte en début mars 2001 au moment d’une visite du Président de la Corée du sud Kim Dae Jung, quand Bush a publiquement contredit le soutien explicite de Powell à la « politique lumineuse » de Kim envers la Corée du Nord et de l’ Agreed Framework de Clinton de 1994. Cette division a encore émergé après l’incident d’Hainan d’avril 2001, une collision entre un avion de guerre chinois et un avion espion des États-Unis qui a eu comme conséquence la détention par Pékin de l’avion et de l’équipage américains pendant 10 jours sur l’île de Hainan. En réponse aux déclarations d’excuse de Bush vers la Chine pour la mort du pilote chinois, dont l’appareil s’était brisé, et pour l’atterrissage forcé [de l’avion américain] sur Hainan, les néoconservateurs ont fortement réprimandé le président pour avoir essayé d’apaiser Pékin. Écrivant dans le Weekly Standard, Kristol et Kagan ont fustigé l’épisode dans son entier comme étant « une humiliation nationale » et ont considéré que les efforts diplomatiques pour désamorcer la crise menés par Powell, qu’ils avaient choisi de blâmer, « ont représenté une capitulation partielle, avec des conséquences réelles. »

Bien que Powell et les réalistes aient eu gain de cause dans cette crise - comme c’est depuis généralement le cas en ce qui concerne les relations avec la Chine - Le 11 septembre provoquera une bascule définitive de l’équilibre du pouvoir dans l’administration en faveur des faucons. Plus que toute autre faction politique aux Etats-Unis, les néoconservateurs ne pouvaient être mieux préparés a cet évènement dramatique, leur permettant de répondre rapidement d’une manière conforme a leur agenda. Comme déjà indiqué ci-dessus, neuf jours seulement après le 11 septembre, le PNAC a publié sa lettre la plus provocatrice, invitant le président à renverser Saddam Hussein « même si les preuves ne relient pas directement l’Irak à l’attaque. »


Mais les membres du PNAC n’étaient pas les seuls à partager l’idée que le 11 septembre pouvait être utilisé comme tremplin au remodelage du Moyen-Orient. En effet, dans les heures qui ont suivi les attaques, Rumsfeld a suggéré à un assistant que le 11 septembre pourrait être employé pour justifier le renversement de Saddam, selon des notes rendues publiques depuis. Le partisan le plus bruyant pour s’en prendre à l’Irak restait Wolfowitz, qui avait fait pression dans ce sens à plusieurs reprises lors des réunions de camp David pendant la première semaine critique qui avait suivi les attaques. Pendant ce temps, Perle a rassemblé le DPB pour recommander des options politiques. De façon pour le moins inattendue, il avait invité l’exilé irakien Ahmed Chalabi à participer à ces démarches très secrètes. Il apparaît qu’après le 11 septembre, le réseau des faucons et des néoconservateurs qui avaient fusionné autour de l’agenda fondateur du PNAC s’était mobilisé d’une manière solidement coordonnée pour façonner la réponse de l’administration aux attaques terroristes et pour rassembler le public derrière leur nouvel agenda.


Plusieurs mesures initiales adoptées par l’administration au niveau global pendant les semaines qui ont suivi le 9/11 portaient la marque du projet DPG. Les déploiements des forces des États-Unis ont été remarquablement disséminés - allant des Philippines, de la Géorgie, et à Djibouti - sachant que la cible principale de la guerre contre la terreur a été déclarée comme étant l’Afghanistan. Et bien que la sécurisation de l’accès aux bases militaires en Ouzbekistan et au Kyrgyzstan semblait notablement plus appropriée quant a l’éloignement des Talibans du pouvoir et la chasse des chefs d’Al-Qaida, elle a également atteint l’objectif géopolitique plus vaste d’établir une présence militaire potentiellement permanente au coeur de l’Asie centrale, près de la Chine et de la Russie. Le rejet effectif de l’OTAN par Washington et sa préférence avouée pour la « coalition de la volonté » menée par les États-Unis - représentaient deux dispositifs que l’on peut attribuer au projet DPG. Les idées de ce projet DPG avaient également fait leur chemin dans la rhétorique de l’administration peu de temps après le 11 septembre, y compris la préoccupation de l’administration concernant les efforts d’acquisition d’ADM par les « états voyous », qui a été répété par Bush dans son discours sur l’Etat de l’Union de janvier 2002, quand il a prononcé sa fameuse phrase énumérant l’Irak, l’Iran, et la Corée du Nord comme formant un « axe de mal. » Le concept de préemption s’est également glissé dans ce discours ; le président avait averti que les Etats-Unis « n’attendraient pas les événements alors que les dangers s’amoncelaient » ou bien si d’autres pays étaient « timides face à la terreur. » Juste un an après le 11 septembre, les concepts principaux du projet DPG devenaient la politique officielle des États-Unis avec la publication de la première stratégie de sécurité nationale de Bush en septembre 2002.

Les plans des faucons au niveau régional avaient également commencé à démarrer peu de temps après le 9/11, comme indiqué par la réaction immédiate de Rumsfeld aux attaques et l’exhortation de Wolfowitz au cours des réunions de camp David quelques jours plus tard. La planification active d’une invasion de l’Irak commençait - au plus tard- en début 2002. Sans « plan militaire immédiatement disponible (Bob Woodard) » pour répondre à une attaque comme celle du 11 septembre, l’administration fut sensible a des idées qui apparaissaient avoir peu de liens avec le 11/9 - y compris des idées du « Clean Break » écrit le journaliste George Packer : « L’idée d’un remodelage du Moyen-Orient en renversant Saddam Hussein a été proposée la première fois par un groupe de décisionnaires politiques et d’intellectuels juifs qui étaient proches du Likoud. Et quand le deuxième Président Bush a regardé autour de lui pour trouver une manière d’appréhender l’ère inconnue qui s’était ouverte le 11 septembre 2001, il y en avait déjà une de disponible. » [1]


Le changement de régime en Irak, s’il était réalisé d’une manière suffisamment prononcée et décisive, transformerait non seulement l’équilibre des forces régionales, pensait-on, mais affirmerait également la puissance des États-Unis au coeur même du Moyen-Orient, démontrant aussi bien aux « états voyous » comme l’Iran qu’aux rivaux comme la Chine, que les États-Unis pouvaient intervenir unilatéralement dans une région riche en ressources dont dépendaient leur économie et leur puissance militaire.

Alors que les néoconservateurs fournissaient l’essentiel de l’agenda politique, ils dépendaient cependant fortement de Cheney et de Rumsfeld - tous deux des nationalistes agressifs ayant des liens étroits et anciens avec les néoconservateurs depuis l’administration Ford - quant à la manipulation du processus par lequel ce programme pouvait devenir une politique effective. Cet effort a été considérablement favorisé par l’impuissance de Rice, en tant que conseiller de sécurité nationale, à assurer le respect du processus traditionnel d’élaboration des politiques grâce a la collaboration entre les différentes agences, avec pour résultat que les décisions prises lors des réunions du Conseil de Sécurité Nationale [National Security Council] ont été souvent contournées ou tout simplement ignorées, en particulier par le Pentagone. En conséquence, le Département d’Etat s’est souvent trouvé marginalisé par ce que le chef de personnel de Powell, le colonel à la retraite Lawrence Wilkerson, a appelé plus tard une « cabale » menée par Cheney et Rumsfeld (qui ont été à leur tour soutenus et conseillés par des néoconservateurs de premier ordre comme Feith, Wolfowitz, et Libby).


Le même réseau a travaillé pour manipuler les renseignements - grâce, d’une part à l’établissement de bureaux afin de rassembler ou passer en revue des renseignements bruts sélectionnés qui étaient envoyés directement à la Maison Blanche sans analyse préalable par les analystes professionnels et d’autre part en harcelant et en faisant pression sur la communauté officielle du renseignement, notamment la CIA, pour qu’elle présente des analyses qui soient conformes à l’agenda du PNAC. Dans le même temps, les membres de l’administration et le DPB ont utilisé des médias sympathisant ou crédules - notamment le Weekly Standard, le Washington Times, Fox News et la page éditoriale du Wall Street Journal - et des journalistes (tels que Judith Miller du New York Times) pour la publication de fuites sélectionnées des évaluations des menaces par les services de renseignement afin de rallier l’opinion à la guerre.

Les progrès rapides réalisés dans l’accomplissement de l’agenda du PNAC reflétaient le degré de domination par les faucons et leurs collaborateurs néoconservateurs sur les processus de prise de décisions en politique étrangère des États-Unis après le 11/9. Pratiquement sans bruit, Powell et les réalistes ont été marginalisés, alors que les attentistes comme Rice approuvaient graduellement ou permettaient passivement au processus d’être détourné. Au mois de mai 2003, peu de temps après l’invasion et juste au moment ou l’insurrection en Irak a commencer à s’affirmer, les néoconservateurs atteignaient le zénith de leur puissance. Mais l’incertitude demeurait quant à la durée de leur maintien au sommet.

A suivre


Cet article est le deuxième d’une série en trois volets



Les nouveaux fronts Africains de la France-Yisrael : Algerie, Somalie, Soudan, Cote d'Ivoire, Nigeria, Sierra Leone, Ex-Zaire...


L'Afrique: c'est là qu'auront lieu les prochaines guerres du pétrole



par Bruce Dixon
Black agenda report




Le 7 février dernier, George Bush a annoncé la création d'AFRICOM, un nouveau commandement du Pentagone qui, sous prétexte de "Guerre mondiale contre le terrorisme" va organiser et mettre à exécution ses guerres du pétrole et des ressources naturelles sur le continent africain. Qu'est-ce que cela implique-t-il pour la population noire en Amérique? Et pour les Africains?``C'est au sujet du pétrole. Et des diamants. Et du coltan. Mais c'est surtout pour le pétrole`.`


Le Pentagone refuse de reconnaître qu'une série de bases militaires américaines ont été installées ou sont en passe de l'être dans toute l'Afrique. Mais, nul doute, le processus de formation d'une force militaire américaine sur le continent africain est bien enclenché. Depuis le Nord de l'Angola, riche en pétrole, jusqu'au Nigeria, depuis le Golfe de Guinée jusqu'au Maroc et en Algérie, depuis la Corne de l'Afrique jusqu'au Kenya et en Ouganda, et le long des circuits des oléoducs depuis le Tchad jusqu'au Cameroun à l'ouest, et du Soudan à la Mer Rouge à l'est, les amiraux et les généraux américains ont atterri partout, à la rencontre des responsables locaux. Ils ont effectué des études de faisabilité, conclu des accords secrets et dépensé des millions de dollars sur leurs budgets occultes.


Leurs nouvelles bases ne sont pas du tout des bases, d'après les dires des autorités militaires. Ce sont plutôt des "avant-zones de transit"et des "étapes maritimes pour les camions" pour le transport du matériel dont ont besoin les forces terrestres américaines sur le continent africain. Ce sont des lieux d'ancrage protégés, des "feuilles de nénuphar" (NDLT: dans le texte: "lily pads", sortes de bases virtuelles), depuis lesquels ils comptent mener leur prochaine série de guerres du pétrole et des autres ressources naturelles pour les cent prochaines années.
Prexy Nesbitt, de Chicago, l'un des architectes du mouvement anti-apartheid aux Etats-Unis dans les années 70 et 80, explique l'importance pour les Noirs américains de cette annonce, faite par Bush le 7 février, de la création d'AFRICOM, le nouveau commandement du Pentagone pour le continent africain.


"Cela a une importance énorme pour les Africains parce que tous les Africains, depuis les modestes travailleurs jusqu'aux élites universitaires, suivent avec beaucoup d'intérêt ce que font les Etats-Unis, partout où ils sont dans le monde. De plus en plus de Noirs américains s'intéressent de près aux agissements des Etats-Unis en Afrique, mais pas assez encore … Ce que nous constatons (c'est) … l' implantation militaire des Américains sur le continent africain et que cette implantation est motivée par la quête de nouvelles sources de pétrole et d'autres minéraux".


En d'autres termes, c'est une affaire de pétrole. Et de diamants, d'uranium et de * coltan (*NDLT: minerai utilisé en électronique et en aéronautique). Mais essentiellement de pétrole. L'Afrique Occidentale possède à elle seule 15% des réserves mondiales, et est censée fournir, d'ici 2015, plus d'un quart de la consommation domestique en Amérique. La plus grande partie du pétrole d'Arabie Saoudite et du Moyen Orient échoue en Europe, au Japon, en Chine et en Inde. C'est le pétrole africain qui, de plus en plus, permet aux Etats-Unis de fonctionner.


Pour avoir une idée des projets des Américains pour les cent prochaines années à l'égard des populations et des ressources en Afrique, il suffit de voir ce qui se passe au Nigeria Oriental. Les compagnies pétrolières américaines et les multinationales comme Shell, BP et Chevron (qui avait appelé un de ses pétroliers du nom d'un des membres de son conseil d'administration, Condoleezza Rice) ont pillé impitoyablement le delta du Niger pendant toute une génération. Là où il y avait des populations pauvres mais autonomes économiquement avec des terres agricoles et des pêcheries prospères, se développe aujourd'hui un désastre écologique aux proportions épouvantables. La terre, l'air et l'eau sont de plus en plus pollués, mais la population de la région n'a pas d'autre endroit où aller. D'après les chiffres de la Banque Mondiale, 20% des enfants meurent avant l'âge de 5 ans. Et selon un rapport en 2005 d'Amnesty Interantional, l'extraction du pétrole a permis d'encaisser des centaines de milliards de dollars.


"(Mais ses habitants) sont les plus déshérités des régions pétrolières du monde (70% d'entre eux vivent de moins d'un dollar US par jour). Et malgré cette manne, le prix du pétrole ayant plus que doublé ces deux dernières années, le gouvernement a été incapable de créer les services, les infrastructures et les emplois nécessaires à la région".


Preuve de leur mépris à l'égard de la vie des populations locales africaines et de leurs moyens de subsistance, le gaz naturel qui se trouve dans les réservoirs de pétrole, dont les coûts d'exploitation sont plus élevés que pour le pétrole, est tout bonnement brûlé sur des sites en Afrique.


On estime à près de 900000 mètres cubes par jour la quantité de gaz naturel ainsi brûlé pendant les années 90. De nombreux sites de brûlage de gaz, d'après la population locale du Delta du Niger, brûlent sans discontinuer depuis plus de 20 ans, engendrant des brouillards et des pluies acides, des dépôts de suie et de produits chimiques qui anémient ou tuent les poissons de l'océan et des cours d'eau et le bétail, et polluant le peu qui reste de production agricole. (Foe.co.uk)


Pour cette raison, aux Etats-Unis, il est interdit depuis longtemps de brûler le gaz sur les sites pétroliers (ens-newswire.com). Mais de nombreux villages sur le delta d'un des plus grands fleuves du monde dépendent totalement aujourd'hui de l'eau qui est acheminée par camion.Selon le professeur Nesbitt: "Il y a des années de cela, des membres de l'"American Committee on Africa" ont ramené une série de diapositives qui montraient la vie de populations sur des terrains recouverts de boues visqueuses de pétrole et qui buvaient de l'eau contenant de la boue de pétrole. C'était épouvantable de voir ça … Pour autant qu'on sache, il n'y a pas eu de changement notable (en 15 ans environ) sauf que maintenant, un mouvement pour la justice est en train de se créer.Mais le commandement militaire américain a indiqué … s'est associé, en réalité, avec le gouvernement d'Obasanjo … pour contrôler ce mouvement pour la justice. Certains propos très explicites ont été tenus par les responsables militaires américains; ils seront préparés militairement à entrer dans l'arène … afin d'assurer la protection de cette source de pétrole pour les Américains".


Les populations africaines locales veulent être respectées et avoir leur part de ce qui après tout est leur propre pétrole. Elles sont actuellement souvent violemment réprimées au Nigeria oriental, en Guinée Equatoriale et ailleurs, par des troupes africaines entraînées et équipées grâce à l'argent du contribuable américain. Si la résistance se poursuit, et cela sera probablement le cas, l'Amérique est prête à investir dans du matériel supplémentaire, avec les conseillers militaires et civils qui vont avec, et puis des bombes, des balles et s'il le faut, des victimes américaines. C'est ça AFRICOM, et c'est ce à quoi il va s'occuper au cours des cent prochaines années.L'empire en Afrique: des opportunités pour les Noirs américains?
Doug Lyons, chroniqueur noir américain au "Sun Sentinel" d'Orlando est un de ces Noirs américains abominables qui voient dans ces investissements destinés à l'exploitation sans merci du berceau de l'humanité de grandes opportunités professionnelles et commerciales pour quelques hommes (et femmes) de main noirs. (sun-sentinel.com)


"AFRICOM ne devrait pas être rejeté comme étant un nouvel élément du complexe industriel militaire de notre pays. Il offre également une chance exceptionnelle à l'Amérique noire…
Il donne la possibilité à ceux qui s'intéressent à l'héritage africain et afro-américain d'en apprendre davantage sur l'Afrique et sur ses liens avec l'Amérique…


Ces connaissances devraient permettre une meilleure appréhension des cultures et donner de plus grandes possibilités d'échanges commerciaux des deux côtés de l'Atlantique, et par ailleurs d'élargir les possibilités pour les Afro-américains de s'investir dans le commerce mondial et dans le corps diplomatique…


(Imaginez) les possibilités. Ce système est sur le point d'être mis en place et quelques privilégiés triés sur le volet vont avoir la chance d'écrire un nouveau chapitre de l'histoire des Noirs"…
AFRICOM, c'est certain, va ouvrir de nouveaux horizons dans les hautes sphères de l'entreprise, de l'armée et des services secrets à une poignée de Noirs américains hautement qualifiés.


Ceux qui ont un peu d'imagination n'ont pas besoin d'aller voir plus loin que "Good Work International ", la compagnie de conseillers en management créée par Andrew Young, l'ancien maire d'Atlanta, ambassadeur de l'ONU et collègue de Martin Luther King.


La firme GoodWorks ajoute en effet un chapitre à l'histoire des Noirs, en même temps qu'elle récolte des caisses de dollars grâce à des clients comme Barrick Gold, une entreprise en liaison avec Bush et dont les mines au Congo servent à alimenter une guerre civile sanglante qui a fait à ce jour 5 millions de morts. La compagnie de Young bénéficie de relations étroites et lucratives avec le mystérieux Maurice Templesman, qui joue un rôle important depuis des dizaines d'années dans le commerce sanglant des diamants. Lobbyiste attitré du gouvernement nigérian à Washington, il est impliqué dans au moins une affaire de blanchiment d'argent pour le compte d'Obasanjo, le président nigérian, et sert par ailleurs de façade à diverses multinationales de pétrole et de ressources minérales sur le continent africain.


"Il y a un nombre croissant d'une certaine catégorie de Noirs américains qui … n'ont aucun sens de leurs responsabilités vis-à-vis du continent africain, qui n'éprouvent aucune honte, qui sont sans attaches, et qui sont incapables de jouer un quelconque rôle. Je pense que nous voyons cela avec Condoleezza Rice. Nous voyons cela de façon encore plus évidente avec certaines autres nominations récentes, comme par exemple, la nouvelle secrétaire d'état aux Affaires Africaines. Elle semble se soucier énormément, étant donné son passé et son expérience en matière militaire, du genre de rôle qu'elle va jouer dans le système. Donc, nous voyons souvent émerger des Noirs américains au service du système, les gendarmes, si vous voulez, de ce système qui vise à recoloniser l'Afrique, à la fois militairement et commercialement".


Nesbitt semble être d'accord avec Doug Lyons, à sa façon. AFRICOM va en effet ouvrir de nouveaux horizons à une poignée de Noirs américains diplômés dans les domaines de l'entreprise, de l'armée et des services secrets. Andy et Condi ont été les premiers mais peut-être pas les derniers. Il y a encore plein de mines d'or en Afrique, de pétroliers et de charniers auxquels les Noirs américains pourront donner leur nom.


Nous avons demandé au Professeur Nesbitt ce que le "Congressional Black Caucus" (NDLT: comité regroupant les membres noirs – démocrates, du moins - du congrès américain) et le Noir américain ordinaire devraient faire ici pour stopper l'intervention militaire américaine imminente sur le continent africain:


"Il faut que du Congressional Black Caucus s'élève une voix plus forte. Il faudrait que le Comité milite activement contre ces projets et contribue à sensibiliser et à éduquer les masses de Noirs américains dans tout le pays afin d'empêcher que ne s'écrivent les mêmes pages d'histoire des Etats-Unis en leur laissant croire qu'ils n'ont pas à se soucier de répercussions éventuelles sur la population la plus concernée … c'est-à-dire, nous, qui faisons partie de la diaspora africaine. Je pense que nous sommes à un tournant important des relations entre les Noirs américains en général et le continent africain.L'Afrique est une partie du monde qui possède d'immenses richesses et d'énormes ressources. Mais au cours de l'histoire, elle n'a connu que le système capitaliste qui s'est employé à la dépouiller de ses richesses. Je pense que le défi qu'ont à relever les Américains (les Américains qui se soucient des autres, ceux qui se soucient de la planète) c'est: quelles actions mener pour aider les Africains à faire cesser ce viol et ce pillage perpétuels du continent africain".


George Bush, les grosses compagnies pétrolières, Andy Young et le Pentagone mettent déjà en œuvre leur dessein pour l'Afrique. Il ressemble au Nigeria, cas classique d'un pays riche peuplé de pauvres. Il ressemble beaucoup à cette décharge stérile, polluée et purulente du Delta du Niger, où ils ont eu les mains libres pendant des dizaines d'années.Et quand les Africains chercheront à résister, comme ils vont certainement le faire, ils utiliseront le plan B, c'est-à-dire qu'ils traiteront de "terroristes" les Africains qui veulent avoir la maîtrise de leurs propres ressources, et grâce à AFRICOM, ils déploieront les forces militaires américaines pour dompter les Africains et mettre leurs ressources sous clé. Il est temps que l'Amérique noire et que le Comité suivent les conseils du Dr Nesbitt: il nous faut élaborer nos propres plans pour faire cesser plus de 500 ans de pillage de l'Afrique par les Occidentaux et empêcher l'armée américaine et AFRICOM de pénétrer sur le continent africain.


Bruce Dixon est gérant de Black Agenda Report. Bruce.Dixon@BlackAgendaReport.com.

Article original en anglais, Black Agenda Report Africa: Africa- Where the Next US Oil War will be



La fin du sionisme et du mythe 'd'Eretz Yisrael'


La fin de l’empire et le nouvel ordre mondial : les USA après la défaite


par Mike Whitney
Mondialisation.ca, Le 13 mars 2007

Les Etats-Unis ont été défaits en Irak. Cela ne signifie pas qu’il y aura un retrait des soldats de si tôt, mais cela signifie qu’il n’y a aucune chance d’atteindre les objectifs politiques de la mission. L’Irak ne sera pas une démocratie, la reconstruction sera minimale, et la situation sécuritaire continuera à se détériorer à l’avenir.


Les buts véritables de l’invasion sont tout autant inatteignables. Alors que les USA ont établi un de nombreuses bases militaires au coeur de la région clé de l’énergie mondiale, la production pétrolière a diminué à 1.6 million de barils par jour, presque la moitié de la production d’après-guerre. Plus important encore, l’administration n’a aucune stratégie claire pour la protection des oléoducs, des navires pétroliers et des équipements essentiels. La production de pétrole restera irrégulière pendant les années à venir même si la sécurité s’améliore. Ceci aura des effets graves sur l’avenir du pétrole, en déclenchant des hausses erratiques sur les prix et sèmera le trouble sur le marché mondial de l’énergie. Si la contagion s’étend aux autres états du Golfe, comme le prévoient maintenant de nombreux analystes politiques, plusieurs pays dépendants par rapport au pétrole traverseront des cycles délétère de récession/dépression.


L’échec de l’Amérique en Irak n’est pas simplement une défaite pour l’administration Bush. C’est également une défaite pour le « modèle unipolaire » de l’ordre mondial. La situation en Irak apporte la preuve que le modèle de la superpuissance ne peut garantir ni la stabilité, ni la sécurité ni le respect des droits de l’homme, choses essentielles pour recueillir le soutien des 6 milliards d’habitants qui occupent maintenant la planète. L’essaimage de groupes armés en Irak, en Afghanistan et, maintenant, en Somalie annonce une confrontation plus étendue et plus violente entre les légions américaines déployées au maximum de leurs possibilités numériques et leurs ennemis qui sont de plus en plus adaptables et meurtriers. La résistance à l’ordre impérial s’accroît partout.

Les Etats-Unis n’ont pas les ressources ou le soutien du public pour sortir en vainqueurs dans un tel conflit. Ni l’autorité morale pour persuader le monde des mérites de leur cause. Les actions illégales de l’administration Bush ont enflammé la majorité des peuples contre les Etats-Unis. L’Amérique est devenue une menace pour les droits de l’homme et les libertés civiques avec lesquels elle était habituellement identifiée. De fait, il y a bien peu de soutien populaire pour l’emprisonnement des ennemis sans accusations, pour la torture des suspects en toute impunité, pour les enlèvements dans les rues des capitales, ou pour les invasions de nations souveraines désarmées sans approbation des Nations Unies.

Ce sont des violations fondamentales du droit international, tout autant que des principes généralement acceptés par tous. L’administration Bush défend ses activités illégales comme étant une part essentielle du nouvel ordre mondial ; un modèle de gouvernance globale qui permet à Washington de maintenir l’ordre du monde selon sa vision des choses. La grande majorité des peuples ont rejeté ce modèle et les sondages indiquent clairement la baisse du soutien à la politique des USA presque partout. En tant qu’ancien conseiller de sécurité nationale de Jimmy Carter, Zbigniew Brzezinski a noté : « La puissance américaine peut être plus grande en 2006 qu’en 1991, (mais) la capacité du pays de mobiliser, de guider, d’aller dans une direction commune et de donner forme ainsi à des réalités globales, a sensiblement diminué. Quinze ans après son couronnement en tant que leader global, l’Amérique devient une démocratie craintive et isolée dans un monde politiquement antagoniste. »
Les Etats-Unis sont une nation dans un état de déclin irréversible ; ses principes fondamentaux ont été abandonnés et ses centres de pouvoir politique sont dans un état de délabrement. Moralement,.la présidence Bush touche le fond pour l’histoire américaine.
Les États-Unis sont maintenant face à une lutte pouvant durer plusieurs décennies qui submergera le Moyen-Orient et l’Asie centrale et entraînera l’érosion régulière et inéluctable de la puissance militaire, politique et économique de l’Amérique.


Ce n’est certes pas le « nouveau siècle » que Bush et ses amis avaient envisagé.
Il reste des jusqu’au-boutistes au sein de l’administration Bush qui croient que nous gagnons la guerre. Le Vice-président Dick Cheney a célébré l’ « énorme succès » de l’occupation irakienne, mais il se retrouve de plus en plus isolé. Les gens raisonnables conviennent que la guerre a été une catastrophe sur le plan stratégique et moral. Les USA ont payé un prix très lourd pour leur imprudence, en perdant plus de 3.000 soldats tout en compromettant sérieusement leur position dans le monde. Un petit groupe de guérillas irakiennes a démontré qu’il peut tenir en échec les efforts de l’armée la mieux équipée, la plus qualifiée, à la pointe de la technologie militaire dans le monde. Ils ont fait de l’Irak un bourbier ingouvernable, ce qui, selon les normes de la guerre asymétrique, est la définition même du succès.


Mais que se serait-il passé si les plans de Bush avaient réussi ? Que se serait-il passé si sa sombre vision de la « victoire » avait été réalisée et que les USA pouvaient subjuguer les irakiens, contrôler leurs ressources, et créer un pouvoir « à l’apparence arabe » a travers laquelle l’administration pourrait effectuer ses politiques ?


Existe t-il le moindre doute que Bush aurait alors marché rapidement sur Téhéran et Damas ? Y a-t-il un doute que Guantanamo et les autres « prisons secrètes » de la CIA autour du monde auraient augmentés en nombre et en taille ? Y a-t-il un doute que le réchauffement global, l’utilisation maximale de pétrole, la non-prolifération nucléaire, la pauvreté, la faim et le SIDA auraient continué à être ignorés par les élites financières et des entreprises de Washington ? Y a-t-il un doute qu’un succès en Irak renforcerait plus avant un système tyrannique qui laisse les prises de décision sur toutes les questions d’importance globale, y compris la survie même de la planète, entre les mains d’une petite société fraternelle de ploutocrates et de gangsters ?


Le « nouvel ordre mondial » promet le despotisme et non pas la démocratie
Beaucoup de gens croient que l’Amérique a subi un coup d’état silencieux et a été accaparée par une cabale de politiques et de va t-en guerre. Mais c’est seulement partiellement vrai. Les USA ont une longue histoire d’activités secrètes, et d’autres violations sans équivoques du droit international. Peut-être, sommes nous peu disposés à accepter la vérité parce qu’il est plus facile d’enfoncer nos têtes sous le sable et de laisser les mauvais coups se poursuivre. La vérité c’est qu’il existe une ligne droite qui va de la fondation de ce pays jusqu’aux massacres de Bagdad. Cette ligne peut être interrompue par des périodes d’éclaircie et de paix, mais elle trace un chemin ininterrompu du Congrès Continental à Abu Ghraib, de Bunker Hill à Fallouja, de Valley Forge à la baie de Guantanamo. Tout ceci se développe à partir de la même racine.


Les Etats-Unis font face maintenant à une résistance accrue aux quatre coins du monde. La Russie, la Chine, et les pays d’Asie centrale se sont associés ensemble au sein de l’organisation de coopération de Shanghai (OCS) pour se défendre de l’influence de l’Otan et des américains dans la région. Et en Amérique latine, une alliance de gouvernements de gauche (Mercosur) s’est formée sous la conduite de Hugo Chavez. L’Afrique reste politiquement divisée et reste ouverte à l’exploitation occidentale, bien que les interventions maladroites en Somalie, au Nigeria et au Soudan suggèrent que l’empire devra faire face à une escalade de résistance là aussi. Ces nouvelles coalitions sont une indication des changements géopolitiques massifs qui sont déjà en cours. Le monde se réaligne en réaction aux agressions de Washington. Nous pouvons nous attendre à voir ces groupes continuer à se renforcer parallèlement à guerre pour les matières premières poursuivie par l’administration à la force des armes. Cela signifie que le « vieil ordre »—les Nations Unies, l’OTAN et l’alliance transatlantique - subira de plus en plus de tensions jusqu’à un point où les relations seront finalement coupées.


L’ONU est déjà devenue inappropriée à cause de son soutien aveugle de la politique des USA au Moyen-Orient. Son silence pendant l’agression destructrice d’Israël contre le Liban, comme son manque a reconnaître les « droits inaliénables » de l’Iran en vertu du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) a révélé que l’ONU est un organe qui ne sert qu’à avaliser aveuglément la politique belliciste de l’alliance Américano-Israélienne. Une attaque sur l’Iran représenterait la fin de l’ONU, une institution sur laquelle reposait de grands espoirs pour le monde, mais qui ne sert plus aujourd’hui que de couverture a l’agenda de l’élite occidentale. Tout bien pesé, l’ONU facilite plus les guerres qu’il ne les arrête. Et l’ONU ne sera pas regrettée.
L’Afghanistan constitue le facteur clef pour comprendre ce qui attend l’UE, l’OTAN et l’alliance transatlantique. Il n’y a aucune possibilité de succès en Afghanistan. Si les hommes qui ont projeté l’invasion avaient eu la moindre compréhension de l’histoire du pays ils auraient su comment la guerre évoluerait. Ils se seraient rendus compte que les Afghans prennent traditionnellement leur temps avant de répliquer ; (Eric Margolis avait prévu que la vraie guerre ne débuterait que 4 a 5 ans après l’invasion initiale) mesurant d’abord la force de leur ennemi et renforçant leur soutien dans la population. Ensuite ils procèdent par étapes délibérées pour débarrasser leur pays des envahisseurs. C’est un peuple férocement nationaliste et indépendant qui a déjà eu à combattre l’occupation auparavant et sait ce qu’il faut faire pour gagner.


Nous nous trompons quand nous pensons que la guerre en Afghanistan est simplement une insurrection « terroriste » des Talibans. Le conflit actuel représente un soulèvement général des ressortissants Pachtounes qui cherchent à mettre fin à l’occupation étrangère. Ils savent pertinemment que la politique US-OTAN a renforcé les seigneurs de guerre, augmenté le commerce de la drogue, réduit la sécurité, et accru le terrorisme. Selon le rapport du Conseil Senlis, l’occupation a déclenché « une crise humanitaire de famine et de pauvreté... Les politiques des USA en Afghanistan ont recréé un asile pour le terrorisme que l’invasion de 2001 visait à détruire. »


La résistance armée afghane est inventive et intraitable et a un nombre de plus en plus important de recrues qui viennent gonfler ses rangs. Au bout du compte, ils l’emporteront. C’est leur pays et ils y seront bien longtemps après que nous soyons partis.


Une défaite de l’Amérique en Afghanistan pourrait être la faille qui brisera l’OTAN. Le schéma global de l’administration US dépend fortement de l’appui de l’Europe, et du fait de persuader les nations principalement blanches et occidentales de se joindre à la bataille et de sécuriser les oléoducs et les approvisionnements en énergie dans l’ensemble de l’Asie centrale. UN échec en Afghanistan créerait des secousses dans le paysage politique de l’Europe et provoquerait l’apparition d’une génération d’hommes politiques anti-Américains qui chercheront à défaire les relations entre les deux alliés traditionnels. Mais une rupture semble inévitable. Après tout, l’Europe n’a aucune aspiration à jouer un rôle impérial et ses économies sont prospères. Ses nations n’ont pas besoin d’envahir et d’occuper de pays pour obtenir l’accès aux ressources essentielles. Ils peuvent simplement les acheter sur le marché libre.


Du fait que les Européens commencent à voir que leurs intérêts nationaux sont mieux servis par le dialogue et l’amitié, (avec les fournisseurs des ressources d’Asie centrale et de Russie) les liens qui lient l’Europe à l’Amérique se desserreront et les deux continents s’éloigneront encore plus l’un de l’autre. La fin de l’OTAN est la fin de l’Amérique en tant que puissance globale. L’aventurisme actuel n’est pas soutenable « unilatéralement » et sans la feuille de vigne servant de couverture de l’ONU. L’Amérique a besoin de l’Europe, mais l’abîme entre les deux se développe progressivement.


Il est impossible de prévoir l’avenir avec certitude, mais l’état de ces coalitions suggère fortement qu’un nouvel ordre mondial émerge. Il n’est cependant pas celui que Bush et les néoconservateurs ont prévu. L’intervention de l’Amérique en Irak et en Afghanistan continuera à l’empêcher de s’occuper des poussées de fièvre qui pourraient gagner l’Amérique Latine et la Russie, renforçant encore plus les rivaux des USA et précipitant des changements macro-économiques qui pourraient broyer la classe moyenne américaine. La probabilité d’une récession économique importante n’a jamais été plus grande qu’en ce moment où les dépenses irresponsables consacrées a la défense, les réductions d’impôts somptueuses, et le déficit commercial, ont tracé la voie pour que le dollar américain soit détrôné comme « monnaie de réserve » du monde. Les trois piliers de la puissance impériale américaine—politique, économique et militaire— reposent sur la fondation bancale du billet de banque américain. Si le dollar tombe, comme nombre d’agents de change le prévoient maintenant, alors la valeur des devises étrangères montera, et l’Amérique glissera dans une phase de récession/dépression profonde.


La déconfiture militaire et économique de l’Amérique prendra probablement une décennie ou plus, selon la situation en Irak. Si l’administration Bush peut exercer son contrôle sur le pétrole du Moyen-Orient, alors la valeur du dollar continuera à être liée aux ressources vitales et la suprématie américaine persistera.


Si, cependant, les conditions sur le terrain se détériorent, alors les banques centrales du monde diminueront leurs possessions en dollar, les Américains feront face à une hyper-inflation chez eux, et les USA perdront leur maîtrise du système économique global. L’administration Bush doit, donc, s’assurer que le commerce du pétrole continue à se faire en Dollars et que l’économie mondiale demeure entre les mains des élites occidentales, des banques géantes et des corporations.


Les chances de succès en Irak diminuent graduellement. Les USA ont prouvé qu’ils sont incapables d’établir la sécurité, de fournir les services sociaux de base, ou de maintenir la paix. La guérilla continue à s’intensifier tandis que les militaires déployés à leur maximum ont été poussés au point de rupture. Nous nous attendons à ce que l’occupation de l’Irak devienne insoutenable dans un délai de 5 ans si les tendances actuelles se poursuivent.


Le recul militaire et économique de l’Amérique sera assurément douloureux, mais il peut produire une plus grande égalité parmi les nations, ce qui serait un développement positif. Le modèle de la superpuissance a été un échec abyssal. Il a limité les libertés civiles chez nous et a propagé la guerre et l’instabilité à travers le monde. Le système actuel a besoin d’un sérieux coup de balai de sorte que le pouvoir puisse être distribué de manière plus égale selon les normes démocratiques traditionnelles. Le déclin de l’Amérique présente une occasion unique de reconstituer la République, restructurer le paradigme global existant, et commencer à établir un consensus sur le défi de la menace des espèces qui nous concerne tous.



Traduction Karim Loubnani pour Contre Info.

La France et la decapitation des moines de Tibherines

Toutes les preuves montrent que les moines de Tibherines ont ete victimes d'une operation de la DST en Algerie.

NDLR: Trois semaines apres les operations terroristes menees par l'Alliance Base au Maghreb (DST de Sarkosy, Grey Task Force de Cheney), les reseaux sionistes et gaullistes se battent pour le controle du gaz et du brut algerien. Une video qui circulera assurement sur internet montre que c'est bien la DST et les agents de sa filiale algerienne que l'on appele le DRS qui ont decapite les moines de Tibherines... Sarkosy pensait bien faire en proposant Khalifa a Boutef el Habli, histoire aussi de contenter ses maitres sionistes de Washington, et d'ecarter dans le meme temps les generaux membres des reseaux foccards de la DGSE... Ce qui explique pourquoi Rondot se dit pret a tout balancer, Sarkosy est encore et toujours le dindon de la farce...
Moines de Tibehirine: Un témoin bien encombrant
José garçon, Libération, 17 mars 2007http://www.liberation.fr/actualite/monde/241593.FR.php

L’histoire pourrait n’être qu’une cavale de huit ans entre Alger, Damas, Bangkok, Amman, Amsterdam et Paris, où elle risque de s’achever le 20 mars, date à laquelle il sera fixé sur son sort en France. La personnalité du fugitif, Abdelkader Tigha, lui confère pourtant une autre dimension : celle de trois raisons d’État qui, en France, au Vatican et en Algérie, se conjuguent pour occulter toutes les interrogations suscitées par l’assassinat des sept moines français de Tibéhirine en 1996. Leur exécution fut à la mesure des violences qui ont ensanglanté l’Algérie pendant la décennie 90 : seules leurs têtes furent retrouvées et on ignore tout des circonstances de leur mort, que l’Algérie attribue aux GIA (Groupes islamistes armés).

Fin 1999, trois ans après leur exécution, l’irruption d’Abdelkader Tigha dans cette affaire a cependant permis aux services secrets français d’en savoir plus. Venant de déserter l’Algérie, ce cadre du DRS (Département du renseignement et de la sécurité, l’ex-Sécurité militaire algérienne) commence sa cavale. Il passe en Tunisie, puis en Libye avant de débarquer à Damas, où il contacte l’ambassade de France et se dit « prêt à aider contre le terrorisme en échange d’un asile politique en Europe ». Il est envoyé à Bangkok, car il est « risqué pour les agents français de l’interroger en Syrie ». C’est là que, en janvier 2000, trois agents de la DGSE le débriefent. Les réseaux du DRS et des GIA en Europe les intéressent. Les moines de Tibéhirine aussi. Un dossier sur lequel Tigha a beaucoup à dire : de 1993 à 1997, années les plus dures de la « sale guerre » contre les islamistes, il était chef de brigade au Centre territorial de recherche et d’investigation (CTRI) de Blida, haut lieu des opérations d’infiltration des maquis islamistes par l’armée. C’est là que, au matin du 27 mars 1996, il voit arriver à son grand étonnement les moines qui viennent d’être enlevés. Selon Tigha, les otages seront remis à Djamel Zitouni, le chef des GIA de l’époque, dont il est de notoriété qu’il était déjà « retourné » par les services algériens.
Silence. A Bangkok, la DGSE veut des détails sur les moines ; Tigha, des garanties sur son asile. Impossible en France, car « cela créerait des problèmes avec Alger », lâchent les agents français. Tigha se fâche. Fin de l’épisode DGSE. Trois mois plus tard, son visa expire et il est arrêté et emprisonné au centre de détention de l’immigration de Bangkok pendant deux ans. Sans feu vert du Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR), les détenus ne peuvent partir, une fois leur peine accomplie, que pour une seule destination : leur pays d’origine. Ce que Tigha refuse évidemment. Entre-temps, il a rendu public ce qu’il sait sur les moines et son histoire avec la DGSE (Libération du 23 décembre 2002).En dépit de ces révélations qui recoupent des interrogations présentes au sommet de l’État quant au rôle des services algériens , le silence officiel français est assourdissant. Mais, en 2004, la famille de Christophe Lebreton, l’un des moines, porte plainte contre X auprès du tribunal de Paris « car trop de questions sont restées sans réponse ».
Auditions. Tigha échoue, lui, à Amman. Mais les Jordaniens l’avertissent qu’ils ne « pourront pas faire longtemps la sourde oreille aux demandes d’extradition de l’Algérie ». L’ex-agent se retrouve alors en Hollande, où l’asile lui est refusé, le CICR craignant qu’il se soit rendu coupable de violation des droits de l’homme au CTRI de Blida. Mis en demeure de quitter les Pays-Bas début février, il débarque à Lille, puis à Paris. Assisté de Me Dominique Noguère, vice-présidente de la Ligue des droits de l’homme, Tigha tente d’obtenir le document lui permettant de demander l’asile politique. En vain. Convoqué ce 20 mars à la préfecture de police, il sera fixé.
En charge de l’instruction sur l’assassinat des sept moines, le juge Bruguière a procédé à quelques auditions, parmi lesquelles celles de Philippe Rondot et du patron de la DGSE de l’époque. Mais il n’a entendu aucun des ex-militaires algériens qui témoignent de l’infiltration des GIA par les services algériens. Alors que Tigha était aux Pays-Bas, le juge affirmait ne pas obtenir de commission rogatoire internationale pour l’y interroger. Mais aujourd’hui il est à Paris. « Il n’y a donc en principe plus de problème pour l’entendre », estime Patrick Baudouin, président d’honneur de la Fédération internationale des droits de l’homme. Sauf à penser que la justice française, à l’instar de Paris, ne veut rien savoir sur l’assassinat des moines. Et préfère tabler sur l’expulsion d’un homme qui affirme avoir vu ces derniers dans une caserne de Blida après leur rapt.

Les terroristes en Irak, c'est nous les américains

Les terroristes en Irak, c'est nous les américains


Témoin d'un viol collectif de femmes irakiennes par ses supérieurs, un déserteur américain avoue que l'armée de son pays est composée de terroristes !

www.iraqirabita.org
16/03/07

Témoin d'un viol collectif de femmes irakiennes par ses supérieurs, un déserteur américain avoue que l'armée de son pays est composée de terroristes ! Ce témoignage est du soldat déserteur Ky, dans son livre « j'ai fui l'armée américaine ».Ky est un jeune campagnard, analphabète qui vit en Oklahoma. Il a vu dans l'armée américaine et ses promesses- de la couverture sanitaire à la formation professionnelle- la voie toute tracée pour l'ascension sociale et une vie meilleure. En 2002, il n'avait pas encore 24 ans, mais il était marié et père de deux enfants. Il s'engagea alors dans l'armée.
Il raconte que l'officier recruteur lui avait promis de ne pas l'envoyer à l'étranger, mais au bout d'un an seulement, il était en Irak. Après 24 heures de son arrivé en Irak, il a commencé à se poser des questions sur les raisons de sa présence avec ses camarades, dans ce pays. Au mois de décembre 2003, il rentre au pays pour une permission de deux semaines mais ne revient pas en Irak. Il disparaît dans la nature et se cacha jusqu'au mois de mars quand il passe la frontière canadienne avec sa famille, tout près des chutes du Niagara. Le premier jour à Ramadi, j'étais terrorisé. Aussitôt que l'aviation avait cessé de bombarder ces gens, nous avons quitté nos véhicules et commencions à ratisser les rues, à pieds. Je me déplaçais comme une vache, tant mon paquetage, mes armes, mes munitions et autres équipements, pesant près de 100 livres, me courbaient le dos. Notre unité se composait d'une vingtaine d'éléments se déplaçant dans des rues pleines d'irakiens. Je n'ai pu m'empêcher de penser qu'à tout moment un sniper pouvait m'abattre du haut d'un toit de n'importe quelle maison. Les enfants irakiens m'entouraient de toute part comme un essaim d'abeilles, tendant les mains pour quémander à boire et à manger. Les dernières paroles de ma femme, alors que je montais dans l'avion, me revenaient en mémoire: « ne laisse pas ces terroristes t'approcher, même si c'étaient des enfants. Tues les avant qu'ils ne te tuent ». Ce soir là, j'ai été réveillé à 3 heures du matin et on m'a ordonné de quitter le lit parce que dans une heure nous allions faire une descente dans une maison pleine de terroristes !!!
Le Capitaine Cond et d'autres officiers et sous-officiers du grade de sergent, nous ont montré à moi et à mes camarades, une carte satellite et un plan intérieur d'une maison. Notre mission était de faire exploser la porte et de nous introduire dans la maison, très rapidement, pour tout fouiller, à la recherche d'armes et de tout signe d'activités terroristes, puis d'arrêter le plus vite possible les hommes parce que plus notre présence durait dans la maison, plus nous étions exposés aux tirs de mortier et des roquettes. En fait je n'avais aucune idée de ce qui pourrait nous arriver. Dois-je me précipiter par la porte en risquant de me faire écrabouiller par une grenade ? Il y aurait-il quelqu'un qui me ferait exploser le derrière par une rafale de Klachnikof au premier pas dans la maison ? Il y aurait-il un enfant de 6 ans qui aurait reçu une formation de deux jours au maniement des armes et qui m'abattrait alors qu'il est assis sur sa chaise ? Des minutes passèrent alors que j'espérais que l'heure se passe pour en finir avec l'attente. Un ou deux soldats firent quelques mouvements de musculation avant de partir. J'ai emprunté un lecteur CD portable à Masson et je me fis exploser le tympan par le rythme de Ozzie Osbourne. La musique m'aida un peu. J'étais prêt et mon moral était bon. J'ai regardé ma montre en espérant qu'elle avance plus vite.
J'ai pris une cigarette au goût de Bourbon entre les lèvres. On ne peut pas fumer correctement une cigarette quand on a entre les mains un fusil M249. Ces cigarettes sont les meilleures dans ces conditions même si elles rendent la bouche noire comme le pêché et que leurs résidus empoisonnent l'haleine. C'était ma dose de nicotine indispensable avant l'assaut. J'avais retenu ma leçon et appris les ordres. Je connaissais tous les recoins de la maison et la porte que nous devions faire exploser, le nombre d'étages et la mission de chacun de nous lors de l'assaut. J'étais le 3ème à la porte ce qui voulait dire que j'étais le 2ème homme à recevoir les balles s'il y avait quelqu'un à la maison pour nous tirer dessus. Il me fallait me diriger vers la gauche. J'avais toujours ce classement dans les assauts : le 2ème à entrer et à me diriger à gauche. J'ai agrippé mon arme …Elle peut tirer 2000 coups à la minute, mais théoriquement seulement. En fait on ne peut pas garder le doigt sur la détente pendant tout ce temps. Quand on tire des rafales, la chambre se transforme en véritable braise et si l'on continue à tirer plus longtemps, la chaleur risque de détruire l'arme. J'ai fini avec Johns de mettre la charge de plastic sur la porte en 30 secondes. Puis nous nous sommes enfuis d'un côté et de l'autre de la porte pour éviter de nous faire griller.
Après l'explosion, nous nous sommes jetés à 6 dans la maison. Johns était le premier à rentrer. C'était un jeune homme mince, aux cheveux roux. Il était originaire de l'Ohio et toujours très enthousiaste. Nous nous sommes précipités derrière lui à l'intérieur de la maison, solidement armés, avec nos gilets pare-balles, nos mitraillettes automatiques et nos bottes de combat…et la peur au ventre. Je ne suis jamais rentré auparavant dans une maison irakienne. Nous sommes rentrés dans la cuisine en premier. Notre commandant Padella avait ordonné qu'on fouille tout et c'est pour cela que j'ai ouvert le frigidaire dans l'espoir d'y trouver des armes ou des grenades. Rien du tout ! Tout ce que j'ai vu dans le frigidaire, c'était un peu de nourriture et, dans le frigo, des planches de viande à découvert et sans même des sacs de plastic. Juste de la viande congelée. Nous avons couru vers le salon où il y avait des matelas, un à chaque mur. Il y a avait aussi deux enfants, une adolescente et une femme. Ailleurs, dans la maison, il y avait 2 garçons, un adolescent et un jeune d'une vingtaine d'années. Ils étaient frères. Nous avons crié et juré. J'ai craché mon tabac par terre. Mes cris se mêlaient à ceux de mes camarades. Je savais que les gens de la maison ne comprenaient rien mais je criais quand même « à terre, à terre, fermez vos gueules maudites » !
Ils ne comprenaient pas ce que voulait dire Get Down, alors on a frappé les 2 frères jusqu'à ce qu'ils se mettent par terre, on leur a mis les genoux sur le dos puis tiré les mains derrière et en un clin d'œil, nous les avons menottés avec du fil de plastic. Ces menottes serrent encore plus quand les gens bougent les mains et n'ayant pas de clé, il faut les couper au couteau pour démenotter. Nous avons poussé les deux frères à l'extérieur où il y avait 12 de nos camarades. Les 2 frères ont été amenés à un centre américain d'interrogatoire. Je ne sais pas où il se trouve ni comment il s'appelle. Tout ce que je sais c'est qu'on y envoie les mâles de plus de 5 « pieds » de hauteur qu'on trouve dans les maisons que nous fouillons. Je n'ai jamais revu, dans les zones que nous ratissons régulièrement, les gens que nous envoyons dans ces centres. A l'intérieur nous avons continué à mettre la maison sens dessus dessous. Quand on ne trouve rien, ni armes ni choses suspectes, nous nous acharnons à fouiller un peu plus et à mettre tout sens dessus dessous. Nous avons vidé les tiroirs, éventré les matelas et les sommiers, fouillé trois chambres à coucher au deuxième étage puis nous sommes montés au troisième. Nous avons tout fouillé et détruit tous les meubles d'une manière systématique pour chercher des armes et des munitions et tout ce qui peut attester d'une activité terroriste ou la présence d'armes de destruction massive. Nous n'avons rien trouvé à l'exception d'un CD d'un discours de Saddam Hussein. A peine avons-nous terminé de fouiller les entrailles de la maison et de tout casser, un autre groupe a pris la relève pour casser un peu plus, généraliser le désordre, cherchant des armes ou autre chose suspecte qui auraient échappé à notre attention. A l'extérieur de la maison, on m'a chargé de surveiller les femmes et les enfants. On ne les a pas appréhendés mais on ne les laissait aller nulle part et personne ne pouvait aller chez les voisins. Personne ne pouvait rentrer dans la maison non plus. Tous devraient rester là où ils étaient alors que nous dévastions leur maison.
C'est à ce moment là que la jeune adolescente a commencé à fixer des yeux. J'ai essayé de l'ignorer mais elle m'adressa la parole. A l'intérieur, alors que nous leur crions et jurions, à elle et aux siens, il m'a semblé que personne ne connaissait un mot d'anglais. Mais cette jeune fille a commencé à me parler en Anglais alors que ses yeux me perçaient le corps. Elle était si chétive, une peau et des os, ne pesant pas plus de 100 livres. Elle n'était pas une femme accomplie, mais quelque chose en elle était si fort et si dérangeant. Quelque chose en elle me faisait peur et j'espérais pouvoir m'en éloigner rapidement, mais mon devoir était de rester pour l'empêcher de bouger. Mon arme était prête. Elle portait une chemise de nuit bleue et couvrait ses cheveux avec un foulard blanc. Elle ne se couvrait pas le visage si bien que je pouvais la regarder. Ses yeux étaient d'un noir charbon et remplis de haine. Elle m'a demandé en Anglais : « vers où prenez-vous mes frères »? J'ai répondu « je ne sais pas mademoiselle ». Pourquoi vous les prenez ? Je ne peux pas le dire. Quand est-ce que vous nous les ramenez ? Je ne peux pas vous répondre. Pourquoi vous nous faites cela ? Je n'ai pas pu répondre.
Je ne voulais pas qu'elle fasse un scandale, qu'elle commence à crier de sorte que cela attire l'attention de mes camarades dont certains seraient prêts d'user de la crosse de leur fusil pour lui casser les dents. Je n'avais pas passé plus de 24 heures en Irak que j'ai commencé à me poser des questions et à avoir de drôles d'impressions. Premièrement j'étais exposé au danger et je n'aimais pas cela. Je savais qu'avec tous ces soldats et tous ces équipements, j'étais à tout moment et n'importe où, exposé…N'importe quel irakien, avec un fusil, un mur derrière lequel se cacher et une bonne vue, pouvait m'abattre plus rapidement qu'un aigle ne puisse se ruer sur une gerboise. Deusio, depuis mon premier pas dans cette guerre, j'ai senti un malaise et j'ai considéré qu'il y avait une erreur dans notre présence dans ce pays. Nous n'avons rien trouvé dans la maison de cette jeune fille mais nous l'avions dévasté en 30 minutes et arrêté ses deux frères. A l'intérieur, il y avait encore des soldats qui fouillaient la maison. Je ne me sentais pas bien à demeurer garder cette jeune fille dans le garage par le froid de l'aube de ce mois d'avril à Ramadi. Les questions de cette jeune fille m'ont profondément bouleversé et je ne veux pas être dans la position de quelqu'un qui ne peut pas répondre. ..même en mon for intérieur. Les descentes et les fouilles des maisons, de fond en comble, sont l'essentiel des missions auxquelles j'ai participées en Irak.
J'ai participé à près de 200 descentes de ce genre, tout au long de ma mission en Irak et nous n'avons trouvé dans aucune d'elles, ni armes ni preuves de terrorisme. Je n'ai rien trouvé qui puisse justifier la terreur que nous provoquions chaque fois que nous faisions exploser la porte de la maison d'un civil, que nous détruisions tout ce qu'il possédait, que nous battions et interpellions les hommes. Mais le pire c'était ce que nous avions commis lors d'une de ces descentes. C'était une belle maison de deux étages située dans une zone un peu à l'écart. J'ai mis, comme d'habitude, la charge explosive sur la porte et l'avons fait exploser. Aussitôt, nous nous sommes rués dans la maison. Les femmes trébuchaient en sortant des chambres et trois jeunes adolescentes se mirent à crier en nous voyant. Certains de mes camarades les ont maîtrisées de leurs armes alors que d'autres se sont rués à l'intérieur de la maison. On n'avait pas trouvé d'hommes du tout, mais seulement six autres femmes qui avaient entre 20 et 30 ans. Encore une fois mes camardes n'ont pas trouvé trace d'armes ou d'autre chose de suspect et cet échec les a poussés à dévaster un peu plus la maison, à détruire ses meubles, à éventrer les matelas et les sommiers et à jeter par terre le contenu des tiroirs et des armoires. A l'extérieur j'ai trouvé le soldat Hiz avec une femme au garage. Il pointait sa tête de son arme, mais elle n'arrêtait pas de crier pourquoi on leur faisait cela. Hiz lui ordonna de se taire mais elle continua à crier « nous ne vous avons rien fait ». Hiz était fou de colère. Je m'adressai à la femme pour lui dire que nous ne faisons qu'exécuter des ordres et que nous ne pouvions lui parler. Mais elle continua de crier de plus beau : « vous êtes des gens ignobles, vous autres américains. Vous vous prenez pour qui, pour nous faire cela ? ». Hiz lui a asséné alors un coup de crosse à la figure et elle s'est affalée sur le sol, le visage en sang. Elle ne bougea plus. J'ai écarté Hiz en lui disant qu'est ce que tu fais là ? Tu as une femme et deux enfants, tu ne dois pas la frapper ainsi. Il me regarda avec des yeux haineux comme s'il voulait me tuer. Mais il ne toucha plus à la femme.
Cet incident avec Hiz m'a perturbé parce que je ne l'avais jamais vu perdre son calme tout au long de mon travail avec lui en Irak. J'ai eu la sensation que s'il avait perdu son calme et frappé cette femme, c'est que nous sommes tous confrontés à connaître un jour ce genre de réaction. Il s'est passé par la suite quelque chose que je vois depuis dans mes cauchemars. Les femmes ont été introduites par la suite à l'intérieur de la maison et on nous a demandé de surveiller à l'extérieur. Quatre militaires sont entrés et se sont enfermés avec les femmes. Nous n'avons rien vu des fenêtres et je n'ai pas su qui étaient les militaires ni de quelle unité. Mais je sais qu'ils étaient plus gradés que nous et au moins du grade de lieutenant et plus, parce que Joice, qui était une femme lieutenant de notre unité, était avec eux. Sa présence ne les avait pas dérangés du tout. D'habitude quand nous faisions une descente dans une maison, cela durait 30 minutes et même moins, du début à la fin. Nous n'avions aucun désir de rester longtemps dans le même lieu, de peur de subir des attaques au mortier. Mais nos chefs nous ont ordonné de rester à l'extérieur de la maison pendant une heure. Les femmes ont commencé à crier, avec les militaires à l'intérieur et les portes closes. Cela a duré longtemps. Les hommes sortirent enfin et nous intimèrent l'ordre de partir.
C'est alors que je me suis aperçu que les terroristes, c'étaient nous, les soldats américains qui terrorisent les irakiens. Nous les terrorisons, nous les battons, nous détruisons leurs maisons et peut-être que nous les violons ! Celui que nous ne tuons pas, nous lui donnons toutes les justifications du monde pour qu'il se transforme en terroriste ! Qui leur en voudrait de vouloir nous tuer et tuer tous les américains avec tout ce que nous leur faisons subir ? Cette conclusion bouleversante s'est transformée dans mes entrailles à quelque chose qui ressemble à un cancer généralisé qui m'a perturbé au quotidien, tout au long de ma présence là-bas ! Les terroristes en Irak, c'est nous les américains !

Traduit de l'américain en arabe par Boutheina Nassiri et en français par Ahmed Manai
www.tunisitri.net

http://www.alterinfo.net/Les-terroristes-en-Irak,-c-est-nous-les-americains_a7529.html?PHPSESSID=1a99f3b0e0d548c4b1e3b881421d8785


Le témoignage d'Olmert (qui a fait l'objet de fuites) révèle l'objectif réel de la guerre contre le Liban


Le témoignage d'Olmert (qui a fait l'objet de fuites) révèle l'objectif réel de la guerre contre le Liban



Son témoignage (qui a fait l'objet de fuites) devant la Commission Winograd (chargée d'enquêter sur les failles du gouvernement israélien tout au long de cette offensive d'un mois), indique qu'il se préparait, en vue de cette guerre, déjà quatre mois, au minimum, avant le casus belli officiel lui ayant servi de prétexte : la capture de deux soldats israéliens par le Hezbollah, le 12 juillet 2006, à un poste frontière. La dévastation du Liban avait apparemment pour objectif d'administrer une leçon tant au Hezbollah qu'à l'ensemble des Libanais.


Ce nouveau témoignage d'Olmert apporte un peu de clarté, pour la première fois, dans la litanie abracadabrante des justifications officielles de la guerre, égrenée depuis son déclenchement.Tout d'abord, on nous a dit que la capture des soldats était un "acte de guerre" du Liban, et qu'une campagne "choc et horreur" était nécessaire afin d'en garantir l'élargissement. Ou encore, comme l'expliqua à l'époque le chef d'état major Dan Halutz - qui avait pris le temps de revendre ses actions avant la chute de la bourse que la guerre qu'il s'apprêtait à déclencher n'allait pas manquer de provoquer -, ses pilotes d'avion allaient "faire retourner le Liban vingt ans en arrière".Par la suite, l'armée israélienne affirma qu'elle s'efforçait de mettre un terme aux frappes des roquettes du Hezbollah. Toutefois, sa campagne de bombardements ne cibla pas les seuls lanceurs de roquettes, mais la quasi totalité du territoire libanais, y compris Beyrouth. (Bien entendu, on passa sous silence, de manière expédiente, le fait que les roquettes du Hezbollah étaient une réplique aux bombardements israéliens, et non le contraire !)Enfin, on nous a gratifiés de variations sur un thème qui tint bon, quant à lui, jusqu'à la fin du conflit : la nécessité de repousser le Hezbollah (ainsi, incidemment, que des centaines de milliers de civils libanais) loin de la frontière septentrionale d'Israël.Ce fut le mobile de la résolution 1701 de l'Onu, qui entraîna la fin officielle des hostilités, à la mi-août.


Tout aussi suspecte sembla la raison pour laquelle Israël décida, au dernier moment, de balancer jusqu'à un million de petites bombes - de vieux stocks américains de bombes à sous-munitions, au taux de "long feu" (d'échec) particulièrement élevé - , lesquelles, aujourd'hui, gisent dans les champs, les terrains de jeu et les cours des maisons du Sud Liban, attendant de déflagrer.Ce qu'il y avait de notable, avant les dernières révélations olmertiennes, c'étaient les récriminations du commandement militaire, qui tenait à se distancer du fiasco que fut, pour Israël, l'agression contre le Hezbollah.Après avoir démissionné, Halutz fit retomber le blâme sur l'échelon politique (c'est-à-dire, au premier chef, Olmert), tandis que ses subordonnés blâmaient à la fois Olmert et Halutz. L'ancien chef d'état major s'était fait avoir principalement en raison du fait, a-t-il été avancé, qu'appartenant à l'armée de l'air, il aurait surestimé la capacité présumée de ses pilotes à « neutraliser » les fusées du Hezbollah.Vu ce contexte, Olmert s'est montré particulièrement coopératif, dans son témoignage devant la commission Winograd. Non seulement il a assumé son entière responsabilité dans la guerre, mais, si on doit en croire les médias israéliens, il a même assuré la publicité de ses déclarations, en organisant lui-même des fuites.


Olmert a déclaré à la commission Winograd que, loin de faire la guerre sur un coup de tête, en réponse à la capture de deux soldats (principal circonstance atténuante de la furie agressive d'Israël), il avait lui-même planifié une attaque contre le Liban, depuis - au bas mot - le mois de mars 2006.Son témoignage est plus que plausible. Des allusions à des plans préexistants d'une invasion terrestre du Liban avaient été effectivement faites dans la presse israélienne, à cette époque. Ainsi, par exemple, au premier jour de la guerre, le Jérusalem Post écrivait : "Voici quelques semaines, seulement, c'est toute une division de réservistes qui a été mobilisée à des fins d'entraînement, en vue d'une opération similaire à celle que l'armée israélienne est en train de mettre en pratique en réplique aux attaques du Hezbollah contre elle, mercredi matin, à la frontière nord (d'Israël)".Olmert a justifié ces préparatifs devant la Commission, arguant du fait qu'Israël s'attendait à ce que le Hezbollah capture des soldats, à un moment ou un autre, et qu'il voulait, dans cette perspective, être prêt pour une réponse impitoyable. La destruction du Liban dissuaderait le Hezbollah d'envisager une opération du même type, à l'avenir.


Mais il existait une route alternative, qu'Olmert et ses commandants auraient pu emprunter : ils auraient pu chercher à diminuer la menace d'attaques à la frontière Nord en éliminant les principales causes de conflit entre Israël et le Hezbollah.D'après le témoignage d'Olmert, il était à la recherche, précisément, d'une solution analogue au principal problème : un petit corridor de territoires connus sous le nom de Fermes de Shebaa, revendiquées par le Liban, mais occupées par Israël depuis 1967. Résultat de l'occupation de la région des Fermes de Shebaa : le Hezbollah a pu arguer du fait que le retrait israélien du Sud Liban, en 2000, n'avait pas été un retrait complet, et que le territoire libanais devait toujours être libéré.L'assertion d'Olmert, toutefois, ne résiste pas à l'examen critique.En janvier, les médias israéliens avaient révélé qu'au moins depuis deux ans, le dirigeant syrien Bashar al-Asad se prosternait littéralement devant Israël au cours de négociations en coulisses visant à la restitution à la Syrie du Golan, aujourd'hui sous occupation israélienne. En dépit du fait que ces pourparlers offrissent à Israël les conditions les plus favorables qu'il pût espérer (y compris la décision de faire du Golan un parc naturel de la paix, accessible aux Israéliens), Sharon, puis Olmert - avec le soutien des Etats-Unis - avaient refusé d'encourager Damas dans cette voie.Un marché conclu avec la Syrie, à propos du Golan, aurait presque certainement signifié la restitution des Fermes de Shebaa au Liban.


Si Israël, ou les Etats-Unis, l'avaient bien voulu, ils auraient pu avancer considérablement, sur ce front.L'autre sujet de tensions majeures, c'étaient les violations répétées de la frontière Nord par Israël, complétées par les propres violations du Hezbollah, même si celles-ci étaient moins fréquentes. Après le retrait de l'armée israélienne, en 2000, des observateurs de l'Onu avaient enregistré des violations quasi quotidiennes de l'espace aérien libanais par les avions de guerre israéliens. Des survols étaient effectués, de manière répétée, jusqu'au-dessus de Beyrouth, où les pilotes utilisaient des bombes soniques afin de terrifier la population locale, tandis que des drones israéliens surveillaient la plus grande partie du territoire libanais. Là encore, eût Israël cessé ces violations de la souveraineté libanaise, la violation de la souveraineté israélienne perpétrée par le Hezbollah en attaquant le poste frontière aurait été bien difficile à justifier.


Enfin, le Hezbollah ayant effectivement capturé les soldats, Israël avait encore une possibilité de négocier leur libération et leur retour. Dès le début, le Hezbollah avait déclaré qu'il voulait échanger ces soldats israéliens contre une poignée de prisonniers libanais toujours détenus dans les geôles israéliennes. Mais, bien entendu, comme le laisse entendre le témoignage d'Olmert, Israël n'était pas intéressé par de quelconques discussions, ni par une halte dans sa campagne de bombardements. Cela ne faisait pas partie, en effet, du projet.Nous sommes désormais en mesure de rassembler les éléments de la raison de cet état de fait.D'après les fuites, Olmert a discuté de préparatifs en vue d'une guerre contre le Liban dès le mois de janvier, ce après quoi il avait demandé des projets détaillés, en mars.De manière aisément compréhensible, au vu des conséquences, le témoignage d'Olmert a été fustigé par les principaux dirigeants israéliens. Effi Eitam a fait observer que la version d'Olmert reflète dans une large mesure celle du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, lequel affirme que sa formation savait qu'Israël voulait attaquer le Liban, de toutes les manières.Yuval Steinitz, quant à lui, argue du fait que, puisqu'une guerre était attendue, Olmert n'aurait pas dû approuver une large coupe dans le budget de la défense, seulement quelques semaines auparavant. L'explication peut toutefois en être trouvée avec quelque plausibilité dans des prévisions portant sur l'issue de la guerre, dont Halutz et certains ministres avaient fait état en conseil des ministres.


Halutz, a-t-il été rapporté, pensait qu'une campagne aérienne permettrait de vaincre le Hezbollah en deux ou trois jours, après quoi l'infrastructure du Liban pourrait être démolie en règle, sans encombre. Certains ministres, semble-t-il, pensaient même que la guerre serait terminée en moins de temps encore.De plus, un flagrant délit a été offert par l'état major, dont les commandants affirment aux médias israéliens qu'ils avaient été tenus à l'écart de toute décision par le Premier ministre. Si Olmert préparait effectivement une guerre contre le Liban, affirment-ils, il n'aurait pas dû les laisser dans un tel état d'impréparation.C'est là, en l'occurrence, une assertion étrange et peu convaincante : avec qui Olmert parlait-il donc de ses préparatifs de guerre, sinon avec son état major ? Et comment pouvait-il planifier le déclenchement de cette guerre, si l'état major n'était pas intimement impliqué dans ces préparatifs ?Les dates mentionnées par Olmert sont particulièrement intéressantes. Sa première discussion au sujet d'une guerre contre le Liban aurait été tenue le 8 janvier 2006, soit quatre jours après sa nomination au poste de Premier ministre après l'hémorragie cérébrale et le coma de Sharon. Olmert tint sa réunion suivante, sur le même sujet, en mars, sans doute immédiatement après sa victoire aux élections. Il y eut, apparemment, d'autres conversations sur le même thème en avril, en mai et en juillet.Plutôt que l'impression, volontairement donnée par Olmert, d'un Premier ministre maladroit et novice sur le plan militaire "décidant tout seul" d'une offensive militaire majeure contre un pays voisin, c'est un scénario plus vraisemblable qui commence à prendre forme à nos yeux.


Ce scénario suggère que, dès la prise de pouvoir par Olmert, celui-ci fut peu à peu mis dans la confidence de l'armée, timidement, tout d'abord, en janvier, puis plus franchement après son élection. Il fut alors autorisé à connaître les plans secrets - et déjà très avancés - du haut commandement militaire, concernant une guerre - des plans à l'avancée desquels nous pouvons supposer que son prédécesseur, Ariel Sharon - un ancien général - avait été profondément impliqué.Mais quel intérêt pourrait bien avoir Olmert, aujourd'hui, à endosser la responsabilité du fiasco guerrier, s'il l'a simplement approuvé, et non pas formulé ? C'est sans doute parce qu'Olmert, qui est apparu faible et inexpérimenté sur le plan militaire aux Israéliens, ne veut pas donner raison à ses détracteurs. Et c'est sans doute aussi parce que, son capital politique étant quasiment épuisé, il serait bien incapable de survivre à une bataille pour la conquête des cours et des esprits des Israéliens, contre l'armée (laquelle est - les sondages d'opinion sont unanimes à ce sujet - l'institution la plus respectée de la société israélienne), au cas où il s'aviserait de rendre les militaires responsables du fiasco de l'été dernier.Halutz étant parti, Olmert n'avait pratiquement plus d'autre choix que de faire son 'mea culpa'.Quelles sont les preuves d'une guerre déjà préparée par les généraux israéliens ?Tout d'abord, un article du San Francisco Chronicle, publié peu après le déclenchement de la guerre, a révélé que l'armée israélienne se préparait depuis des années en vue d'un assaut de grande ampleur contre le Liban, et qu'elle avait déjà un projet spécifique portant sur une "Guerre des Trois Semaines", que les responsables militaires israéliens avaient partagé avec des boîtes à idées et des responsables américains."


Voici de cela plus d'un an, déjà, un haut responsable de l'armée israélienne avait commencé à donner des présentations PowerPoint, de manière rigoureusement non-officielle, à des diplomates américains (mais pas seulement), à des journalistes et à des boîtes à idées, lesquels documents semblaient préfigurer l'opération militaire actuelle d'une manière frappante", écrit ainsi le reporter Matthew Kalman.Cette hypothèse a été confirmée, cette semaine, par un officier supérieur ayant requis l'anonymat, qui a fait savoir au quotidien israélien Ha'aretz que l'armée israélienne disposait d'un plan bien arrêté en vue d'une invasion terrestre de grande ampleur au Liban, mais qu'Olmert avait hésité à le mettre en pratique : "Je ne sais pas si Olmert connaissait ce plan dans les détails, mais tout le monde savait que l'armée israélienne avait un projet d'opération terrestre prêt à l'emploi, n'attendant que le feu vert pour sa mise en oeuvre."Par ailleurs, il y a cette interview, dans les médias israéliens, de Meyrav Wurmser, épouse d'un des plus hauts responsables de l'administration Bush, David Wurmser, lequel est le conseiller ès Moyen-Orient du vice-président Dick Cheney. Meyrav Wurmser, citoyenne israélienne, est elle-même intimement associée à la Memri, une compagnie, connue pour ses liens consanguins avec les services secrets israéliens, qui "traduit" des discours (qui massacre , surtout, la traduction.) tenus par des dirigeants et responsables arabes.Cette dame a fait savoir au site ouèbe du plus grand quotidien israélien, Yediot Aharonot, que si les Etats-Unis ont (tellement) traîné les pieds pour imposer un cessez-le-feu, durant l'offensive israélienne contre le Liban, c'est parce que l'administration Bush escomptait que la guerre serait étendue à la Syrie."


La Maison Blanche est en colère, et sa colère est due au fait qu'Israël n'a pas livré bataille aux Syriens. Les néocons sont responsables du fait qu'Israël a disposé de tellement de temps et d'espace : ils étaient absolument persuadés qu'il fallait laisser à Israël le temps de remporter cette guerre.Cela est dû, en très grande partie, à cette idée qu'Israël se devait de combattre les véritables ennemis : les pays qui soutiennent le Hezbollah. Il était évident qu'il était totalement inenvisageable de livrer bataille directement à l'Iran. Mais l'idée, en gros, c'était qu'il fallait frapper l'allié stratégique, l'allié important de l'Iran ; j'ai nommé la Syrie."Autrement dit, le tableau en train d'émerger est celui d'un plan de l'armée israélienne, établi de longue date, approuvé par les plus haut responsables états-uniens, préconisant une guerre éclair contre le Liban - suivie par de probables frappes d'intimidation contre la Syrie - en utilisant le prétexte d'un incident transfrontalier impliquant le Hezbollah.


Le réel objectif, pouvons-nous supposer, était d'affaiblir ceux qui sont vus, par Israël et les Etats-Unis, comme des alliés de Téhéran, avant de frapper l'Iran lui-même.C'est la raison pour laquelle ni les Américains, ni Israël ne voulaient négocier (ils semblent d'ailleurs toujours enclins à le refuser) avec Assad sur le Golan, ni rechercher un accord de paix qui aurait pu - une fois n'est pas coutume - changer la carte du Moyen-Orient - en mieux.Malgré quelques signes de fléchissement, dans les relations de Washington avec l'Iran et la Syrie, ces derniers jours - un fléchissement motivé par le besoin désespéré des Etats-Unis de cesser de s'enfoncer plus profondément dans le bourbier irakien -, Damas est inquiète, et on le serait pour moins.Les postures continûment agressives des Etats-Unis et d'Israël ont suscité une réaction prévisible de la Syrie : elle a commencé à renforcer ses défenses tout au long de sa frontière avec Israël. Mais dans ce véritable monde d'Alice au pays des merveilles qu'est le renseignement militaire israélien, cette réponse est en train d'être interprétée - ou d'être instrumentalisée - dans le sens d'une attaque militaire, de la part de la Syrie.


C'est, par exemple, ce que pense Martin Van Creveld, un professeur israélien d'histoire militaire (pourtant décrit, habituellement, comme éminent et fiable, doté de contacts impeccables au sein de l'establishment militaire israélien), lequel a publié, récemment, un article dans l'hebdomadaire juif américain The Forward.Dans cet article, Van Creveld suggère que la Syrie, bien loin de désirer négocier au sujet du Golan - ce que tout, pourtant, semble indiquer -, serait, en réalité, en train de planifier une attaque contre Israël, au cours de laquelle elle utiliserait vraisemblablement des armes chimiques, en octobre 2008, afin de tirer parti du brouillard et des pluies abondantes en cette saison. L'objectif de cette attaque ? Apparemment, dit le professeur, la Syrie veut "infliger des pertes" à Israël, et s'assurer que le régime de Jérusalem "jettera bien l'éponge".Quelles preuves de ces noirs desseins syriens le professeur Van Creveld détient-il ?Le fait que l'armée syrienne s'est livrée à une fringale de shopping d'armements en Russie, récemment, et aussi celui qu'elle soit en train d'étudier les leçons retirées de la guerre au Liban.Van Creveld prédit (attention : en ce qui concerne la Syrie, et non Israël !) ce qui suit : "Quelque incident sera généré et utilisé comme prétexte pour ouvrir des tirs de missiles contre les Hauteurs du Golan et la Galilée." Puis il conclut : "Dans l'ensemble, le plan syrien en train d'émerger est excellent, et il a relativement des chances de réussir."Et qu'est-ce qui pourrait bien arrêter les Syriens ?"Certainement pas des négociations de paix", argumente Van Creveld. "A l'évidence, beaucoup dépendra des événements en Irak et en Iran.


Une brèveoffensive américaine en Iran, pour peu qu'elle soit couronnée de succès, pourrait persuader Assad du fait que les Israéliens, dont l'essentiel du matériel militaire lourd est américain, ou dérivé de matériels américains, ne sauraient être contrés, en particulier pas dans les airs. A contrario, un retrait américain d'Irak, combiné à un statu quo américano-iranien dans le Golfe persique, contribuerait grandement à délier les poings d'Assad."Air on ne peut plus connu. L'Iran veut vitrifier Israël, et la Syrie veut que Jérusalem "jette l'éponge" - c'est tout du moins ce que les néocons et les idiots utiles du "clash des civilisations" voudraient nous donner à accroire. La crainte est donc, désormais, qu'ils obtiennent ce qu'ils veulent, et qu'ils poussent Israël et les Etats-Unis dans une énième guerre préemptive - et peut-être même deux !


Traduction : Marcel Charbonnier


Pourquoi les enfants Palestiniens ne sourient pas ?


Pourquoi les enfants Palestiniens ne sourient pas ?


Le député Issa Qaraqeh- Traduction CPI


Le rapport publié par le centre d’orientation psychologique et social de la femme à Bethléem concernant l’impact des arrestations sur la famille palestinienne et plus précisément sur les enfants, a permit d’importantes révélations qu’aucune institution populaire ou gouvernementale n’avait précédemment énoncé, concernant le danger que ces arrestations constituent sur la vie et le futur de nos générations et notre société palestinienne.


Les résultats publiés par le centre se basent sur une étude effectuée sur un échantillon de 360 familles palestiniennes de prisonniers. Ils révèlent l’impact psychologique et social de ces arrestations sur les enfants de ces familles, dont les réactions se partagent ainsi :


- Comportements agressifs = 15%
- Difficultés de nutrition = 10%
- Difficultés pour dormir = 13%
Urinations involontaires = 21%
- Isolation et repli sur soi = 7%
- Baisse du niveau académique : 27%
- Cas de peur = 28%
- Cauchemars = 21%

Cette recherche a par ailleurs indiqué que les arrestations ont eu également des effets négatifs sur les enfants majeurs issus de ces familles :

- Agressivité = 14%
- Comportement asocial = 13%
- Inquiétude = 46%
- Difficulté pour dormir = 44%
- Nerveux dans leurs relations avec autrui : 41%

Le centre révèle que plus de 110 de ces enfants furent transférés aux institutions sociales et psychologiques spécialisées pour recevoir les soins appropriés. Parmi ces cas, 31% ont besoin de traitement médical.

Ainsi, non seulement le prisonnier souffre de sa détention, mais celle-ci constitue un réel danger de destruction pour la famille et les enfants du prisonnier à bien des dimensions : social, psychologique, économique et humaine.

Cette recherche débouche sur la question du futur des enfants des prisonniers palestiniens, atteint de traumatismes, de phobies, et de troubles, qui se sont transformés d’anges rêveurs en créatures effrayées, repliées sur elles-mêmes, aux rêves brisés, et craignant le futur.
Les enfants éveillés par les soldats à 3h du matin, les yeux innocents toujours ensommeillés, qui virent des soldats hurlants accompagnés de chiens enragés faire irruption dans leurs chambres, utiliser des armes et des bombes à son, mettre la chambre son dessus dessous, sortir la famille pieds et poings liés, et emmener le père et le frère au centre de détention après les avoir ligotés et leur avoir mis un sac noir sur la tête. Toutes ces agressions se déroulent souvent en face des autres membres de la famille.

C’est une scène qui ne laisse pas seulement d’amers souvenirs, mais aussi de profondes entailles dans l’âme et la mémoire, ainsi que de tristes questions auxquelles l’enfant ne peut répondre.
J’ai eu connaissance des cris des enfants de Qahirah al Sâadi, faite prisonnière chez elle après minuit… Les petits continuèrent à l’appeler alors que leur mère, enchaînée, avait été emmenée vers une direction inconnue.

C’est pourquoi il n’est pas étonnant que le représentant de l’UNICEF en Palestine Dan Roman a qualifié 2006 de l’année la pire pour les enfants palestiniens.

Il n’est pas non plus étrange que les résultats d’une investigation effectuée par le centre de la santé psychologique sur 944 enfants palestiniens âgés de moins de 19 ans à Gaza, ont montré que 97% des enfants palestiniens souffrent de maladies et de chocs psychologiques.

L’ensemble des observateurs remarque qu’il existe un phénomène répandu parmi les enfants palestiniens, c’est l’inhabilité à sourire.

Comment peuvent-ils sourire quand le père, qui apportait les cadeaux et l’espoir, est maintenant dans les geôles, et a été violemment traîner lors de son arrestation, pendant la nuit. Tout cela reste gravé dans l’esprit de ses enfants.

Une soirée arrive, une autre s’écoule… les fêtes se succèdent, et le père n’arrive pas encore, alors que les enfants attendent toujours, et passent la nuit effrayé à l’idée d’entendre quelqu’un frapper à la porte.

Il y a une frayeur cachée derrière la fenêtre de ces maisons, des enfants qui ont perdu la protection et la chaleur, qui ont perdu la joie de vivre, de jouer, d’étudier et la possibilité de dormir… ils n’ont plus de sentiments d’amour et ne se développent plus, ils restent repliés sur eux-mêmes, refusant par là une société qui ne les a pas protégée des menaces, ils ont appelé à l’aide, mais personne n’est venue les secourir…

La détention, c’est ce qu’il y a de plus difficile dans la vie de l’être humain, et c’est la pratique la plus terroriste et la plus dangereuse de l’occupation, puisqu’elle atteint l’identité personnelle et psychologique de la famille du prisonnier palestinien, et provoque des mutations de la société, qui la font sortir du cadre des développements prévus dans le futur.

C’est une manière d’implanter l’oppression, l’agression, et les troubles dans les générations futures, qui grandiront dans la culture de la peur, le déclin de leur humanité les rendront agressives, douteuses de tout, elles garderont dans leur cœur de nombreuses questions sans réponses. Voilà ce que planifient les israéliens, eux-mêmes reconnaissent que l’arme la plus effrayante dans la guerre psychologique israélo-palestinienne reste les enfants.

Nos enfants remplissent le marché du travail – le travail des enfants – alors qu’on ne les voit plus dans les écoles, les jardins, les salles de jeux, ou les bibliothèques, vu l’absence d’un cadre légal qui les protège du travail, de l’exploitation et de la pauvreté, et qui leur octroi les soins psychologiques, l’éducation, et la bonne orientation.

Nos enfants ne sourient pas… un mur dépeint leur visages… la nuit de l’arrestation occupe leur mémoire innocente. Des soldats durs, hautains, arrogants et dépourvus de sentiments leur volent leurs rêves et les abandonnent dans leurs cris de désespoir…



Les criminels de guerre sionistes fuient le combat

"Israël" : 4 mille tentatives de suicide dont 400 cas se concrétisent

Al-Nassira – CPI

Une étude réalisée par une université israélienne a déclaré que l'Entité sioniste connaît annuellement quatre mille tentatives de suicide dont 400 arrivent à se concrétiser ; 30% sont des jeunes.

Ces chiffres montrent que le niveau du suicide parmi les Israéliens est trois fois plus important qu'en Occident. Et ce sont les Juifs éthiopiens qui souffrent le plus de ce phénomène, à cause du racisme pratiqué contre eux pour la couleur de leur peau.

La Knesset (le parlement israélien) a même mis en place une commission spéciale pour étudier le problème du suicide, notamment parmi les jeunes, et les raisons poussant à un tel acte.

La fin des croises sionistes au Moyen Orient

La fin des croises sionistes au Moyen Orient


IraqCrusade
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L’institution d’Al-Aqsa : les israéliens se préparent pour démolir la mosquée d’Al-Aqsa


YA AQSA
envoyé par abdel1970


Al-Quds occupée – CPI

L’institution d’Al-Aqsa pour l’embellissement des lieux saints islamiques, a appelé, hier lundi 5/3, toutes les organisations islamiques officielles et populaires dans la ville d’Al-Quds, notamment l’organisation des Waqfs islamiques à prendre toutes ses dispositions et ses précautions pour empêcher les groupes sionistes d’exécuter leur plan en prétendant de présenter des offrandes dans les esplanades de la mosquée d’Al-Aqsa à l’occasion des fêtes juives pendant le mois d’avril prochain.

L’organisation a affirmé dans un communiqué de presse dont le centre palestinien d’information a reçu une copie que des groupes juifs continuent leurs préparations en vue de construire le prétendu temple sur les ruines de la mosquée d’Al-Aqsa après sa destruction.
L’organisation a su que les préparatifs se poursuivent de façon rapide tout en soulignant que le présumé Yisraël Ariel, responsable de l’institut du temple a dit que le « conseil des Sanhédrins », haut conseil religieux juif a décidé d’acheter une étable de moutons pour la présenter comme des sacrifices lors des fêtes juives à l’intérieur d’Al Aqsa après la construction de ce temple.
Elle a poursuivi que l’institut du prétendu temple mène, actuellement, une large campagne au sein des sionistes pour rassembler des dons qui vont être utilisés à l’achat des outils et instruments nécessaires pour la construction de ce prétendu troisième temple juif.
Elle a ajouté qu’il est évident après l’insistance des autorités de l’occupation israélienne de continuer leurs travaux de destruction à la porte des Maghrébins et la destruction de deux chambres de la mosquée d’Al Aqsa ainsi que leur annonce d’un nouveau plan pour construire une synagogue à la place des décombres d’une école située à l’intérieur de la mosquée d’al Aqsa; tout ceci dévoile que les sionistes ont décidé vraiment de construire leur prétendu 3ème temple.
Enfin, l’organisation a appelé le monde arabe et musulman et le peuple palestinien à faire de la question d’Al Aqsa leur priorité et de lancer des campagnes de sensibilité sur les dangers réels qui menacent la mosquée d’Al-Aqsa dans le but d’empêcher tout assaut ou agression contre la bénie mosquée.

Pour masquer leur défaite les sionistes organisent dans la guerre civile

Videos de la Résistance Islamique d'Iraq




ansar al-sunna
envoyé par smeh67





Pas de paix pour les Palestiniens, qu'ils soient vivants ou morts !


Pas de paix pour les Palestiniens, qu'ils soient vivants ou morts !


Par Abdussalam Mohamed


Le Centre Simon Wiesentham de Los Angeles a recueilli au poins 200 millions de dollars, en majorité de la part de donateurs américains, pour construire un Musée de la Tolérance sur le Cimetière Ma'am Allah, site où reposent les restes de douzaines des compagnons du Prophète Muhammad, ainsi que ceux de milliers de musulmans jérusalémites.


Le 3 mai 2004, le Gouverneur Arnold Schwarzenegger a posé la première pierre, lors d'une cérémonie à laquelle participaient des responsables israéliens, dont le Vice Premier Ministre Ehud Olmert et l'ambassadeur US Daniel Kurtzer.


Dans un communiqué de presse, le Rabbin Marvin Hier, fondateur et Doyen du Centre Simon Wiesenthal, a déclaré : "Il (le musée) est dédié à la transmission de leçons de respect mutuel et de responsabilité sociale, et le besoin d'unité et de solidarité parmi les Juifs eux-mêmes, aussi bien qu'entre les Juifs et leurs voisins non Juifs."

Ce projet de centre a été perçu comme un outrage parmi les Musulmans et les non Musulmans, qui disent que le musée piétine les idéaux mêmes sur lesquels il est fondé.
"C'est tout simplement hypocrite et risible", dit Durgham Seif, avocat de Jérusalem qui dirige l'association Karamah, et qui a pris la tête d'une bataille juridique pour protéger le cimetière. "C'est un exemple des dirigeants juifs américains qui prêchent la compassion et la tolérance et font exactement l'inverse."

Ekrima Sabri, imam de la Mosquée Al-Aqsa, a exprimé sa colère à l'idée de la construction d'un musée de la tolérance sur un cimetière musulman. "Est-ce qu'on oserait construire quoi que ce soit sur les tombes des Juifs ou des Chrétiens ?", a-t-il demandé, lors d'un entretien téléphonique. "Comment un organisme qui prétend prôner la tolérance peut-il construire sur des restes musulmans ?".

Cependant, les avocats du Centre ont affirmé que le site, donné au Centre par le gouvernement israélien et la municipalité de Jérusalem, a été un parking public pendant 30 ans et n'a jamais été désigné comme un cimetière.

Seif, qui représente également une famille dont les bien-aimés sont enterrés dans le cimetière, a dit que ces affirmations étaient ridicules. "Le site a toujours été un cimetière", dit-il. "Il a toujours fait partie du Waqf, ou Croyance islamique. Le cimetière a toujours été là et de même pour les morts qui y sont enterrés", a-t-il ajouté.

Seif a déclaré que selon un document de 1938, la dimension du cimetière était de 134 dunham (134,560m). Elle sera réduite à 28 dunham (27,790m) puisque le Cimetière prévu prendra 11 dunham (10, 860m).

L'imam Sabri a dit qu'au cours des années passées, Israël a illégalement construit un parking d'autobus (9 dunham), un parking public (63 dunham), d'autres bâtiments sur le côté du cimetière et même une décharge et un réseau électrique sur la propriété, endommageant ainsi des douzaines de tombes. "Toutes ces constructions sont illégales", dit l'imam Sabri. "Quiconque déclare que c'est un parking ou un espace public conforte l'illégalité de ce vol de terre", ajoute-t-il.

Le cimetière est situé dans ce qui est devenu Jérusalem Ouest, le côté israélien de la ville. Après la guerre de création d'Israël en 1948, les autorités l'ont déclaré "propriété vacante". Seif n'est pas d'accord. "Ce qu'ils appellent "propriété vacante" est en fait "propriété confisquée illégalement". "Après qu'Israël ait occupé Jérusalem, ils ont exproprié des propriétés palestiniennes privées, y compris les propriétés du Waqf comme le cimetière".

Un autre argument propagé par le Centre Wiesenthal est que le cimetière est "abandonné". L'imam Sabri est ébahi."Même s'il était abandonné, est-ce que ça veut dire qu'il est légal d'y creuser ou de construire dessus ?". Puis il ajoute : "Les Juifs et les Chrétiens ont eux aussi de vieux cimetières, mais personne ne se les approprie ou construit sur les tombes, sous prétexte que le cimetière est abandonné !".

Un porte-parole du Centre Wiesenthal dit : "A aucun moment le gouvernement d'Israël ou la ville de Jérusalem n'ont désigné le site comme étant un cimetière musulman".
Saif dit que cet argument est complètement faux. "Sur les cartes des Israéliens, le site est marqué "Cimetière musulman". Il a toujours été là", ajoute-t-il.

L'imam Sabri appuie cet argument : "Comme entité d'occupation, Israël n'a pas le droit de posséder une propriété islamique et déclarer qu'elle lui appartient, ni de la donner à un organisme étranger."

Un porte-parole de l'Autorité des Antiquités israéliennes, Osnat Goaz, argumente que construire sur des cimetières juifs, chrétiens ou musulmans arrive tous les jours en Israël. "Il y a en Israël plus d'antiquités que n'importe où ailleurs au monde". "Si nous ne construisions pas sur d'anciens cimetières, nous ne pourrions rien construire en Israël."

L'avocat Seif rejette cet argument. "Construire sur une parcelle de terre et ne pas savoir que c'est un cimetière est une chose", dit-il. "Construire sur une cimetière existant réellement, et sur une terre qui appartient à quelqu'un d'autre est complètement différent. C'est illégal, immoral et inconscient."

D'autres critiques du projet affirme qu'en insistant sur la construction du musée, le Centre Wiesenthal non seulement déçoit ses donateurs, mais se rend complice du gouvernement israélien qui travaille dur pour effacer l'identité palestinienne à Jérusalem.

La construction sur le site a commencé en décembre 2005. L'Association Aqsa pour la Défense des Lieux Saints a porté plainte auprès de la Cour Suprême israélienne en janvier 2006 mais la Cour a refusé d'émettre un ordre d'injonction. L'association de Seif, Karamah a alors porté plainte auprès de la Cour de la Sharia (la Cour islamique) en Israël (à cause de la juridiction légale) au nom de 3 familles palestiniennes puis une plainte auprès de la Cour Suprême. Après l'audition des deux plaintes, la Cour Suprême a émis, le 22 février 2006, un jugement d'arrêt de la construction sur le site.

Le Centre Wiesenthal a retardé la construction d'un seul jour et a ensuite repris la construction, en attendant le jugement final de la Cour Suprême. Seif estime que jusqu'à maintenant, les excavations ont endommagé plus d'un millier de tombes et il précise qu'initialement, le musée devait être construit sur une zone appelée "French Hill", puis la construction a été transférée sur le site du cimetière musulman.

Les critiques fortes sont venues du Mémorial israélien de l'Holocauste Yad Vashem, dont les directeurs ont déclaré qu'un autre musée sur l'Holocauste à Jérusalem n'était absolument pas nécessaire. Le Centre Wiesenthal a réglé le différend avec Yad Washem par la signature une lettre certifiée promettant de ne pas traiter de l'Holocauste dans son nouveau musée à Jérusalem mais des critiques prétendent que le principal musée à Los Angeles diffuse son message de tolérance essentiellement par des expositions sur l'Holocauste. "Par quels autres moyens le musée de Jérusalem enseignerait-il la tolérance ?", ajoutent ces critiques.
Les travaux continus sur le site ont révolté les organisations musulmanes et ont également attiré de lourdes critiques de la part des députés juifs de partis de toutes tendances politiques en Israël. Colette Avital, député de la Knesset pour le parti travailliste de gauche, a déclaré : "Nous demandons aux autres religions de prendre en considération et de respecter nos lieux saints. Nous, Juifs, devrions aussi avoir de la considération pour les sentiments religieux des autres." David Azoulay, membre de la Knesset pour le parti ultra-orthodoxe Shas, partage ces sentiments et a ajouté que les Juifs protestent toujours et expriment leur colère chaque fois qu'un cimetière juif est profané. "Pourquoi ce serait différent pour les cimetières musulmans ?".
Le Centre Wiesenthal a proposé de payer pour le transfert des restes musulmans dans un autre endroit mais les groupes musulmans ont refusé. Le parlementaire de la Knesset Reuven Rivlin était furieux : "Pourquoi le Musée de la Tolérance se trouverait-il sur un cimetière, bon sang !". "Si mes parents étaient déterrés pour glorifier la tolérance, je serais très en colère", s'est-il exclamé.

Les deux parties attendent maintenant le jugement final de la Cour Suprême d'Israël. Seif espère qu'elle prenne la bonne décision. L'imam Sabri a appelé tous les Musulmans à soutenir le cimetière par des protestations pacifiques contre les projets du Centre Wiesenthal de poursuite de la construction. "Nous devons savoir si ce musée concerne vraiment la tolérance. Cette tolérance ne sera pas construite sur les tombes des Musulmans", dit-il.


Source : Wa3ad


Traduction : MR pour ISM



LEs sionistes avouent enfin leur défaite au Moyen Orient


Les « habiles » insurgés surpassent les USA





Les généraux supérieurs étasuniens font cet aveu de choc pendant que le leader irakien demande avec les pays voisins de sceller leurs frontières

Par Paul Beaver et Peter Beaumont, le 11 mars 2007


L'armée des USA est à la traîne tactiquement derrière les insurgés irakiens dans une guerre que les officiers supérieurs disent être le plus grand défi depuis la Corée il y a 50 ans.

La sombre estimation lors d'une conférence aux USA la semaine dernière est arrivée pendant que les officiers supérieurs US et irakiens s'asseyaient hier avec des officiels d'Iran, de Syrie, de Jordanie et d'Arabie Saoudite à Bagdad pour persuader les voisins de l'Irak de les aider à boucler ses frontières contre l'entrée de combattants, d'armes et d'argent. Pendant la conférence les délégations US, iraniennes et syriennes ont rapporté avoir eu des « échanges animés ».
Lors d'une lugubre analyse, les officiers supérieurs ont décrit les combattants qu'ils avaient en face en Irak et en Afghanistan « comme habiles, agiles et astucieux ».

Au Viêt-nam, les USA ont été en fin de compte défaits par une société bien armée, étroitement dirigée et fortement militarisée qui avait des tanks, des véhicules blindés et des sources extérieures de production militaire et d'acquisitions. Ce qui est plus dévastateur maintenant c'est que la seule superpuissance du monde est en danger d'être repoussée par quelques dizaines de milliers d'hommes de troupe irrégulières à l'armement léger, qui ont développé une tactique capable de détruire des véhicules et des avions de plusieurs millions de dollars.
Par contraste, les militaires US sont dits lents à relever le défi du combat contre une insurrection. Les officiers supérieurs ont décrit des insurgés capables de s'adapter rapidement pour exploiter les règles d'engagement des USA afin de les retourner contre leurs forces, et de se disséminer rapidement de manières à détruire ou neutraliser les véhicules blindés.

Les militaires sont aussi entravés dans leurs tentatives de disperser les groupes d'insurgés à cause de leur structure de commandement « horizontale » dans une collaboration de réseaux de petits groupes, rendant difficile de déterminer une hiérarchie dans l'insurrection.
Les remarques ont été faites par les généraux supérieurs US parlant au meeting de l'Association de l'Armée US à Fort Lauderdale en Floride et dans des conversations avec The Observer. Les généraux voient la « guerre contre le terrorisme » comme le plus important test des soldats US en 50 ans.

« L'Irak et l'Afghanistan pompent les ressources à une vitesse plus grande que nous l'avions prévu, » a dit le général trois étoiles. Les « guerriers US ont besoin de la dernière technologie pour défaire un ennemi habile, agile et astucieux -- des trucs que nous n'attendions pas des soviétiques. » (sic)

D'autres officiers ont dit que les règles d'engagement de la coalition avaient été utilisées contre les forces combattant l'insurrection. « Ils savent quand nous pouvons et ne pouvons pas tirer, et ils utilisent cela contre nous, » a dit un officier, reflétant les commentaires des soldats US sur le terrain. Un autre a dit que le séquence vidéo récente d'une embuscade de convoi, signalée sur Internet, était la preuve que les insurgés filmaient les incidents pour enseigner les autres groupes au sujet des contre-mesures étasuniennes.

Des soucis ont émergé pendant que le premier ministre irakien, Nouri Al-Maliki, publiait le sévère avertissement : qu'à moins que les voisins de l'Irak -- comprenant l'Iran et la Syrie -- s'unissent pour aider à arrêter les réseaux fournissant les extrémistes sunnite et chiites, l'effusion de sang sectaire de l'Irak engloutira le Moyen-Orient.
Parlant au début de la conférence des puissances régionales et internationales à Bagdad, Maliki a averti : « L'Irak est devenu la ligne de front d'un champ de bataille. Il a besoin de soutien dans cette bataille, qui menace non seulement l'Irak, mais se répandra aussi dans tous les pays de la région. » Peu de temps après qu'il parle des obus de mortier ont atterri près du site de la conférence et une voiture bombe a éclaté dans un bastion chiite de l'autre côté de la ville.
Maliki a demandé de l'aide en arrêtant l'assistance financière, la contrebande d'armes et le « couvert religieux » pour les incessantes voitures bombes, les massacres et les autres attaques qui de plus en plus sont infligés sur l'Irak, pendant que la minorité sunnite, qui a dominé le pays sous Saddam Hussein, combat la majorité chiite qui dirige maintenant le gouvernement.
Le terrorisme, dit Maliki, « est une épidémie internationale, dont le prix est payé par le peuple de l'Irak ». Il a aussi averti la Syrie et l'Iran de ne pas employer l'Irak comme champ de bataille par procuration contre les USA : « L'Irak n'accepte pas que ses territoires et villes deviennent un champ où se règlent des conflits régionaux et internationaux. »

Maliki a dit qu'il espérait que la conférence d'aujourd'hui puisse être un « tournant dans le soutien au gouvernement faisant face à cet énorme danger ». Le rassemblement d'une journée est aussi vu comme une opportunité pour des dialogues en marge entre l'Iran et les USA sur l'approfondissement de la crise nucléaire iranienne -- ouvrant la voie pour terminer l'impasse diplomatique de 28 ans entre les USA et l'Iran depuis la crise des otages US. Le chef de la délégation US a laissé la porte ouverte à de possibles échanges face à face au sujet de l'Irak.


Traduction de Pétrus Lombard pour Alter Info

La Resistance Islamique d'Iraq a defait les sionistes


Irak : cette occupation défaite, nous devons la contrecarrer


Hana Al Bayaty, Ian Douglas, Abdul Ilah Albayaty, Al d'Iman Saadoon, Dirk Adriaensens, Ayse Berktay, Matthias Chang, Arundhati Roy, Michel Chossudovsky et Eduardo Galeano,


7 mars 2007

Traduit par par Fausto Giudice

Le 10 mars 2007 à Bagdad a lieu une conférence régionale mort-née dans laquelle les Irakiens seront à nouveau absents et leur résistance non représentée. Au lieu de cela, une occupation défaite des USA continuera d'essayer d'écrire le destin des Irakiens, conspirant avec un Conseil antidémocratique de sécurité, comme les États voisins et de la région, censément invités par un gouvernement fantoche.

Quel genre de gouvernement collabore avec des puissances étrangères contre son propre peuple ?

Quel genre de gouvernement invite les forces étrangères pour tuer sa propre population ?

Quel genre de gouvernement substitue des milices aux forces armées nationales régulières ?

Quel genre de gouvernement brade les richesses pétrolières de la nation à des puissances étrangères ?

Et quel genre de gouvernement va mendier à ses voisins de laisser ses propres citoyens s’y réfugier par millions dans leurs pays ?

Qu’est ce qu’un gouvernement qui récompense des violeurs ?

Qu’est ce qu’un gouvernement qui récompense des escadrons de la mort ?

Qu’est ce qu’un gouvernement qui manque à ce point de légitimité qu'il doit « investir » pour la quatrième fois sa propre capitale ?

Qu’est ce qu’un gouvernement qui enlève, emprisonne et torture les gens ?

Qu’est ce qu’un gouvernement qui pousse la loi martiale à ses extrêmes ?

Qu’est ce qu’un gouvernement qui ne peut rendre compte de ses finances ?

Qu’est ce qu’un gouvernement qui dégrade de manière éhontée les infrastructures civiles ?

Qu’est ce qu’un gouvernement qui ne peut pas même fournir des services de base, comme l'eau potable et l'électricité ?

Et qu’est ce qu’un gouvernement qui n'est jamais dans le pays ?

Un tel gouvernement est la preuve que l’occupation est la forme suprême de dictature.

Tous les peuples dans le monde aspirent à la démocratie dans la mesure où elle est censée être l'expression de leur volonté. La volonté du peuple irakien n'a pu être subjuguée pour la quatrième année consécutive. La résistance irakienne est démocratique par définition, parce que c'est une insurrection de la volonté populaire, et est progressive par définition, parce qu'elle défend les intérêts du peuple.

La seule solution en Irak est la souveraineté du peuple irakien.

Seule la résistance irakienne populaire nationale est capable et légitimée, comme réalité objective et en vertu du droit international, à déterminer un chemin vers la paix et la stabilité en Irak et à en finir avec cette occupation illégale.

Nous devons empêcher toute nouvelle tentative des USA d'imposer un gouvernement de laquais à la population irakienne et reconnaître sa résistance comme représentant unique de la volonté du peuple riakien.

Retirez toute reconnaissance de ce gouvernement rétrograde imposé par l’étranger et


Reconnaissez la résistance irakienne !

Hana Al BayatyIan DouglasAbdul Ilah AlbayatyIman Saadoon Dirk AdriaensensAyse BerktayMatthias Chang Arundhati Roy Michel Chossudovsky Eduardo Galeano


Original : Global Research Traduit de l’anglais par Fausto Giudice, membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est en Copyleft pour tout usage non-commercial : elle est libre de reproduction, à condition d'en respecter l’intégrité et d’en mentionner sources et auteurs.URL de cet article : http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=2194&lg=fr

La victoire ou le martyr

Défendons notre peuple par tous les moyens, la résistance est un droit légitime

Al-Khalil – Centre Palestinien d'Information:

Le mouvement de la résistance islamique "Hamas" voit dangereuse l'agression sioniste perpétuelle contre notre peuple palestinien en Cisjordanie occupée, la dernière en date étant l'assassinat de plusieurs moudjahidin des brigades des Saraya d’Al-Quds, branche armée du mouvement du Djihad Islamique, dans la ville de Jénine. Il y a aussi le retour des forces de l’occupation israélienne dans la ville de Naplouse, après l'avoir dévastée ces jours. L'occupation sioniste tente de perturber la scène palestinienne, de casser la volonté du peuple palestinien résistant et endurant, de le convaincre de ne pas continuer dans le chemin de l'unité destinée à confronter l'étape à venir qui représente un immense défit. Ce qui se passe à Jénine et à Naplouse a un lien proche avec ces opérations de destruction systématique pratiquée dans la ville d'Al-Quds [Jérusalem], dans le dessein, peu dissimulé, d'anéantir la mosquée d'Al-Aqsa en détruisant ses fondations.
Nous, dans le mouvement de la résistance islamique "Hamas", affirmons les points suivants :
Premièrement : le mouvement du Hamas appelle ses appareils militaires à être disponibles au maximum pour répliquer à l'agression sioniste perpétuelle et pour défendre notre peuple palestinien, partout, comme l'ennemi ne comprend que le langage de la force.
Deuxièmement : Nous appelons tous les combattants à unifier leurs rangs et à mettre en place un QG militaire pouvant planifier les moyens pour faire face à l'agression sioniste. En effet, les forces de l’occupation ont le projet de liquider la résistance en espérant casser la volonté du peuple palestinien pour l’obliger, par la force, à hisser les drapeaux blancs de la soumission.
Troisièmement : le mouvement de la résistance islamique "Hamas" confirme que la résistance face à l'occupant et à son agression sont des droits de tout peuple occupé. Il a le droit de se défendre et de protéger ses droits et ses principes.
Quatrièmement : le mouvement du Hamas appelle les pays arabes et islamiques à travailler pour venir en aide au peuple palestinien et pour stopper l'agression sioniste. Nous appelons aussi les Nations Unies à assumer son réel rôle en pratiquant des pressions sur le gouvernement de l'occupation pour arrêter son agression. Elles doivent assumer leur responsabilité envers le peuple palestinien. Nous appelons également le monde libre à pratiquer les pressions nécessaires pour arrêter l'agression dont le peuple palestinien est l'objet.
Cinquièmement : Nous appelons les masses du peuple palestinien à faire face à l'agression sioniste, à se tenir aux côtés des résistants, à les protéger, coûte que coûte, et à travailler pour que les efforts se réunissent pour faire face à l'attaque sioniste par tous les moyens.
C’est le Djihad : Victoire ou le Martyre

Le Mouvement de la Résistance Islamique
Hamas - Palestine
Le 11 safar 1428

Le 'prince d'Yisrael devenu roi de France' n'aura pas fait long feu


Dabbar ala Shabek ya Sarkozy ! (Traduction polie de " Mêle-toi de tes oignons !")


En proposant à l'Algérie – s'il était élu – un partenariat franco algérien dans le domaine de l'énergie, en particulier pour dit-il : "aider l'Algérie avant d'autres Etats, à développer une capacité nucléaire civile, en échange d'un partenariat sur l'exploitation des champs gaziers.....". M. Nicolas Sarkozy, qui exposait devant la presse son programme de candidat, en matière de politique internationale a rappelé dans la foulée sa proposition de création sous l'égide de l'ONU, d'une "véritable banque mondiale du combustible nucléaire qui garantirait aux pays émergents l'accès aux bienfaits de l'énergie atomique sans risque de détournement militaire…". En réponse à une question de journaliste qui lui demandait si un tel choix n'était pas dangereux, M. Sarkozy lui répondit avec un sourire entendu: "……Nous avons, avec l'agence dont j'ai proposé la création, les moyens de contrôle.


Il existe des technologies qui permettent de désactiver à distance, les centrales nucléaires." Tout le Sarkozy est là. Dans la réponse, comme dans le mauvais sourire qui l'accompagnait: Suffisance et prétention, outrecuidance et culot, esbroufe et arrogance. Ajoutez à tout cela - quand il s'agit de ses rapports aux pays émergents -, un paternalisme "foccardien" d'un autre âge, fleurant bon la mentalité "petit blanc" de l'Afrique à papa, et vous avez sous les yeux, le portrait presque parfait du petit juif immigré de Hongrie, doublé d'un grand prêtre du sionisme, qui s'apprête aujourd'hui, - toujours s'il était élu …- à déposer la France entière aux pieds de Vad Yashem. C'est dire combien la réputation de M.


Sarkozy est déjà faite, dans l'opinion publique, de ce coté-ci de la Méditerranée, où l'homme de la rue peut tout à fait assurer à ce monsieur, que son discrédit moral est largement consommé dans l'opinion de ce peuple algérien. Un peuple parmi lequel je m'honore de vivre au quotidien et dont je puis témoigner qu'il n'est rien moins que dupe des virevoltes de ce saltimbanque de la politique. Pour nous, Algériens en particulier, le nom de Sarkozy est en effet irrévocablement associé à la loi scélérate sur les prétendus bienfaits du colonialisme, à son injurieuse menace raciste de "nettoyer les immigrés au karcher", aux avions de la honte, séparant les parents africains de leurs enfants scolarisés en France et à la carte blanche anti-immigration, donnée à son "conseiller très spécial", le barbouze franco-israélien Arno Klarsfeld, fraîchement débarqué de son "stage" en Israël, dans les rangs de Tsahal, …..


Pour ne citer que quelques uns des "titres de gloire" – si on ose dire - dont ce candidat s'enorgueillit…. C'est pourquoi, on ne peut qu'être indigné par l'hypocrisie de cet accès subit des préoccupations de M. Sarkozy sur la question du respect des Droits de l'Homme, après qu'il eût déclaré qu'il se ferait un devoir "de promouvoir les droits de l'homme en Chine et en Russie". Bien entendu, pas un mot sur la répression, les assassinats de populations civiles et le terrorisme d'Etat pratiqués au quotidien, par l'armée d'occupation sioniste en Palestine. C'est aussi cela, le Sarkozy qui rêve de régner sur la France et les français. Pour en faire ni plus ni moins, le relais de la Croisade israélo américaine contre les Peuples arabo musulmans, au Maghreb comme au Moyen-Orient. Jamais, au grand jamais, les citoyens français n'auront eu à accomplir un devoir d'électeur aussi écrasant de responsabilités et de conséquences politiques.


Abdelkader Dehbi

3 mars 2007


Post-scriptum: D'aucuns, - surtout les fanatiques du sionisme et autres franco israéliens – feront remarquer que cet article constitue un cas d'ingérence. Ma réponse serait on ne peut plus simple: Il s'agit là d'une réaction citoyenne à une ingérence caractérisée dans son pays, l'Algérie, de la part d'un membre de gouvernement étranger.



Sarkosy serait convoque au proces des attentats de Madrid


Y a t'il un lien entre la reactivation du groupe AZF, le 'GSPC' francais, la manipulation de sites d'information, l'arrestation de Christian Cotten et les attentats de Madrid de Mars 2004 ?


NDLR : Le 'GSPC', selon Sarkosy devait frapper la France... les russes et autres sont vises en Algerie. Qui a pu negocier la tete de Khalifa pour faire plaisir a ses maitres a Washington lors de sa recente visite a Londres, si ce n'est Sarkosy.... Pourquoi reparle t on du groupe AZF ? Pourquoi Christian Cotten, qui a ose publier un article accusant Sarkosy d'etre l'un des participants des attentats de Madrid en 2004 est emprisonne ? Pourquoi Sarkosy se deplace t il regulierement a Madrid ? Est il appeler a participer au proces des attentats de Madrid qui se deroule actuellement ? Beaucoup d'interrogations qui seront levees tres rapidement...



Dominique, Jacques, Nicolas et les autres : l’implication française dans les attentats de Madrid de mars 2004

Christian Cotten – 12 septembre 2005

Fin juillet dernier, un de mes correspondants habituels m’a transmis le texte ci-dessous. Compte tenu du caractère surprenant des informations ainsi transmises et de la fiabilité des sources, j’ai communiqué ce texte par télécopie aux services de presse de l’Élysée, de Matignon, du Ministère de l’Intérieur et de l’UMP. La réception des télécopies a été vérifiée par téléphone et j’ai demandé confirmation ou infirmation des informations exposées dans ce document. Les seules réponses reçues ont émané de l’UMP, par deux courriers totalement hors sujet, en date des 24 août et 9 septembre.


J’en ai conclu que les personnes ayant eu connaissance de ce texte souhaitaient vivement sa diffusion. Ce que nous faisons donc aujourd’hui. CC

Résumé : des acteurs professionnels, démocrates et anti-sionistes, détiennent les preuves de l’implication de certains membres des services français et de M. Nicolas Sarkozy dans les attentats de Madrid de mars 2004 et veulent poursuivre M. Nicolas Sarkozy devant la justice pour actes de terrorisme et crimes contre l’humanité.

Mots clés : terrorisme, islam, GIA, Nicolas Sarkozy, DST, Tahraoui Hanane, AZF, Algérie, DNAT, Ministère de l’Intérieur, DRS, Smaïn Lamari, CIA, FBI, Aznar, Zapatero, Jacques Chirac, Prince Nayaf Bin Sultan, Abu Jihaad, Londres, Paris, Madrid, Al Harameine, Bandar Ibn Sultan.

Durant le mois de février 2004, la France fait connaissance avec un certain groupe du nom d’AZF, utilisant le nom de l’usine de Toulouse qui avait explosé en septembre 2001.
Ce groupe, composé officiellement de 3 personnes, menace alors le gouvernement français de faire sauter quelques gares et voies ferrées en France, chantage financier à la clé.


Dans le même temps, les gouvernements espagnol et portugais reçoivent des menaces d’un groupe se faisant passer pour Al-Quaïda Maghreb. Ces menaces écrites, anonymes, comportent des messages de menaces de mort et d’attentats en Espagne, voire en Europe (Grande-Bretagne, Italie, Ukraine, Danemark, Pologne). Les menaces envoyées aux gouvernements espagnol et portugais affirment que les brigades d’Al Quaïda, emmenées par un certain Abu Jihaad, étaient responsables des violents feux de forêts qui ont frappé le Portugal à la fin des étés 2003 et 2004. Ces menaces ordonnaient aux gouvernements européens de retirer les troupes d’Irak sous peine de représailles, exactement comme cela se passe en ce moment pour Londres.


Notre enquête a mis en évidence que les messages envoyés au gouvernement espagnol environ un mois avant les attentats de Madrid le 11 mars 2004, étaient écrits par un certain Tahraoui Hanane, émir de l’un des « groupes islamiques français » opérant au Maghreb.


Ce même Tahraoui Hanane avait été intercepté à la frontière algéro-marocaine en février 1997, alors qu’il se dirigeait vers l’hôpital de la ville d’Oujda (Maroc). Il avait alors été arrêté avec deux de ses collègues. Pendant longtemps, il cherchera à se faire passer pour algérien, jusqu’à ce que, grâce à la collaboration des services secrets allemands, il soit identifié comme franco-marocain travaillant pour le Ministère de l’Intérieur français.


Des officiers de la DST à Paris ont été identifiés comme utilisant Tahraoui Hanane et ses réseaux au Maroc et en Algérie pour organiser les massacres des populations algériennes dans l’ouest algérien, avec l’entière complicité de l’armée algérienne et des services du DRS de Smaïn Lamari. Tahraoui Hanane travaille ainsi directement pour le gouvernement français.


Il écrit ainsi début 2004 un « poème codé » qui, selon lui, aurait permis au gouvernement espagnol de déjouer les attentats si les services espagnols avaient obtempéré aux ordres de Tahraoui Hanane et ses groupes.


Au même moment, le groupe AZF fait son apparition en France.


Cette opération AZF a été montée et menée par la DNAT, la DST, Nicolas Sarkozy et certains de ses « conseillers », pour donner de la crédibilité aux menaces de Tahraoui Hanane.
D’autre part, cette opération a permis à Nicolas Sarkozy et à ses « conseillers supérieurs » - dont nous dévoilerons les noms au fur et à mesure – de créer une double diversion.
La première diversion, intérieure, sera destinée à mobiliser les services français contre tout attentat contre les gares et voies ferrées ; ceci pour éloigner tout soupçon de Nicolas Sarkozy et ses équipes pro-sionistes et pro-américaines.


La seconde diversion créée par l’opération AZF était destinée à faire croire aux espagnols que les menaces de Hanane étaient véridiques et que leurs services devraient les prendre très au sérieux.


Une fois cette opération réussie, le commando israélien composé de 6 personnes stationnées au centre du Maroc a pu, avec l’aide des services secrets espagnols pro-atlantistes, frapper l’Espagne, avant que, malgré tout, Aznar ne cède finalement à son opinion publique et n’annonce le retrait des troupes espagnoles d’Irak.


Les frappes militaires sur les gares de Madrid étaient en fait un coup d’État déguisé (et raté) destiné à imposer Aznar et ses alliés pro-américains à l’Espagne et à éviter un changement de politique espagnole au Moyen-Orient.


Toutefois, certains membres des services espagnols ont clairement affiché leurs doutes face à ces menaces, le dossier leur semblant tout à fait « servi » par Nicolas Sarkozy et ses équipes, dont la logistique devait servir les intérêts des « Conseillers Supérieurs » du Ministère de l’Intérieur.


D’où l’énorme cafouillage apparu aux premiers jours de l’enquête, puisque la piste de l’E.T.A. semblait privilégiée, pour éviter tout retour de bâton de l’opinion publique au gouvernement Aznar et sa politique d’agression de l’Irak.


La France de Raffarin a joué le jeu mais Chirac est sorti grand gagnant avec le retour de Zapatero dans la « vieille Europe ».


L’opération sioniste avait lamentablement échoué mais le plan monté pour protéger le « pion » Sarkozy, à savoir l’opération AZF, avait quand même mobilisé les services français et aucune bombe n’avait explosé en France contrairement à Madrid.


Sarkozy et les services français évitaient ainsi d’être soumis à toute enquête, la DST n’hésitant pas à faire le jeu des sionistes en accusant Al Quaïda afin de soulager le gouvernement Aznar à la dérive.


Sarkozy et certaines personnes infiltrées dans les services français ont ainsi participé au montage d’une opération qui a permis à un commando israélien de massacrer en toute impunité 191 civils espagnols.


Le faux commando français AZF a servi de couverture intérieure à Sarkozy. Taharoui Hanane et son « poème » ont été la couverture extérieure de tout ce groupe de personnes qui utilisent les institutions et services des États français et espagnols pour soutenir la politique colonialiste américano-israélienne au Moyen-Orient.


Suite à tout cela, une organisation humanitaire basée à Médine (Arabie Saoudite), Al Harameine, qui gère des sommes très importantes de dons venant de milliers de musulmans dans le monde, était « fermée » suite à des pressions de la CIA, qui affirmait détenir des preuves que le « poème » écrit par Tahraoui Hanane provenait de membres présumés d’Al Quaïda cachés dans cette organisation pour monter des opérations terroristes. Sur pression de la France, de l’Espagne et des USA, Al Harameine a été « fermé » en décembre 2004. Le Mossad affirmait même détenir la preuve de l’implication de cette organisation dans le terrorisme d’Al Quaïda.


En fait, Al Harameine est un État dans l’État en Arabie Saoudite et son influence dépasse les frontières du pays. En fermant cette organisation, les sionistes espéraient diminuer l’influence du Prince Abdallah, qui avait refusé de fermer Al Harameine suite aux attentats du 9/11 ; et ce, pour ne pas céder de terrain au Prince Nayaf Bin Sultan, poulain des Israéliens et des Américains, celui-ci ayant déjà paraphé en secret avec ces derniers le morcellement de l’Arabie Saoudite en 5 régions.


L’organisation Al Harameine a été contactée par d’anciens agents des services secrets algériens, qui lui ont démontré que le « poème » de Tahraoui Hanane, « agent » français, n’était qu’une supercherie montée par la DST française pour se couvrir dans les attentats de Madrid.


Suite à cette affaire, Al Harameine a déposé plainte contre le gouvernement américain et la CIA pour constitution de fausses preuves et le Ministère américain de la Justice a accepté d’instruire la plainte.


Les agents sionistes infiltrés dans les services français et Nicolas Sarkozy ont tout de suite compris le message : le FBI risque de perquisitionner Sarkozy, la DNAT et la DST à Paris, grâce aux accords Perben II…


Sur pression du lobby sioniste américain qui tente de couvrir Sarkozy et sur pression du lobby sioniste français impliqué dans les frappes de Madrid (mais aussi celles de Londres, qui se déroulent selon les mêmes procédés), l’ambassadeur d’Arabie Saoudite en poste aux USA depuis plus de vingt ans, Bandar Ibn Sultan, a été obligé de démissionner : il refuse de faire pression sur les dirigeants d’Al Harameine pour qu’ils retirent leur plainte (voir: http://www.saphirnews.com/L-ambassadeur-d-Arabie-Saoudite-aux-Etats-Unis-demissionne_a1376.html).


Un certain nombre d’acteurs professionnels, démocrates et anti-sionistes préparent donc actuellement une très vaste opération judiciaire qui consistera à neutraliser Nicolas Sarkozy en le déférant devant la justice pour complicité d’actes de terrorisme et crimes



Affaire Khalifa : Guerre entre factions francaises et anglo-saxonnes pour le controle du brut algerien


Après sa mise en liberté conditionnelle, Rafik Khalifa sous une étroite surveillance policière. Il a séjourné une semaine dans un centre de rétention avec les « harragas ».



Par Hichem Aboud,



Dans son édition du mardi 6 mars, le très sérieux quotidien arabophone « Echourouq Elyaoumi » rapporte que le milliardaire déchu, Abdelmoumen Rafik Khalifa est placé actuellement sous une étroite surveillance policière à Londres.


Arrêté à son domicile dans la matinée du 27 février dernier, Rafik Khalifa a été transféré à Portmouth une ville distante de 200 km de Londres. Durant toute la période de sa détention il était placé dans un centre de rétention réservé pour les immigrés clandestins où il a rencontré quelques « harragas » algériens ». Son audition par les éléments de Scotland Yard s’est effectuée dans ce centre. Aux policiers qui l’interrogeaient sur sa fortune Khalifa a affirmé vivre dans un état de précarité.

Selon le quotidien « Echourouq El-yaoumi » Khalifa n’a pas payé de caution vu son état de précarité financière. C’est ce qui a amené les autorité britanniques à le soumettre à une surveillance policière des plus sévères. Sept conditions lui ont été dictées.1/ Sa résidence personnelle est placée sous contrôle policier.2/ Il lui est interdit d’utiliser son téléphone portable.3/ Le numéro de la ligne fixe de son téléphone doit être changé et placé sous écoute.4/ Interdiction de quitter son domicile sans autorisation. Tout déplacement se fera sous protection policière.5/ Interdiction de recevoir des visites autres que celles de la police.6/ Interdiction d’utiliser le réseau Internet de sorte qu’il ne puisse avoir aucun contact avec l’extérieur.7/ Interdiction de faire de déclaration à la presse écrite et audiovisuelle.

Telles sont les conditions de vie de celui qui il n’y a pas longtemps flambait dans les capitales européennes, se déplaçait à bord d’un jet privé et faisait poireauter des ministres algériens devant son bureau. Des ministres qui se sont vendus pour le plus bas prix comme l’a souligné l’un des avocats plaidant dans l’affaire Khalifa au tribunal de Blida. Mais aucun de ces ministres vils et sans dignité n’a pensé démissionner. Ils méritent tous un sort pire que celui qui a été réservé à Khalifa qui n’était en réalité qu’un pantin entre les mains des barons de la mafia qui dirige le pouvoir algérien. Des barons dénoncés dans le livre « La Mafia des Généraux » et qui le seront encore dans un prochain ouvrage.



La 'guerre civile' est entretenue par Israel

Le Croissant chiite… safavide

par Gilles Munier,

Si les chiites pro-iraniens - appelés « safavides » par la résistance irakienne - sont aujourd’hui au pouvoir à Bagdad, c’est bien parce que les Américains les y ont portés. Depuis la guerre du Golfe de 1991, et plus particulièrement après le vote de l’Iraqi Liberation Act par le Congrès en 1998, les Etats-Unis les ont financés, formés, conseillés et armés.

L’appellation « safavide » remonte à Safi ad-Din, cheikh d’une confrérie soufi fondée au 14ème siècle à Ardabil, en Azerbaïdjan. L’ordre safavi évolua d’un sunnisme teinté d’alévisme (1), vers un chiisme extrémiste. Il prit de l’importance lorsque Haïdar, arrière petit-fils du Cheikh, épousa la fille du chef de la tribu turcomane des Moutons Blancs (Ak Koyunlu). Il disposa alors d’une armée de guerriers fanatiques, les Qizilbash (2), qui le considérait comme une sorte de dieu vivant, l’incarnation du Mahdi, le 12ème Imam occulté en Irak, à Samarra, en 939. Ismaïl, le fis de Haïdar, s’appuya sur eux pour prendre Tabriz et s’y faire couronner Chah en 1501, sous le nom d’Ismaïl 1er.

Ismaïl 1er (1487-1524) disait descendre de l’Iman Moussa Al-Kazim, 7ème Imam. Il se faisait passer pour Jésus – précédant dans le Coran la venue du Mahdi - ou pour des héros perses ressuscités. Il déclara finalement être le représentant de l’Imam caché. Il décréta le chiisme duodécimain religion d’Etat, alors que le pays était majoritairement sunnite depuis la conquête musulmane. Enfin, s’étant rendu maître de la Perse, il partit conquérir les lieux saints du chiisme : Najaf, Kerballa, Samarra.

L’Irak safavide
Ismaïl 1er prit Bagdad en 1508, sans effusion de sang. Puis, il ordonna aux Qizilbash de massacrer les sunnites et de détruire les mausolées d’Abou Hanifa (3) et d’Abdelkader Al-Guilani (4). Après son pèlerinage aux tombeaux des Imams Ali et Hussein, il nomma un vice-roi et rentra à Tabriz.

En 1524, profitant de la mort du Chah, Dhul-Fiqar - émir kurde du Louristan - s’empara de Bagdad et des principales villes d’Irak. Il prêta aussitôt allégeance au sultan ottoman Soliman le Magnifique pour se protéger de la colère des Safavides. Le nouveau Chah, Tahmasp 1er (1514-1576), qui considérait la perte de l’Irak comme un affront personnel et religieux, reprit Bagdad en 1530 et fit exécuter l’émir.

En 1534, Soliman contre-attaqua avec succès pour venger Dhul-Fiqar. Il entra triomphalement dans Bagdad, rétablit la paix civile et reconstruit les mausolées des deux cheikhs.

En 1622, le Chah Abbas 1er dit Le Grand (1571-1629) fit le siège de Bagdad pendant 3 mois. On dit que les habitants étaient affamés au point de se livrer à des actes de cannibalisme. Grâce à une trahison, les Perses envahirent la ville. Les sunnites furent à nouveau massacrés et les mausolées saccagés. L’occupation safavide dura 16 ans, jusqu’en 1638.

Selon une légende, personne n’avait osé dire au sultan ottoman Mourad IV que Bagdad avait été prise par les Perses. Un jour, un imam irakien aurait interpellé le sultan après le sermon de la prière du Vendredi et dit ceci: « Mais à quoi bon faire entendre ici la parole de Dieu et de son Prophète ! Y a t il encore aujourd’hui de vrai croyants ? Et où sont-ils ceux dont le bras s’arme pour la défense de la foi ? Voilà sept ans que Bagdad, la ville sainte, est la proie des infâmes chiites. Voilà sept ans que leur présence souille les temples où priaient nos glorieux califes, et nul ne se lève pour leur arracher leur conquête ; nul ne bouge pour les chasser du sanctuaire vénéré où ils profanent nos plus sacrés souvenirs ». Après avoir vérifié les dires de l’imam, Mourad IV proclama la guerre sainte. Il vainquit les Safavides à Samarra et reprit Bagdad (5).

L’instrumentalisation du chiisme par les Safavides
L’influence safavide en Irak ne s’est pas réduite aux deux périodes relativement courtes d’occupation du pays : 1508/1524 et 1622/1638, elle a perduré jusqu’à nos jours et a transformé profondément le chiisme originel, c’est à dire tel qu’il se pratiquait depuis l’assassinat de l’Imam Ali en 661 à Koufa.

Ismaïl 1er n’avait pas de formation religieuse sérieuse. Le chiisme duodécimain ne l’intéressait que dans la mesure où son instrumentalisation lui permettait d’étendre plus facilement son pouvoir et de mobiliser des troupes contre les Turcs Ottomans sunnites, ses ennemis héréditaires, originaires comme lui d’Asie centrale. Il officialisa la pratique, ancienne chez certains chiites (6), d’insulter les trois premiers califes : Abou Bakr, Omar et Othman.

Les mujtahid (7) traditionalistes de Nadjaf n’avaient aucune envie de se laisser déposséder de leur pouvoir par un étranger, et a fortiori par un roi perse. Leur courant, appelé - majoritaire en Irak, au Liban et dans le Golfe – ne reconnaissait en matière religieuse que l’interprétation des actes et des dires du Prophète et des Imams transmis par la tradition. Ils refusaient de reconnaître Ismaïl 1er comme Imam.

Pour les contrer, le Chah appuya un courant religieux concurrent, les usuli, à l’époque minoritaire et décrié. Il mettait en cause la stricte interprétation des textes sacrés en autorisant ses mutjahid - déclarés infaillibles - à pousser l’ijtihad (8) au-delà des limites tolérées, c'est-à-dire de répondre aux questions posées par les Croyants par des déductions personnelles et circonstancielles.

Les mutjahid usuli promettaient également le Paradis aux chiites qui leur faisaient allégeance et qui, surtout, leur versaient la Zakat – un des cinq pilliers de l’islam, impôt religieux destiné aux nécessiteux - et le Khums, le 5ème de leurs revenus. Cette dîme, abolie par le Prophète Muhammad, correspondait à la part du butin que ce dernier réservait après les batailles, pour ses besoins et ceux de la communauté. Elle était perçue cette fois au nom du Mahdi (9).

Accentuant la politique engagée par son père, Tahmasp 1er institua la pratique des flagellations à l’occasion de l’Achoura. Il recruta des religieux irakiens et libanais conciliants et fit traduire les livres théologiques chiites en langue persane. Devenus riches et puissants, les usuli l’emportèrent sur les traditionalistes. Des communautés chiites akhbari subsistèrent à Bassora, Bahrein et Muhammara (Khoramchar) dans l’Arabistan voisin. Elles sont encore aujourd’hui opposées à la main mise safavide sur l’Irak et la région.

Tandis qu’en Perse le pouvoir du clergé grandissait, au point que certains extrémistes réclamaient l’instauration d’une théocratie chiite, en Irak les mujtahid usuli arabes – aidés en sous main par les Turcs - tentaient de se dégager de l’emprise safavide. Nadjaf et Kerballa, jouissaient d’un statut particulier dans l’Empire ottoman permettant aux opposants chiites d’y trouver refuge. Prévoyant, le Chah Abbas 1er fit de Qom et de Mashad - où est enterré Ali Al- Ridha, le 8ème Imam - des centres religieux et universitaire concurrençant les villes saintes irakiennes.

Sous la dynastie Qadjar (1786-1925) - également d’origine quisilbach - qui succéda aux Safavides, puis sous celle des Pahlavis (1925-1979), le clergé accrut encore son pouvoir. En 1875, suite à un accord signé avec les Turcs par le Chah Nassereddin, les Perses disposaient en Irak d’un statut spécial, identique aux Capitulations concédées aux Européens dans l’Empire ottoman. Ils dépendaient juridiquement de leur consul, ne versaient pas de taxes et ne faisaient pas de service militaire. Ces avantages considérables se traduirent par l’installation en Irak de dizaines de milliers de Perses : commerçants, religieux ou tout simplement familles voulant vivre près des tombes d’Ali et de Hussein, ainsi que par la conversion au chiisme de tribus bédouines allergiques à l’enrôlement dans l’armée turque.



La question perse en Irak
Le chiisme est avant tout un phénomène arabe et irakien. La majorité de ses adeptes dans le sud rechigne à se laisser diriger par des ayatollahs perses, comme c’est le cas aujourd’hui d’Ali Sistani. Dans un pays où on connaît par cœur son arbre généalogique sur plusieurs générations, l’union avec des Ajami (10) est souvent considérée comme une tache.

Aussi, dès l’accession de l’Irak à l’indépendance en 1921, la Constitution dictée par les Britanniques fit la distinction entre “Irakiens authentiques” et “Irakiens non-authentique”. Les seconds, dits de catégorie B dans le Code de la nationalité, étaient recensés comme de « rattachement iranien ».

L’estimation du nombre des Perses en Irak – appelés Iraniens (11) depuis le décret du Chah Reza du 28 mars 1935 – était sujette à fluctuation. Tout dépendait si le gouvernement y ajoutait, ou pas, les Irakiens iranisés, voir les opposants du moment, irakiens ou non. Sous le mandat britannique et la royauté, les Iraniens représentaient tout de même à Kerballa environ 75% de la population. Une campagne de déportation réduisit le pourcentage… à 12%.

Les expulsions et déportations de chiites vers l’Iran sont liées aux crises qui ont secoué la région du Golfe depuis les années 70 : rébellion kurde, crise du Chatt Al-Arab, guerres Iran-Irak et du Golfe. En 1986, le ministre iranien de l'Intérieur estimait leur nombre à 500 000.

En Iran, les détenteurs de passeports iraniens ont été rapidement régularisés. Les autres, surnommés péjorativement mosta’rab, c'est-à-dire « devenus arabes » furent installés dans des camps. En septembre 1997, Amnesty International décomptait 490 000 réfugiés et le HCR 530 000 en 2001. Une bonne partie d’entre eux s’est engagée dans les mouvements d’opposition à Saddam Hussein – notamment dans la Brigade Badr - pour des raisons religieuses ou simplement pour subsister.

Après l’agression américaine de 2003, la plupart est revenue en Irak. Hazem Chaalan, « ministre » de la Défense d’Iyad Allaoui, déclarait en janvier 2005 que « le nombre d'Iraniens chiites qui sont entrés dans le pays dépasse le million ». Il accusait l’Iran, comme l’a fait le roi Abdallah II de Jordanie, de chercher à « créer un croissant chiite de style Safavide s’étendant de l’Iran jusqu’à la Syrie et le Liban, engloutissant l’Irak et apportant la corruption dans le pays» (12).

Subversion et terrorisme
En Irak, les premières organisations chiites anti gouvernementales ou pro-iraniennes apparurent dès la chute de la monarchie en juillet 1958. Al-Dawa Al-Islamiya (L’Appel de l’Islam) fut créée cette année là avec pour objectif ultime la prise du pouvoir. Son mode de fonctionnement était inspiré de celui des Frères musulmans. Elle était violemment anti-communiste, anti-baasiste, et anti-réforme agraire. Un de ses fondateurs, l’ayatollah Muhammad Baqer Al-Sadr, s’en éloigna un peu quand il appris que certains dirigeants étaient en relation avec l’Iran (13). A l’époque, la CIA et la SAVAK prenaient contact avec les extrémistes religieux car ils s’inquiétaient de l’entrée de ministres communistes au gouvernement irakien dans les années 70, de l’octroi d’une d’autonomie aux Kurdes et de la signature par Saddam Hussein d’un traité d’amitié entre l’Irak et l’URSS.

Al-Dawa n’aura pratiquement pas d’activités significatives jusqu’à la révolution islamique iranienne, si ce n’est la distribution de tracts ou la récupération de manifestations séditieuses souvent organisées par d’autres. Etant la seule organisation connue, le ministre de l’Intérieur irakien lui attribuait généralement la paternité des émeutes chiites qui étaient sévèrement réprimées. En 1977, Muhammad Baqer Al-Sadr fut condamné à la prison à vie suite à un soulèvement à Nadjaf, mais libéré deux ans plus tard.

Muhammad Baqer Al-Sadr avait, dit-on, de bonnes relations avec l’ayatollah Khomeiny bien qu’opposé au concept de velayat-e faqih, c'est-à-dire la monopolisation totale du pouvoir par un guide à la fois marja – expert en droit musulman- et chef politique. On dit aussi que ses idées ont influencé les rédacteurs de la Constitution iranienne de 1979. Après la révolution islamique, il avait déclaré illicite l’adhésion au parti Baas. Se sentant menacé en Irak, il avait proposé à Khomeiny de s’installer à Téhéran. L’ayatollah lui avait répondu de n’en rien faire.

La Savama, service secret iranien spécialisé dans l’assassinat politique, préférait soutenir le Munazamat al-Amal al-Islami (Mouvement de l’action islamique - MAI) de Muhammad Taqi Al-Mudarisi (14), une organisation concurrente d’Al-Dawa entraînée au Liban par Amal et le Fatah. En novembre 1979, le MAI tire sur des membres du Baas qui participe à la procession de l’Achoura à Kerballa : un haut responsable du parti est tué. Le 1er avril 1980, un militant du MAI lance une grenade sur Tarik Aziz, membre du Conseil de Commandement de la Révolution (CCR), en visite à l’Université Al-Mustansiriya à Bagdad. Il décharge son revolver dans la foule. Plusieurs étudiants sont tués. Quatre jours plus tard, lors de leur enterrement, un nouvel attentat à la grenade fait plusieurs victimes. Résultat : le 31 mars, le CCR publie un décret punissant de mort les membres d’Al-Dawa, le 4 avril, Muhammad Baqer Al-Sadr est arrêté. Il est exécuté le 8 pour « intelligence avec l’ennemi ». Khomeiny s’étonne de l’absence de réaction des Irakiens.

L’attentat passé inaperçu à l’époque, tout comme les condamnations à mort qui en ont résulté, est celui perpétré le 8 juillet 1982 à Doujail, un village chiite à 60 km au nord de Bagdad. Al-Dawa tenta d’y assassiner Saddam Hussein. Lors de son procès, le président irakien rappellera au « procureur général » Jaafar al-Moussaoui qu’il s’agissait d’ « un attentat contre un chef d'Etat préparé par un parti interdit financé par des parties extérieures. Nous étions en guerre avec l'Iran, n'oubliez pas ce fait" (15). Tarek Aziz témoignera en sa faveur en déclarant que l’attentat faisait partie« d'une série de tentatives d'assassinats de responsables qui a commencé en 1978 » dont il a été aussi la cible. « J'ai été victime d'actes criminels commis par un parti actuellement au pouvoir » dira-t-il aux juges: « Jugez-les. Ils ont tué des dizaines d'étudiants » (16).

En février 1983, un groupe d’Al-Dawa attaque les ambassades de France et des Etats-Unis à Koweït-City. Cinq américains sont tués, vingt quatre terroristes irakiens arrêtés. Jamal Jafaar Mohammed Ali Ebrahimi, un des organisateurs de l’opération, condamné à mort par contumace, est aujourd’hui « député » au Parlement irakien. Sous le nom d’Ahmed Al-Muhandis (Ahmed l’ingénieur), il a dirigé en 2005 le centre de détention d’Al-Jadriya et est le véritable chef des « Escadrons de la mort » chiites dépendant de la Brigade Badr. Démasqué début février 2007, il s’est réfugié en Iran.

Le Conseil supérieur de la révolution islamique en Irak (SCIRI)
Les Iraniens ont toujours plusieurs fers au feu. Le 17 novembre 1982, ils créèrent avec l’ayatollah Muhammad Baqir Al-Hakim Al-Majlis al-ala lil Thawra al-islamiya fil Iraq (Conseil supérieur de la révolution islamique en Irak) plus connu sous l’acronyme SCIRI. A la différence d’Al-Dawa et du MAI, pourtant proche des idées de Khomeiny, la nouvelle organisation annonçait clairement, parmi ses objectifs, qu’elle considérait « la République islamique en Iran comme une base pour la révolution islamique mondiale et universelle, soutenir et renforcer ses positions en face de l’impérialisme mondial ». Un corps militaire appelé Brigade Badr, dirigé par Abdul Aziz Al-Hakim fut rapidement constitué avec des réfugiés recrutés dans les camps pour combattre au côté des Pasdarans sur le front iranien, ce qui lui permit de dire bientôt à Khomeiny : « Il y a eu plus de 1000 martyrs qui se sont sacrifiés pour l’islam et la république islamique ».

La Brigade Badr est également intervenue au Kurdistan et lors du soulèvement chiite de 1991. De nombreux Irakiens haïssent ses dirigeants pour avoir torturé, lors d’interrogatoires, des prisonniers de la guerre avec l’Iran. Les opposants à Saddam Hussein restés en Irak lui reprochent d’avoir battu en retraite en Iran dès la contre attaque de la Garde Républicaine, laissant seuls les insurgés qui avaient pris pour argent comptant l’appel à la révolte lancé par George Bush père et l’Iran.

Les relations entre SCIRI et les Etats-Unis ont débuté en 1992, époque où les fonds secrets américains pour renverser Saddam Hussein transitaient par le Conseil National Irakien (CNI) d’Ahmed Chalabi. En 1996, Hamid Al Bayati, représentant à Londres de l’ayatollah d’Al-Hakim, était régulièrement consulté par la CIA et le Département d’Etat.

Dans un premier temps Al-Dawa fut tenue à l’écart des financements officiels en raison de l’attentat commis en 1983 contre l’ambassade US à Koweit, mais pas pour longtemps. En décembre 2000, à Londres, Abdulaziz Al Hakim intègrera des membres d’Al-Dawa dans sa délégation. L’un d’eux, Ibrahim Al Jafari - de son vrai nom Ibrahim Al-Ushaiqir – aura alors des entretiens séparés avec des membres du Département d’Etat. Il deviendra « Premier ministre » en janvier 2005.

L’agression américaine et l’occupation irano-safavide
A l’exception du Président Saddam Hussein qui a profité des 13 ans d’embargo pour organiser la résistance, le régime de Téhéran est le seul à avoir sérieusement préparé l’après-guerre. Le 9 septembre 2002, Ali Khamenei – Guide de la révolution islamique – a présidé un conseil de guerre au cours duquel il a chargé le Brigadier général Qassim Sullaimani du Corps des Pasdarans d’un plan d’infiltration de l’Irak dès l’annonce de l’attaque américaine.

Qassim Sullaimani savait tout – ou presque - des préparatifs de l’armada US grâce aux informations transmisent en Iran par Ahmed Chalabi, chef du CNI, l’ombrelle créée par la CIA pour regrouper les opposants qu’elle sponsorisait ! Le jour J, des commandos d’Al-Dawa, des Brigades Badr et des Pasdaran étaient prêts pour détruire les registres du cadastre et de l’Etat civil afin que des centaines de milliers d’Irako-iraniens – et l’inverse - et d’Iraniens puissent s’installer en Irak sans qu’on puisse ensuite les identifier (17). Une organisation appelée Thar-Allah (Vengeance de Dieu) avait ordre de liquider les membres du Département des affaires iraniennes des Moukhabarat et de s’emparer de ses archives…

Avec le retour de centaines de milliers d’anciens déportés et l’arrivée en masse d’Iraniens, « Safavide » n’est pas la seule insulte en vogue à Bagdad. Toutes sortes d’accusations et de peurs irraisonnées refont surface. Certains traitent les chiites de « râfida », citant un hadith du Prophète rapporté par Ali, qui dit : « Il apparaîtra à la fin des temps un groupe d’hommes qu’on appellera râfida parce qu’ils rejetteront l’Islam ». Ils rappellent leur collaboration avec les Mongols lors des prises de Bagdad et d’Alep, dénoncée par le Cheikh Ibn Taymiyya, mort en 1328. Les confréries soufies, dont les tombeaux des cheikhs ont été rasés dans le passé par les Perses, sont sur le pied de guerre. Le nettoyage religieux anti sunnite pratiqué sur la rive gauche du Tigre fait craindre à la Qadiriyya la destruction du mausolée du Cheikh Abdel Kader Al Guilani. Elle a constitué pour le défendre le Bataillon Al-Guilani, proche des groupes salafistes de la région d’Al-Anbar.

Les pro-iraniens répliquent en appelant les sunnites « nawasib », c'est-à-dire mécréants, ou « takfiri », extrémistes n’acceptant pas l’existence d’autres courants religieux. Ils les comparent aux Kharijites qui ont assassiné l’Imam Ali. Quant aux chiites qui refusent d’être embrigadés derrière Téhéran, ils sont traités de « chiites de Saddam » ou « chiites de Muawiyah» (18).

Le droit légitime de l’Iran d’effectuer des recherches dans le domaine atomique et l’intervention irano-safavide en Irak sont pour l’instant deux questions séparées. Le bombardement par les Etats-Unis ou Israël des sites nucléaires renforcerait mécaniquement le régime des mollahs au lieu de le déstabiliser, comme cela avait été le cas en Irak en 1982 après la destruction du réacteur Tammouz. L’Iran passera pour un pays martyr. Il fera jouer le devoir de solidarité pan-chiite pour contraindre les nationalistes irakiens de confession chiite à lui faire allégeance. C’est peut-être ce que les néo-conservateurs souhaitent pour accroître le risque d’une véritable guerre entre musulmans.

(4/3/07)

Notes :
(1) L’alévisme est une branche de l’islam proche du chiisme. Les Alévites vénèrent les 12 Imams, ne vont pas à la mosquée, ne considèrent pas le pèlerinage à La Mecque comme une obligation, ne font le Ramadan que quelques jours pour honorer l’Imam Hussein. Dans leur profession de foi, ils ajoutent le nom de Ali après celui du Prophète Muhammad. Les Alévites sont nombreux en Turquie, en Asie centrale et dans les Balkans.
(2) Qizilbash veut dire « Tête rouge ». Les Qizilbash portaient un bonnet rouge comprenant 12 plis, un par 12 Imams, une coutume qui aurait été prescrite par l’Iman Ali dans un rêve d’Haydar, le père d’Ismaïl 1er. Ils se battaient alors sans armure, se croyant protégés par le Mahdi, personnifié en leur chef spirituel du moment.
(3) Abou Hanifa, surnommé Al-Iman Al Azzam - le plus grand des imams - fonda une école juridique dont les préceptes furent appliquées plus tard dans tout l’Empire ottoman. Il est mort en 767.
(4) Abdelkader Al-Guilani est un des grands saints de l’islam. La tariqa Qâdiriya, la plus importante confrérie soufi du monde islamique, perpétue ses enseignements. Il est mort en 1166.
(5) Guide de l’Irak, par Gilles Munier - Ed. Jean Picollec, 2000, p.37-38.
(6) Cette pratique remonterait à Abd Allah Ibn Saba, un juif ou un chrétien yéménite converti à l’islam, qui faillit être exécuté par Ali après avoir appris que l’individu disait que c’était sur son ordre.
(7) Mujtahid : autorité religieuse habilitée, en raison de ses connaissances, à prendre des décisions en matière de droit islamique. Le mutjahid est appelé aujourd’hui ayatollah.
(8) L’Ijtihad est « l’effort de réflexion » des oulémas et des juristes musulmans qui interprètent le Coran et la Sunnah.
(9) Les mujtahid perçoivent également le radd, versé par les Croyants qui veulent se faire pardonner leurs mauvaises actions. Ils sont aussi les bénéficiaires du très lucratif trafic des corps enterrés dans le grand cimetière de Nadjaf. Ce commerce était toléré par les Ottomans à condition que les corps des défunts soient dirigés vers La Mecque, et pas Ardebil où sont les tombeaux du Cheikh Safi ad-Din et d’Ismaïl 1er.
(10) Du temps des califes, les Perses étaient considérés comme des « illettrés » parce qu’ils ne parlaient ni n’écrivaient la langue du Prophète. A l’époque abbasside, l’Irak, qui s’étendait jusqu’en Perse, était divisé en deux zones, une noble : l’Irak Arabi et l’Irak Ajami ! En réaction, dés l’époque du calife Al-Mansour – fondateur de Bagdad en 762 – le mouvement persan Shu’ubiyya (nationaliste) se mit à contester la suprématie religieuse des Arabes, et à lutter pour préserver la culture et la langue persane. Certains de ses membres traitaient même les Arabes de chameliers, c'est-à-dire d’incultes… Le terme « Shu’ubi » est donc compris comme voulant dire anti-arabe, et par extension « Iranien »…
(11) Iran signifie « Pays des Aryens ». Le Chah Reza, à l’origine du changement de nom de la Perse, était très influencé par certains milieux allemands. Il avait envisagé de proclamer la république et avait dû faire marche arrière sous la pression du clergé.
(12) Plus d’un million de chiites sont entrés en Irak depuis l’Iran (Iran Focus, 6/1/05)
http://www.iranfocus.com/french/modules/news/article.php?storyid=496
(13) Selon Hanna Batatu, professeur en science politique, auteur de nombreux ouvrages sur l’Irak, qui a obtenu cette information d’un haut dirigeant du mouvement libanais Amal. Cité Par Faleh A. Jabar, p.341, The shi’ite mouvement in Iraq, Saqi Books, Londres.
(14) Mouvement créé par Hassan Shirazi, assassiné à Beyrouth en 1980. Les membres de sa direction étaient de Kerballa.
(15) Saddam explique le massacre de Doujail
http://www.casafree.com/modules/news/article.php?storyid=5987
En mars 1963, le Général de Gaulle n’avait pas, lui non plus, hésité à faire exécuter Jean-Marie Bastien-Thierry qui avait tenté de l’assassiner au Petit-Clamart à la tête d’un commando de l’OAS.
(16) Tarek Aziz témoigne
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2006/05/24/001-Aziz.shtml
(17) Mohamed Mohadessin, président de la Commission des Affaires étrangères du CNRI (Conseil national de la résistance iranienne) a dévoilé à Paris (26/1/07) une liste de 31 690 noms d’agents irakiens recrutés en Iran et payés par les Forces spéciales Al Qods, dont 481 dépendant directement du bureau d’Ali Khamenei.
(18) Du nom du calife qui fonda la dynastie omeyyade après avoir exigé qu’Hassan, fils de Ali, abdique. Plusieurs ayatollahs irakiens ont pris position contre l’invasion irano-safavide : Jawad al-Khalisi, Ahmad Husseini Al Bagdadi, Mahmoud al-Hassani. En Iran, le grand intellectuel Ali Shariati – assassiné par la Savak ou par des khomeinistes qui considéraient son anticléricalisme comme un danger – faisait la distinction entre le chiisme d’Ali – qu’il appelait chiisme rouge - et le « chiisme noir » des Safavides.


Rafik Khalifa contre bases americaines en Algerie ?

Abdelmoumen Rafik Khalifa interpellé à Londres pour immigration clandestine..

Sera-t-il extradé vers l’Algérie ou le Canada ?

Ndlr: Apparement, les operations d'El Aleda (al mossaida), conduites depuis l'Alliance Base a Paris, en Kabylie, n'ont pas convaincu Boutef el habli d'ouvrir des bases militaires (anglo-saxonnes) au bled... Avec les prises d'otages et assassinats de francais par les sionistes (avec la complicite du lobby israelien de l'UMP) en Arabie Saoudite, au Bresil, Ethiopie, le chantage ne marche pas, et Boutef veut plus... Un 'new deal' est propose a Boutef par la horde sioniste : Je te donne Khalifa, tu fais tomber les generaux, soumis a la France, tu sors en 'herault', on ouvre des bases en Algerie, on met les francais dehors, et le business continue, qu'est ce t'en penses Boutef ?
Une source digne de foi vient de nous apprendre que le 27 Février dernier la police britannique a fait irruption, tôt le matin, dans le domicile de Rafik Khalifa où elle a procédé à son arrestation. L’ancien milliardaire, dont le procès se déroule depuis plus d’un mois et demi à Blida, a été arrêté pour immigration clandestine. Son titre de séjour ayant expiré au mois de mars 2004 il ne l’a pas renouvelé dans l’espoir d’obtenir le droit d’asile en qualité de réfugié politique. Un statut qu’il disait avoir obtenu lors de sa dernière intervention sur la chaîne qatarie Al-Djazeera.
Du coup l’extradition de Khalifa devient une simple formalité dans la mesure où toute personne arrêtée en situation irrégulière en Angleterre fait l’objet d’un rapatriement systématique vers son pays d’origine. Nul besoin qu’il soit condamné à une peine de prison pour qu’il soit procédé à son extradition. Reste à savoir, maintenant, quelle va être l’attitude de ses protecteurs. Vont-ils laissé les choses se dérouler sans qu’ils n’interviennent ? Vont-ils trouver la parade en essayant de détourner son extradition vers le Canada où il a été condamné par contumace en 2003 à une peine de 5 ans de prison pour avoir escroqué une compagnie d’assurance ?

Dans les hautes sphères du pouvoir algérien c’est un véritable branle-bas de combat. C’est une véritable course contre la montre. Il semble que le clan présidentiel cherche à saisir cette opportunité pour donner le coup de grâce à ce qui reste du cabinet noir qui avait joué la carte Ali Benflis lors des élections présidentielles en mettant à contribution Rafik Khalifa qui avait ressuscité sa chaîne de télévision londonienne K NEWS. Car, l’audition de l’accusé principal de l’escroquerie du siècle par un juge d’instruction en Algérie ne manquera pas d’apporter son lot de révélations. Des révélations mortelles pour beaucoup de généraux. Ces derniers ont tout fait pour faire capoter l’extradition de Khalifa.

Que n’a-t-on pas dit et spéculé sur l’extradition de Rafik Khalifa. Il faut être, vraiment, naïf et ne rien connaître à la véritable nature du pouvoir algérien pour croire en cette extradition tant attendue par l’opinion publique . On a parlé d’actions menées par l’ambassadeur d’Algérie au Royaume Uni, de déplacement d’experts à Londres pour discuter avec les autorités britanniques le rapatriement de Khalifa et sa présentation devant la justice algérienne. . Le ministre de la Justice, Tayeb Belaïz, avait attesté que l’extradition de Khalifa « est une question de temps ». Abdelaziz Belkhadem, chef du gouvernement, a assuré, le 13 janvier dernier, que « le traité d’extradition paraphé entre l’Algérie et la Grande-Bretagne a pris en considération le volet ayant trait à l’extradition de Abdelmoumen Rafik Khalifa. Comme ils sont menteurs ces gouvernants algériens !

L’affaire Khalifa a eu le mérite de prouver pour ceux qui avaient encore des doutes qu’en Algérie la corruption est érigée en système et que le mensonge et le faux font partie des mœurs de quiconque se voit attribuer la moindre responsabilité. Quoi de plus qu’un Sidi Saïd, SG de l’UGTA qui reconnaît avoir signé un faux PV de réunion pour renflouer les caisses de Khalifa et après cet aveu il sort en héros du tribunal. C’est le comble. Alors qu’on poursuit en justice des gens pour n’avoir pas rendu un téléphone portable appartenant à la banque Khalifa. C’est scandaleux !

Revenons à l’extradition de Khalifa qui a fait couler beaucoup d’encre et tenu en haleine pas mal de crédules qui croient encore au père noël. On vient encore de nous parler d’échange des instruments de ratification entre Alger et Londres des accords relatifs à l’entraide judiciaire, en matière pénale, civile, commerciale et d’extradition en date du 25 février. Et on nous sort encore cette pseudo extradition de Rafik Khalifa. Qu’on arrête de mentir au peuple algérien. Qu’on arrête de prendre les Algériens pour des ce qu’ils ne sont pas. On sait très biens que les décideurs ne tiennent jamais compte des aspirations du peuple. Ce que pense le peuple de ses gouvernants est le dernier des soucis de ces Messieurs qui tiennent les commandes dans le fameux cabinet noir.

Avec l’arrestation de l’ancien milliardaire pour un tout autre motif, vraiment inattendu, les protecteurs de RAFIK Khalifa sont pris à contre-pied. Son extradition devient inéluctable à moins que ces généraux maffieux nous sortent encore un autre tour de passe-passe pour tout remettre en question. Attendons les prochaines heures pour voir….

http://www.agirpourlalgerie.com/arrestation.htm


L'école française des GIAs appliquée à l'Iraq

Comment Israel et ses agents sionistes en Grande Bretagne, USA, France, organisent les guerres civiles et attentats,

Les sionistes utilisent des mercenaires pour former des filières et réseaux au Moyen Orient. Ces mercenaires sont derrières les attentats et les guerres civiles. Le ministère de l'intérieur français envoit régulièrement en Iraq des mercenaires pour appuyer la politique israelienne de partition de l'Iraq. Ces éléménts sont pour la plupart des recrues et des anciens de la DST, ils sont couverts par le gouvernement français et sont basés à Beyrouth. Le nom de la société opérant en Iraq est CIVILPOL, une branche terroriste de la DST, tout comme le GIA, le GICM ou le GSPC...


La stratégie des services français (Sarkosy et la mafia israelo-russe) a echoué dans le caucase


Les filières tchétchènes : la justice comme mensonge d'Etat

Karyn Lippi, 28 janvier 2007,


Bien qu'exorbitante du droit commun (juridictions spécifiques centralisées sur Paris, magistrats et tribunaux spécialisés, peines spécifiques), la législation française dite « antiterroriste » s'inscrit tout de même dans un cadre juridique précis et demeure donc soumise à des règles strictes d'application et d'interprétation.


Cependant, si la présomption d'innocence n'y est plus de mise, si la preuve matérielle, non plus de commission mais seulement de préparation d'acte, n'est plus requise, il n'en reste pas moins que les juridictions françaises se doivent de respecter les procédures instituées par le législateur ainsi que celles découlant des accords, conventions et traités internationaux signés et ratifiés par la France et qui s‘imposent de ce fait à ces mêmes juridictions.

Néanmoins, pour être fondé, un tel exposé n'est rien de plus qu'une analyse juridique de l'état actuel du droit, une étude simplement technique dont les limites sont celles du spécialiste confiné à son seul domaine de compétence. Il faut dès lors, pour comprendre la réalité du fonctionnement de la justice, l'inscrire dans son contexte : celui de la soumission au pouvoir en place. Car la justice n'est qu'une autorité (Constitution de 1958, Titre VIII, art. 64 à 66), laquelle s'impose certes au citoyen mais aussi se soumet à l'Etat. Ainsi, alors que les magistrats du siège (c'est-à-dire ceux qui ont reçu mission de juger, auxquels s'ajoutent les magistrats instructeurs) sont en principe indépendants, le parquet (procureurs et avocats généraux chargés de requérir l'application de la loi) est quant à lui subordonné au Ministère de la Justice lequel dépend à ce jour, non de droit mais de fait, du Ministère de l'Intérieur, lui-même rouage parmi d'autres d'un pouvoir qui veut se maintenir en place à n'importe quel prix.

Il n'est donc plus possible de parler de « justice », en particulier si l'on veut conserver à ce mot, par-delà son seul sens juridique, une signification éthique et donc une valeur. Il faut en conséquence s'interroger sur la manipulation démocratique, celle qui, par la peur instillée chez le citoyen, permet à l'Etat de faire croire à ce dernier que l'action publique n'a d'autre finalité que de le protéger et le servir.

Pour éclairer cette affirmation, on ne saurait trouver meilleur exemple que celui du procès des soi-disant « filières tchétchènes ». Dans cette affaire, tous les principes ont en effet été bafoués, que ce soit par le nom qui la désigne, par les charges retenues contre les personnes ou par la façon dont le procès de premier instance s'est déroulé.

« Les filières », un terme cher aux magistrats instructeurs

Longue est la liste des procès pour terrorisme qui ont pour dénomination l'expression de « filières ». Ces dernières semblent cibler des hommes qui sont allés combattre, ou en ont aidé d'autres à aller combattre, dans un pays en guerre.

Une question se pose alors immédiatement : même dans le cas où les faits sont établis, au nom de quoi et sur quelle base seraient-ils répréhensibles, puisque rien dans notre législation n'interdit à un citoyen français, et moins encore à un non-national, d'aller se battre, que ce soit par conviction personnelle ou contre rétribution, dans une armée ou groupe armé qui n'est pas un ennemi déclaré de la France, laquelle n'est donc en l'espèce aucunement concernée par les actes que ses tribunaux prétendent poursuivre et sanctionner ? L'Etat français lui-même n'a-t-il pas de nombreuses fois utilisé les services de mercenaires, notamment en Afrique dans les années 1960 (Katanga et Cameroun, entre autres) ? De même, dans un autre registre, on ne sache pas que des poursuites aient été diligentées à l'encontre du célèbre avocat Arno Klarsfeld (actuellement chargé de mission auprès de M. Sarkozy, ministre de l'Intérieur) pour son engagement volontaire, en 2003, dans les rangs de « Tsahal », c'est-à-dire de l'armée israélienne, afin d'y effectuer son service militaire. (1) Par ailleurs, si l'on admet la légitimité des poursuites intentées dans le contexte que nous examinons ainsi que le bien-fondé de la terminologie censée établir cette même légitimité, faut-il rebaptiser rétrospectivement « filières espagnoles » les Brigades Internationales et condamner rétroactivement, au moins au plan moral, les Français (et les autres) partis combattre contre les troupes franquistes au nom des valeurs auxquelles ils croyaient ?

L'action judiciaire serait-elle justifiée par le fait, comme le laissent entendre les autorités, que ces hommes, une fois de retour en France, pourraient, du fait des connaissances qu'ils ont acquises ou perfectionnées sur les armes et leur maniement, porter atteinte à l'ordre public, voire à la sécurité de la Nation ? Mais en quoi leur qualification dans ce domaine rend-elle leur situation potentiellement plus dangereuse pour la société française que celle de tout mercenaire de retour sur le territoire national, de tout binational ayant effectué son service dans l'armée de son autre pays d'élection, ou encore de n'importe quel militaire ayant cessé de se trouver en situation d'active ?

Force est donc de reconnaître qu'il ne reste in fine d'autre argument que celui de la religion, puisque tous les hommes concernés par ce type de poursuites sont musulmans. Pourtant, les autorités françaises, républicaines et laïques, se défendent de toute stigmatisation, la confession religieuse renvoyant au seul cercle de la vie privée alors que l'Etat, depuis la loi de séparation de 1905, se déclare principiellement neutre en la matière. Mais il y a, sous les grandes proclamations de principe, un non-dit politiquement et socialement inavouable et une prévention moralement inacceptable. Ceci d'autant plus que l'appartenance religieuse se trouve « aggravée » par l'appartenance ethnique et les caractères somatiques. C'est ce que révèle (tout au moins à ceux qui acceptent de regarder la réalité) le comportement des mêmes autorités lorsque, par exemple, elles privent de leur travail, au prétexte d'une prétendue dangerosité que rien ne vient illustrer, des musulmans non-européens : ainsi en a-t-il été en 2006 des bagagistes de l'aéroport de Roissy, et Me Eric Moutet, qui défend six des 43 dernières personnes concernées, a pu déclarer que : «la véritable cause du retrait d'habilitation des bagagistes est leur religion, vraie ou supposée, leur apparence physique et leur origine ethnique» (2) .

Une autre considération vient confirmer que nous nous trouvons bien en présence d'une authentique chasse aux sorcières digne du Maccarthysme. Il s'agit de la dénomination même des « filières » en question, ces dernières se voyant qualifiées d'« afghanes », d'« irakiennes » ou encore de « tchétchènes » (3). I'objectif est de reprocher à des musulmans français ou résidant en France de s'être rendus dans ses trois pays que les Etats-Unis, pour les deux premiers, et la Russie, pour le troisième, ont envahis.

En ce qui concerne l'Afghanistan, il paraîtrait logique que ces personnes soient poursuivies pour engagement dans les forces combattant la coalition dont l'armée française fait partie, mais ce n'est pas le cas. Les hommes concernés ont été poursuivis soit pour avoir « participé » à l'entraînement des recrues des camps afghans (par exemple David Courtailler, Français converti à l'Islam et condamné le 25 mai 2004 à 2 ans de prison), alors même que l'on n'a jamais vu un mercenaire inquiété pour un tel fait survenu dans des camps d'Afrique noire, soit pour avoir « projeté un attentat contre des intérêts américains en France » sur la foi d'aveux obtenus sous la torture dans les Emirats Arabes Unis (ce qui est le cas de Djamel Bhegal, Français musulman, arrêté à Dubaï en juillet 2001 alors qu'il revient du Pakistan, extradé vers la France et condamné à 10 ans d'emprisonnement le 15 mars 2005).

Pour ce qui est de l'Irak, la France a toujours dénoncé l'illégalité de l'intervention américaine au regard du Droit international, allant même jusqu'à refuser par la suite de participer sur le terrain à la coalition reconnue par l'ONU. Pourtant, une instruction est ouverte à l'encontre de jeunes Français musulmans partis combattre dans ce pays contre cette même intervention. En ce cas, pourquoi aucune instruction n'a-t-elle été ouverte à l'encontre de ceux partis en tant qu'auxiliaires des forces d'occupation, comme les vigiles qui assurent la sécurité des entreprises américaines et autres et sont donc susceptibles d'affronter des combattants irakiens ? Le fait pour un Français de porter les armes en Irak doit-il être considéré comme répréhensible en soi, ou ne le devient-il qu'en fonction de la nationalité et / ou de la religion de ceux qui peuvent être visés ?

Quant à la Tchétchénie, l'attitude des autorités françaises a été encore plus inacceptable, celles-ci allant jusqu'à justifier les exactions russes dénoncées par la totalité de la communauté internationale en ouvrant en 2002 une information judiciaire sur « l'acheminement de combattants vers la république du Caucase » à l'encontre d'hommes prêts à combattre contre les forces russes. Pire encore, s'il est possible, les commissions rogatoires ont été dévoyées quant à leur finalité : 27 hommes et femmes ont ainsi été jugés dans ce cadre en mars 2006, mais pour de soi-disant préparations d'attentat sur le sol français, et 25 ont été condamnés en juin de la même année à des peines allant de 6 mois à 10 ans d'emprisonnement. Beaucoup parmi eux n'ont pourtant rien d'autre à se reprocher que d'avoir, par humanité et par décence, apporté leur aide à des personnes ne sachant où dormir et n'ayant aucune ressource leur permettant de s'alimenter. Parmi ces hommes et femmes, il s'en trouve un que la France a choisi comme bouc émissaire, se faisant ainsi le disciple assidu des Américains en matière de délocalisation de la torture.

Sacrifiés sur l'autel de l'approvisionnement énergétique : l'exemple de Saïd Arif

Afin de complaire au pouvoir russe tout en maintenant une position stratégique en matière d'anti-terrorisme, les autorités françaises ont dû redoubler de ruse et de subterfuge pour créer les « filières tchétchènes ». Ainsi, s'appuyant sur des rapports secondaires de la DST et des auditions des magistrats instructeurs inutilisés dans le cadre du procès dit de « Francfort », la justice française, à partir de personnes nommées au détour d'un interrogatoire parmi tant d'autres, a monté un dossier où le néant côtoie la mauvaise foi.

Parmi ces personnes qui ont, à un moment ou à un autre, croisé la route de ceux poursuivis dans le cadre du « procès de Francfort », se trouve le nom d'un Algérien né à Oran en 1965, fils d'un éminent chercheur en physio-psychologie, ancien officier de l'Armée algérienne, qui voyage à travers toute l'Europe et est marié à une citoyenne suédoise.

Quel meilleur profil ceux qui façonnent l'opinion publique pouvaient-ils espérer ? Celui-ci répond, ou peu s'en faut, à toutes les préventions xénophobes et à toutes les peurs mesquines des Européens, à la simple condition (bien facile à réaliser) de présenter les faits sous le jour qui convient. Pourvu d'une solide connaissance des armes et du commandement, cet homme qui parcourt l'Europe devient immédiatement un cadre d'Al-Qaïda ; s'il a épousé une Suédoise, c'est qu'il veut passer inaperçu et obtenir la nationalité de son épouse. Quant aux détails embarrassants, une mésinformation portée par les médias algériens va bien vite y remédier : ce n'est plus un ancien officier mais un déserteur (qui pourrait avoir confiance en un homme qui trahit son pays ?) et son père est un agriculteur (sous-entendu : le fils, sans éducation, s'est laissé embrigader par les Islamistes). Dernier arrangement avec la réalité, mais non des moindres : Omar, le jeune frère de Saïd Arif, a disparu, le 25 octobre 1993, sur le marché en gros de Sidi Snouci où il travaillait, victime comme tant d'Algériens des années de guerre civile ; les autorités françaises en ont fait un djihadiste mort au combat en Tchétchénie.

Cependant, il demeure un problème de taille : M. Saïd Arif n'est jamais venu en France. Malgré tous les efforts de la DST et de la DGSE, il demeure hors d'atteinte. Jusqu'au jour où, avec son épouse enceinte et ses enfants, il décide de s'établir en Syrie pour y vivre en accord avec sa foi tout en investissant professionnellement dans le transport de voyageurs. La solution est là : informer les autorités syriennes qu'un « dangereux terroriste » vient de s'établir dans leur capitale…

La réponse de la Syrie ne tarde pas ; cette opportunité, offerte à un pays considéré comme ennemi par la Maison Blanche et comme occupant du Liban par l'ONU, est en effet inespérée. Le 12 juillet 2003, M. Arif est arrêté et conduit à la Section Palestine des services secrets, lieu condamné par les organisations de défense des Droits de l'Homme en raison des traitements incompatibles avec la dignité humaine qui y sont infligés aux prisonniers. Durant 11 mois, il va être maintenu au secret dans une cellule très étroite et privée de lumière et torturé afin d'obtenir des aveux tandis que la justice française prépare des arrestations en France à grand renfort de médias et de pressions sur les personnes interpellées. Des familles entières ainsi que des couples sont arrêtés le 6 janvier 2004, dont une femme âgée, une femme enceinte de 5 mois et une femme diabétique qui fera 6 malaises graves durant sa garde à vue au terme de laquelle elle sera relâchée sans que rien ne soit retenu contre elle. Mais que restera-t-il dans la mémoire du public effrayé ? Non seulement des musulmans, mais leur épouses aussi nous menacent…

Commence alors le véritable travail de construction d'un dossier sans autre consistance que celle de la volonté politique de le faire exister. Au mois d'avril 2004, les magistrats instructeurs sont prêts et il est temps pour eux de délivrer une commission rogatoire portant des questions induisant les réponses attendues de M. Arif. Ce sont les services syriens qui vont se charger de rédiger les procès-verbaux d'audition que M. Arif, malgré son état, aura l'intelligence et le courage de signer « AFRIF » (ce que confirmera en France un graphologue spécialiste de l'écriture arabe) afin de montrer que ces déclarations lui ont été extorquées et qu'il s'en désolidarise par conséquent. La première semaine du mois de mai, le juge d'instruction Bruguière se rend discrètement à Damas et, le 11 mai, un mandat d'arrêt international est émis pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste qui aurait été commise en France, courant 2001-2002 ». Le 15 juin, alors qu'aucune convention d'extradition n'existe entre la France et la Syrie, celle-ci est autorisée. Le 17 juin, M. Arif est extradé dans les vêtements qu'il n'a pas quittés depuis 11 mois. Après un voyage de 7h, il est mis en examen puis, après une simple visite médicale d'une dizaine de minutes, placé en détention provisoire. C'est le médecin de la Maison d'Arrêt qui lui établira un certificat le 21 juillet, attestant des séquelles dues à 11 mois de sévices (lombalgie chronique et tassement des vertèbres lombaires).

Durant tout le temps de l'instruction, le juge refusera de dire à M. Arif quelles sont les charges retenues contre lui et, le 15 décembre 2005, l'ordonnance de renvoi devant le Tribunal correctionnel de Paris portera les motifs suivants : « D'avoir en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Italie, en Autriche, en Espagne, en Afghanistan, en Géorgie, en Azerbaïdjan et en Syrie depuis l'année 1999 et jusqu'au 17 juin 2004, en tout cas depuis temps non couvert par la prescription, participé à un groupement formé ou à une entente établie en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, d'un des actes de terrorisme mentionnés à l'article 421-1 du Code Pénal. »

Une fois de plus tous les principes de droit sont bafoués :

Tout d'abord les motifs avancés n'ont rien à voir avec ceux donnés par le mandat international alors que le principe de spécialité en la matière impose que : « L'extradition n'est accordée qu'à la condition que la personne extradée ne sera ni poursuivie, ni condamnée pour une infraction autre que celle ayant motivé l'extradition et antérieure à la remise » (Art. 696-6 du Code de Procédure Pénale) ;

Ensuite, les faits reprochés n'ayant pas eu lieu sur le territoire français, la loi pénale française est inapplicable au terme de l'Art. 113-2 du Code Pénal, lequel dispose que : « La loi pénale française est applicable aux infractions commises sur le territoire de la République. L'infraction est réputée commise sur le territoire de la République dès lors qu'un fait de ses faits constitutifs a eu lieu sur ce territoire » ;

Enfin, M. Arif n'étant pas ressortissant français, l'Article 113-6 du Code Pénal qui énonce que : « La loi pénale française…est applicable aux délits commis par des Français hors du territoire de la République si les faits sont punis par la législation du pays où ils ont été commis. … », ne peut lui être opposé.

Mais comment être surpris de ces « arrangements », dès lors que l'on sait que le Parquet a choisi pour présenter l'affaire la 14 ème Chambre correctionnelle, celle-là même qui a eu à juger de l'affaire dite de « Francfort » et où la Présidente, Jacqueline Rebeyrotte, avait déclaré dans sa décision du 16 décembre 2002 que Saïd Arif était « une grosse pointure » de la mouvance islamiste radicale.

Ainsi, au terme d'un procès houleux qui s'est tenu du 20 avril au 12 mai 2006 et où la présidente, selon diverses sources médiatiques, a fait montre de « partialité » (4) et d'un manque de contrôle de soi (5), la décision du 14 juin 2006 condamne M. Arif à 9 années d'emprisonnement assorties d'une période de sûreté égale au deux tiers de cette peine et d'une interdiction définitive du territoire français.

En effet, contraints de renoncer à prendre en compte les documents fournis par les services secrets syriens étant donné les témoignages sans équivoque de l'Organisation Mondiale Contre la Torture, d'Amnesty International et de la Fédération Internationale des Droits de l'Homme, les juges ont rejeté les conclusions en défense d'incompétence du tribunal au motif qu'elles étaient tardives et que les faits reprochés étaient indivisibles, et ont déclaré que les différents séjours de M. Arif dans les pays cités démontrent qu'il est : « un membre particulièrement actif du réseau international islamiste intégriste qui sévit dans de nombreux pays et notamment en France, et par là même a participé à une entente établie en vue de commettre des actes de terrorisme au sens de l'article 421-1 du Code Pénal. »

M. Arif a bien entendu fait appel de cette décision tout autant injustifiable qu'elle est inacceptable.

Il est à noter qu'il n'a, à ce jour, toujours reçu aucune visite du Consul d'Algérie ni obtenu de réponse à ses courriers, alors même que la protection consulaire lui garantit ce devoir d'assistance aux termes de l'article 36 de la Convention de Vienne sur les relations consulaires, convention à laquelle l'Algérie a adhéré le 14 avril 1964 et qui est entrée en vigueur le 19 mars 1967.

En de telles conditions de pseudo justice, quel espoir reste-t-il à toutes ces personnes condamnées sur la base d'un dossier monté de toute pièce ? Les juges de la Cour d'Appel sauront-ils se souvenir qu'ils sont avant tout des magistrats? Sauront-ils résister à la pression politique ? Sauront-ils encore appliquer le Droit et rendre la Justice ?

On veut l'espérer, mais il y a tout à craindre d'un système qui prend pour caution morale « S.O.S. Attentats », association de victimes, en lui permettant de se porter partie civile dans un procès où il n'y a eu ni attentat ni victime ! Cette instrumentalisation spectaculaire de personnes particulièrement vulnérables, utilisées à leur corps défendant par et pour des intérêts politiciens, laisse mal augurer des développements à venir d'un procès en appel qui débutera le 19 février 2007 pour se terminer au 20 mars.

http://www.algeria-watch.org/fr/article/analyse/lippi_filieres_tchetchenes.htm


Ce qu'il y a derrière le déchaînement de terreur d'Israël à Naplouse




Par Khaled Amayreh,


Depuis le mardi 26 février, l'armée israélienne d'occupation mène dans le nord de la Cisjordanie une campagne de meurtre et de terreur qui a jusqu'à maintenant coûté la vie à au moins trois Palestiniens et causé des dommages incalculables aux propriétés privées et publiques, y compris aux infrastructures civiles.


A Jénine, des soldats des unités secrètes ont assassiné trois Palestiniens sous le prétexte qu'ils étaient affiliés à un des groupes de la résistance, comme si une telle affiliation justifiait une exécution extrajudiciaire immédiate.

Et à Naplouse, la capitale du nord de la Palestine, des milliers de soldats d'élite, soutenus par plus d'une centaine de véhicules militaires, dont des blindés de transports de troupe, se sont déchaînés dans toute la ville, terrorisant la population et saccageant ses biens.

Certains habitants ont parlé de soldats surgissant dans les maisons, terrorisant les civils et vandalisant leurs affaires.

Au moins un jeune Palestinien a été grièvement blessé mercredi lorsque les soldats de l'occupation israélienne à la gâchette facile ont tiré à balles réelles sur des jeunes qui jetaient des pierres sur les blindés israéliens.

Les témoins ont dit qu'à aucun moment les garçons n'avaient représenté un risque réel pour la sécurité des soldats saccageurs.

Un peu plus tôt, une douzaine de jeunes avaient été de légèrement à modérément blessés par des balles acier/caoutchouc et des balles réelles tirées par les snipers israéliens installés sur des toits stratégiques.

Mardi, les forces d'invasion ont semblé quitter la ville, mais seulement pour y revenir quelques heures après et reprendre leurs mesures répressives, saccageant les maisons et les institutions.
Selon les témoins et les responsables locaux, les soldats israéliens ont utilisé des explosifs pour entrer dans des immeubles fermés, faisant d'importantes destructions.

"Ils se conduisent comme les cowboys au far-west", a dit un journaliste de Naplouse. "Nous pouvons les appeler la Gestapo de notre époque."

Le retrait tactique, suivi par un retour en force quelques heures plus tard, est une ruse familière utilisée de façon intensive à l'apogée de l'intifada.

C'est aussi une forme sinistre de guerre psychologique qui a pour premier objectif de miner le moral de la population civile avide de répit après des jours et des semaines de répression et d'humiliation néo-nazies.

Un autre but semble être de duper les combattants potentiels de la liberté et de les assassiner lorsqu'ils refont surface. Les combattants de la résistance palestinienne et les militants de l'Intifada ont appris la leçon à la dure et ne sont prêts de retomber dans le piège.

Mercredi, les dirigeants locaux de Naplouse ont qualifié la dernière incursion terroriste de "échec total" puisque l'opération, au nom de code "Hiver chaud", a échoué en ce qui concerne son principal objectif déclaré, à savoir l'arrestation et la liquidation d'un nombre important de chefs de la résistance.

Le Ministre israélien de la Défense Amir Peretz, qui a été l'objet de critiques, même ridicules, de la part de nombreux médias israéliens et de l'establishment ashkénaze, voulait semble-t-il dissiper les doutes sur sa capacité à mener une "guerre contre la terreur".

Terreur est le terme qu'utilise Israël en référence à la résistance palestinienne à l'occupation et à la colonisation sionistes de sa patrie.

Il y a d'autres raisons politiques et psychologiques derrière le dernier déchaînement à Naplouse. Le gouvernement israélien d'Ehud Olmert, probablement le Premier Ministre le plus fourbe et le plus malhonnête de l'histoire d'Israël, semble déterminé à contrarier les efforts palestiniens de formation d'un gouvernement d'unité nationale.

Ce gouvernement, calcule Olmert, saperait les efforts israéliens de jutification de sa politique, en particulier en Europe, car le nouveau gouvernement permettrait aux Palestiniens de parler d'une seule voix, ce qu'Israël ne veut ni n'aime.

Olmert réalise bien qu'un front palestinien uni est un atout pour la lutte palestinienne et pour la cause palestinienne dans son ensemble. Raison pour laquelle il essaie de faire capoter les efforts de réconciliation en cours en faisant diversion, dans l'espoir que la constitution du gouvernement pourra être reportée, si non complètement contrecarrée.

De plus, il ne fait aucun doute que l'appareil militaire israélien, dominé par des officiers à la mentalité talmudique, veut à tout prix perturber la vie normale des Palestiniens le plus possible, de manière à briser le vœu collectif du peuple palestinien de tenir bon devant la répression israélienne et de poursuivre le combat pour la liberté et la justice.

Il peut y avoir une raison supplémentaire à l'incursion actuelle à Naplouse. L'armée israélienne, comme le Shin Beth, semblent déterminés à empêcher les groupes palestiniens de résistance en Cisjordanie de fabriquer des roquettes artisanales Qassam.

Inutile de dire que tout succès palestinien dans ce domaine permettrait à la résistance d'attaquer les colonies israéliennes et autres cibles vitales, neutralisant ainsi les effets militaires du mur d'apartheid.

Inutile de dire qu'Israël considère cette hypothèse comme une ligne rouge, étant donné la contiguïté des centres de population israéliens et palestiniens.

Source : Centre Palestinien d'Information



La torture à Abou Ghraïb : le témoignage sous serment d’ Ali Shalal

La torture à Abou Ghraïb : le témoignage sous serment d’ Ali Shalal

par Ali Shalal,
Note de l'éditeurLe texte qui suit est le témoignage présenté par le Professeur Ali Shalal, qui a été torturé à la prison d’ Abou Ghraïb. Cette déclaration a été faite devant la Commission des crimes de guerre mise en place sous les auspices de l’ancien Premier ministre, et constitue une preuve dans la procédure judicaire engagée à Kuala Lumpur contre le Président US Tun George W. Bush, le Premier ministre britannique Tony Blair et le Premier mnistre australien John Howard.

Ali Shalal, connu dans le monde comme « l’homme encagoulé », est un homme d’un courage et d’une détermination extaordinaires. J’ai écouté son témoignage et j’ai eu l’occasion de parler à plusieurs reprises avec lui au cours de la conféence sur les crimes de guerre. Nous avons établi des liens d’amitié et de solidarité. Nous partageons une même détermination à faire déférer en justice les criminels de guerre revêtant de hautes charges.

Ali Shalal est professeur de théologie. Il est une grande source d’inspiration. Il est important de comprendre que ce qu’il a subi fait partie d’un processus routinier de torture, qui est appliqué systématiquement à ceux qui sont arrêtés. Beaucoup de ses compagnons d’Abou Ghraïb sont morts des suites des tortures ou ont été exécutés après leur libération de manière ce qu’ils ne révèlent pas les horreurs et atrocités commises sur ordre de l’administration Bush.

Un autre fait significatif, confirmé par son témoignage est que des « civils » israéliens ont été partie prenante dans les interrogatoires menés par des agents US en prison.

Ali Shalal a survécu et a fourni son témoignage au nom de tous ceux qui ont été torturés à mort. Ses paroles entreront dans l’histoire.

Les criminels de guerre haut placés finiront devant la justice. Nous sommes aussi déterminés à ce qu’ils bénéficient d’un procès équitable.

Déclaration légale


Le soussigné Ali Sh. Abbas (alias Ali Shalal), citoyen irakien majeur, déclare solennellement et sincèrement ce qui suit :

1. J’ai 45 ans.
2. Je vis actuellement à Amman, Jordanie.
3. J’étais chargé de cours islamiques dans la ville d’Al Alamiya en Irak.
4. Mon but en faisant cette déclaration légale et d’enregistrer mon expérience de la torture à la prison d’Abou Ghraïb.
5. Les troupes américaines m’ont arrêté le 13 octobre 2003 alors que je me rendais à la mosquée Al Amraya pour y prier. Ils m’ont attaché les mains dans le dos et m’ont mis un sac sur la tête. Ils m’ont emmené dans une petite prison dans un camp militaire US à Al Amraya.
6. Le commandant de ce camp militaire, un certain capitaine Philips m’a dit qu’il avait reçu l’ordre de son supérieur de m’arrêter et qu’il ignorait ls raisons de mon arrestation. En prison, j’ai été en détention solitaire.
7. Deux jours plus tard, on m’a transféré à la prison d’Abou Ghraïb. Ils ont commencé par me faire subir un examen physique et des abus. Avec d’autres détenus, on nous a fait asseoir par terre puis on nous a traînés dans le local d’interrogatoire, qui était en fait une toilette d’environ 2X2 mètres, inondée d’eau et d’excréments qui nous arrivaient aux chevilles. On m’a fait asseoir dans cette eau sale pendant que l’interrogateur américain se tenait devant la porte, avec l’interprète.
8. Après l’interrogatoire, j’ai été déplacé de la toilette et avant que le prochain détenu y entre à son tour, les gardiens ont uriné dans l’eau sale devant les autres détenus.
9. La première question qu’ils m’ont posée a été : "Êtes-vous sunnite ou chiite?" J’ai répondu que c’était la première fois de ma vie qu’on me posait une telle question. J’étais surpris par cette question, car en tant qu’Irakiens, nous ne faisons aucune distinction ou différence de ce genre. L’interrogateur américain a rétorqué que devais donner des réponses directes et ne pas répondre à côté des questions. Il a dit ensute qu’en Irak, il y a des sunnites, des chiites et des Kurdes.
10. Les interrogateurs étaient en civil et l’interprète, un Afro-Américain, portait un uniforme de l’armée américaine.
11. Quand j’ai répondu que j’étais un Musulman irakien, l’interrogateur a refusé d’accepter ma réponse et m’a accusé des crimes suivants :

a- J’étais antisioniste et antisémite
b- Je soutenias la Résistance
c- Je poussais les gens à s’opposer à l’occupation
d- Je savais où se trouvait Oussama Ben Laden
12. J’ai protesté en disant que les musulmans et les juifs descendent de la même famille historique. J’ai dit que je ne pouvais être dans la Résistance car je suis handicapé et j’ai une main blessée.
13. L’interrogateur m’a accusé de m’être blessé à la main en attaquant de soldats américains.
14. L’interrogateur m’a informé qu’ils savaient que j’étais une personne importante dans la communauté et que je pourrais donc les aider. Il m’a offert des soins médicaux pour ma main blessée comme récompense en cas de coopération.
15. Comme je ne coopérais pas, l’interrogateur m’a demandé si je considérais l’armée américaine comme des « libérateurs » ou des « occupants ». Quand j’ai répondu qu’ils étaient des occupants, il a perdu son sang-froid et m’a menacé. Il m’a dit que je serais envoyé à Guantanamo où même des animaux ne pourraient pas survivre.
16. Ils m’ont emmené dans une autre pièce et ont relevé mes empreintes digitales, pris une photo de mon oeil et des échantillons de salive pour des analyses ADN. Après cette procédure, ils m’ont marqué en me mettant un bracelet au poignet portant mention de mon nom, un numéro, mon appartenance religieuse et mes antécédents judiciaires.
17. Puis ils m’ont battu à plusieurs reprises et m’ont mis dans un camion pour me transférer dans une autre partie de la prison d’Abu Ghraïb.
18. Cette partie de la prison était un espace ouvert divisé en cinq secteurs entourés de murs et de barbelés et appelé « le pays de Fiji ». Chaque secteur comprenait cinq tentes et était entouré de barbelés. Quand on m’a fait descendre du camion, les soldats ont marqué en rouge sur mon front "Big Fish" (gros poisson). Tous les détenus de ce camp étaient considérés comme « gros poissons ». Je me trouvais au camp "B".
19. Les conditions du camp étaient vraiment mauvaises. Chaque tente hébergeait de 45 à 50 détenus et chacun de nous diposait d’un espace de 30X30 centimètres. Il nous fallait attendre deux ou trois heures pour aller aux toilettes. Il y avait très peu d’eau. Chaque tente ne recevait que 60 litres d’eau par jour à partager entre tous les détenus. Cette eau nous sevrait à boire, à nous laver et à nettoyer les blessures infligées pendant les sessions de torture. Ils nous oblgeaient aussi à rester debout pendant de longues heures.
20. Parfois, en guise de punition, il ne nous donnaient pas à manger. Quand ils nous en donnaient, c’était petit déjeuner à 5 heures, repas à 8 heures et dîner à 13 heures. Pendant le Ramadan, ils nous donnaient deux repas, l’un à minuit et l’autre durant la période de jeûne, afin d’obliger les détenus à rompre le devoir religieux du jeûne.
21. Pendant ma captivité, dans le camp, j’ai été interrogé et torturé deux fois. Chaque fois, j’ai été menacé d’être envoyé à la prison de Guantanamo Bay. Pndant cette période, j’ai entendu mes codétenus raconter qu’ils avaient été soumis à des brûlures de cigarettes, qu’on leur avait injecté des produits hallucinogènes et qu’on les avait sodomisés avec divers instruments, par exemple des baguettes de bois et des tuyaux. Quand ils revenaient au camp, ils saignaient abondamment. Certains avient des os brisés.
22. Dans mon camp, j’ai vu des détenus qui avaient été conduits là depuis une prison secrète, dont j’ai su plus tad qu’elle était hébergée dans le bâtiment de l’Institut arabe du pétrole, dans le nord de Bagdad. Ces détenus étaient gravment blessés.

23. Au bout d’un mois de détention, juste avant le coucher du soleil, mon numéro a été appelé ; on m’a mis un sac sur la tête et on m’attaché les mains dans le dos. On m’a aussi entravé les pieds. Puis on m’a transféré dans une cellule.
24. Une fois dans la cellule, ils m’ont demandé en arabe de me déshabiller mais comme j’ai refusé, ils m’ont arraché mes vêtements et m’ont à nouveau entravé. Puis ils m’ont entraîné dans des escaliers, tout en me battant lorsque je n’avançais pas assez vite. Une fois arrivés en haut des escaliers, ils m’ont attaché à des barres d’acier. Puis ils m’ont aspergé d’excréments et ont uriné sur moi.
25. Puis ils ont pointé un fusil sur ma tête et ont dit qu’ils allaient m’excéuter sur-le-champ. Un autre soldat me criait dessus avec un mégaphone, m’insultant et m’humiliant. Pendant ce temps, je pouvais entendre les cris d’autres détenus qu’on torturait. Cela a duré jusqu’au lendemain matin.
26. Le matin, un Israélien se tenait devant moi ; il enleva le sac de ma tête et me dit en arabe qu’il était un Israélien qui avait interrogé et torturé des détenus en Palestine. Il me dit que quand les détenus ne voulaien pas coopérer, ils étaient tués. Il me demanda à plusieurs rprises des noms de combattanst de la résistance. Je lui ai dit que je ne connaissais aucun combattant de la résistance mais il ne voulait pas me croire et continua à me frapper.
27. Cet Israélien habillé en civil m’a sodomisé d’abord avec une baguette de bois déchiquetée puis avec un canon de fusil. J’ai eu des déchirures internes et j’ai saigné abondamment. Pendant tout ce temps, chaque fois qu’un garde passait devant moi, il me frappait. Ils ne m’ont rien donné à manger pendant 36 heures.
28. Le matin suivant l’interrogateur israélien est venu dans ma cellule, m’a attaché à la grille de la cellule et s’est mis à jouer la chanson pop "By the Rivers of Babylon" par le groupe Boney M, et cela sans interruption jusqu’au matin suivant. L’effet sur moi a été que j’ai perdu l’audition et j’ai perdu l’esprit. C’était très douloureux et j’ai perdu conscience. Je ne me suis réveillé que quand le garde israélien m’a versé de l’eau sur la tête et le visage. Quand j’ai repris connaissance, il a recommencé à me frapper et m’a demandé de lui donner les noms de combattants de la résistance et de lui dire quelles activités j’avais menées contre les soldats US. Chaque fois que je lui disais que je ne connaissais aucun combattant de la résistance, il me donnait des coups.
29. J’ai été en cellule, sans vêtements, pendant deux semaines. Pendant ce temps, un garde américan appelé Graner, accompagné d’un Juif marocain appelé Idel Palm ( aussi connu sous le nom d’ Abou Hamid) est venu dans ma cellule et m’a interrogé sur ma main bandée, qui avait été blessée avant mon arrestation. Je lui ai dit que j’avais été opéré. Il a alors enlevé le bandage imbibé de sang et en faisant cela, il a arraché de la peau et de la chair de ma main. Je souffrais horriblement et lorsque je lui ai demandé des calmants, il a marché sur mes mains et il a dit en riant : Ça, c’est les calmants américains ».
30. Au quinzième jour de détention, on m’a donné une couverture. J’étais soulagé qu’on m donne un peu de réconfort. Comme je n’avais pas de vêtements, j’ai fait un trou au centre de la couverture en la frottant contre le mur et j’ai donc pu couvrir mon corps. C’était la manière dont tous les détenus s’habillaient quand on leur donnait une couverture.
31. Un jour, un détenu passant devant ma cellule me dit que les interrogateurs voulaient accélérer leur enquête et allaient utiliser des méthodes plus brutales pour avoir les réponses qu’ils attendaient des prisonniers. J’ai été conduit à la salle d’interrogatoires, après qu’ils avaient mis un sac sur ma tête. Quand je suis entré dans la salle d’enquête, ils ont enlevé le sac de ma tête pour me faire voir les fils électriques qui étaient attachés à une prise électrique au mur. Étaient présents dans la salle le Juif marocain, Idel Palm, l’interrogateur israélien, deux Américains, "Davies" et "Federick" et deux autres. Ils étaient tous en civil, sauf les Américains, qui étaient en uniformes de l’armée US. Idel Palm m’a dit en arabe que si je ne coopérais pas, je perdrais ma dernière chance de rester en vie. Je lui ai dit que je ne savais rien sur la résistance. On m’a lors remis le sac sur la tête et on m’a laissé seul pendant un long moment. Pendant ce temps, je pouvais entendre les cris et les hurlements de détenus qu’on torturait.
32. Les interrogateurs sont revenus et m’ont forcé à monter sur un carton contenant des boîtes de conserves. Puis ils ont branché les fils électriques sur mes doigts, m’ont ordonné d’étendre mes mains à l’hrizontale et ils ont branché le courant électrique. Lorsque le courant a traversé tout mon corps, j’ai eu l’impression que mes yeux sortaient de leurs orbites et que je faisais des étincelles. Mes dents claquaient et mes jambes tremblaient violemment. Tout mon corps était secoué.
33. J’ai été électrocuté en trois séances distinctes. Dans les deux premières séances, j’ai été électrocuté deux fois, chaque fois quelques minutes. Durant la troisième séance, pndant que j’étais électrocuté, je me suis mordu la langue accidentellement et je me suis mis à saigner de la bouche. Ils ont arrêté l’électrocution et ils ont appelé un médecin. J’étais allongé par terre. Le médecin a versé un peu d’eau dans ma bouche et a utilisé ses pieds pour ouvrir ma bouche de force. Puis il a dit : « Rien de grave, continuez ! » et il a quitté la pièce. Mais le garde a arrêté l’électrocution comme j’étais en train de saigner abondamment et qu’il y avait du sang partout sur mon corps et sur la couverture. Ils ont continué à me fapper. Après un certain temps, ils ont interrmpu le tabassage et m’ont ramené à ma cellule. Pendant toute la séance de torture, les interrogateurs prenaient des photos.
34. J’ai ensuite été laissé seul dans ma cellule pendant 49 jours. Pendant cette période de détention, ils ont cessé de me torturer. À la fin du 49ème jour, j’ai été raméné au camp, dans la tente C et je suis resté là pendant 45 jours. Un détenu m’a dit qu’il avait entendu des gardes dire que j’avais été arrêté par erreur et que j’allais être libéré.
35. J’ai été libéré au début de mars 2004. J’ai été mis sur un camion, dont on m’a éjecté sur une autoroute. Une voiture qui passait m’a pris en stop et m’a conduit à la maison.
36. Le résultat de cette expérience a été que j’ai décidé de fonder une association pour venir en aide à toutes victimes de tortures, avec l’aide de douze autres victimes de la torture.
37. Je suis très triste d’avoir à me remémorer et à revivre encore et encore cette horrible expérience et j’espère que le peupel malaysien répondra à notre appel à l’aide. Qu’il plaise à Dieu.
Et je fais cette déclaration sollennelle en toute conscience et connaissance de cause en vertu des dispsitions de la loi sur les déclarations légales de 1960.

Le susnommé Ali Sh. Abbas alias Ali Shalal, Kuala Lumpur, février 2007, par l’interpétation d’ABBAS Z. ABID (Passeport irakien N° S379532), lequel a déclaré avoir traduit de manière véridique, dinstincte et audible le contenu de la présente déclaration légale du requérant Ali Sh. Abbas alias Ali Shalal


Nom: ABBAS Z. ABID
(Passeport irakien N° S379532)

Comparaissant devant moi,
Saw Ah Leong
Commissaire des serments,
Kuala Lumpur, Malaysia
Note: De un je ne suis pas votre 'cher', de deux ce n'etait pas intentionel, malgre l'excellente qualite de votre blog, de trois ceci n'est pas 'un business' ou l'on compte le nombre de visiteurs... Merci pour votre comprehension.

1 comment:

Collectif guantanamo said...
Cher Abou Suleyman !
Nous vous prions de bien voulor avoir l'obligeance de publier les source soriginales des textes que vous publiez, ainsi que les noms des traducteurs. Cela répond aux ritères de base de la déontologie du Net et cela permet en otre d'augmenter le nombre de visiteurs sur tous les sites et blogs signalés.
Merci
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